Les inégalités hommes femmes dans la sphère professionnelle sont encore présentes dans la société française.
Par Junecooper • 6 Novembre 2017 • 2 334 Mots (10 Pages) • 794 Vues
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II) En 1804, la femme mariée avait une incapacité juridique totale. Elle devait, entre autre, obéissance à son mari. Depuis cette époque, un certain nombre de lois ont été votées pour l’égalité des hommes et des femmes. Cependant, on constate toujours un certain nombre d’inégalités, notamment dans le partage des tâches domestiques.
Nous allons montrer, tout d’abord, qu’il existe une réelle inégalité en ce qui concerne les tâches domestiques. Ensuite, nous expliquerons l’origine de ces inégalités.
A) Le temps passé par les hommes et les femmes à la réalisation des tâches domestiques n’est pas le même. Les femmes consacrent beaucoup plus de temps que leur conjoint à ces tâches ménagères, ce sont les tâches les moins valorisantes, que les hommes ne font pas correctement, ne veulent pas faire ou ne pensent pas à faire.
En effet, d’après une enquête réalisée par l’INSEE en 1999 concernant l’emploi du temps des couples, le temps de travail domestique des femmes est quasiment le double de celui des hommes. Comme les hommes ne pensent pas à s’occuper des tâches ménagères (doc 2), les femmes les font.
En conséquence, le temps libre des femmes est plus court que celui des hommes (3H pour les femmes contre 3H45 pour les hommes.) Il en est de même pour le travail personnel. (doc3) "L'homme passe plus de temps à travailler, étudier, se former, les femmes à effectuer des tâches domestiques" (source Insee)
Les femmes s’occupent donc de la plupart des tâches domestiques, la cuisine, les courses, le linge (environ 4h par jour au temps de travail domestique contre 2h pour les hommes (enquête emploie du temps 2009-2010 de l'Insee)
Ce sont elles aussi qui s’occupent principalement de l’éducation des enfants. Quand aux hommes ils font du bricolage, du jardinage (activités extérieurs), s’occupent des animaux, etc …
B) L’origine de cette inégalité du partage des tâches domestiques provient « des stéréotypes » donc des préjugés sexistes qui persistent à travers les années. En effet, par le passé, la femme n’avait pas le droit de travailler et devait rester à la maison et faire toutes les tâches domestiques. Au fil des décennies, ce genre de stéréotypes s’est « estompé » grâce, par exemple, aux lois qui autorisent les femmes à travailler mais pour autant, il existe toujours une inégalité sur les tâches ménagères.
Les préjugés « la femme doit faire le ménage, la cuisine… » persistent car depuis qu’elle est née la femme a intériorisé des normes et des valeurs propres à son genre et joue le rôle que l’on attend d’elle.
L’assignation à ces différents rôles s’effectue dès le plus jeune âge. On observe dans les catalogues de jouets que ces derniers sont différents en fonction du sexe de l’enfant. On notera donc que les jouets représentant les tâches domestiques seront attribués aux filles tandis que les voitures le seront aux garçons. Ainsi, une jeune fille qui aura joué durant toute son enfance avec de la dinette ou des poupons aura tendance à reproduire, à l’âge adulte, le même schéma car c’est le rôle social que l’on attend d’elle.
Conclusion : La répartition des tâches domestiques est inégale. En effet, les femmes y consacrent beaucoup plus de temps que les hommes. Les femmes s’occupent, au quotidien, des tâches les moins valorisées et les hommes s’occupent principalement de ce qui se voit. Cette situation est la conséquence du processus de socialisation, des valeurs, des normes et du rôle social attendu par la société selon que l’on est homme ou femme.
III) En 1965, une femme mariée peut exercer une activité professionnelle sans le consentement de son mari et en 1983, une loi est votée sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Pourtant, malgré la promulgation de ces lois, nous constatons toujours, en 2013, de réelles inégalités professionnelles. Ainsi, la répartition des emplois est encore très sexuée.
Dans une première partie, nous constaterons les inégalités professionnelles et ensuite nous les expliquerons.
A) En France, depuis 30 ans, la participation des femmes au marché du travail ne cesse d'augmenter, mais des inégalités hommes-femmes face à l'emploi subsistent. Les femmes rencontrent des difficultés importantes pour trouver un travail. Elles ont des carrières entravées, des temps partiels imposés. Les salaires des femmes sont bien inférieurs à ceux des hommes. Par conséquence, les femmes ont des retraites très faibles.
D’après l’Insee, les hommes et les femmes n'occupent pas le même type de postes. Le niveau de qualification n’est pas identique. Les femmes sont moins représentées que les hommes dans les postes de « cadres » ou « professions intellectuelles supérieures » (38,9 % contre 61,8%). La part des femmes parmi les dirigeants de sociétés sont tel que dans l'industrie 12,8% des dirigeants sont des femmes, dans le secteurs de la construction 7,6% des dirigeants sont des femmes, dans le commerce 19,4% des dirigeants sont des femmes et enfin dans le secteur des services 23,5% des dirigeants sont des femmes. Au total 17,6% des femmes sont dirigeantes (source : Insee). Elles sont majoritairement présentes sur des postes d'employés, peu qualifiés et peu rémunérés, et le plus souvent à temps partiel. Elles travaillent plus fréquemment en CDD et ont donc plus de difficultés que les hommes à négocier des CDI.
D’après l’Insee, en 2007, une femme recevait en moyenne un salaire net mensuel de 1735 euros contre 2145 euros pour un homme. Le taux de chômage au sens du BIT en 2009 est de 9,9% pour les femmes contre 9,2% pour les hommes.
Sur le plan politique, les femmes sont sous représentées et occupent une place nettement moins importante que les hommes.
B) Cette inégalité professionnelle entre les hommes et les femmes est, en grande partie, dû à la socialisation différentielle. Les femmes passent plus de temps que les hommes aux tâches domestiques et les hommes passent plus de temps que les femmes au travail. La « double journée » des femmes constitue un véritable frein à leurs possibilités d’épanouissement au travail. Ainsi, à cause des préjugés, un patron préfèrera embaucher un homme plutôt qu’une femme car un homme sera, à priori, plus disponible qu’une femme. On pénalise la femme dès quelle est mère ou même si elle ne l’est pas encore (peur du congé maternité) car ce sont les femmes qui s’occupent essentiellement des enfants.
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