Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Le vivre ensemble à l'épreuve du communautarisme

Par   •  19 Novembre 2018  •  2 674 Mots (11 Pages)  •  602 Vues

Page 1 sur 11

...

qui sont davantage que la somme de ces composantes et qui affichent souvent une vocation universalistes. Le cas de l’Inde répété dans de nombreux Etats pluriethniques "d’unité dans la diversité " renvoie à cet exemple.

Idée 3 : Une minorité, au sens politique, peut se définir comme étant une partie de la population d’une communauté qui rassemble un nombre d’individus et ayant un mode vie particuliers à une communauté donnée. La question des minorités renvoie à celle des droits, et celles des notions de liberté et d’égalité. Ainsi, les individus vivant au sein de démocraties pluralistes, c’est-à-dire une démocratie fondée sur la reconnaissance de la légitimité d’une pluralité de partis politiques et de leur alternance au pouvoir, peuvent se poser la question des minorités, comment « vivre ensemble tout en étant libres et égaux mais aussi semblables et différents ? »

Exemple : La société humaine s’édifie non à partir des individus, mais à partir des familles et des corps sociaux. Ces groupes intermédiaires ont des façons de vivre, des valeurs, des exigences, des traditions qui ne sont pas codifiées par le Droit, mais qui n’en sont pas moins fondatrices d’une manière de vivre ensemble et de poursuivre ensemble un bien commun. Ces éléments forment une culture, laquelle comprend un héritage commun, des valeurs communes, des mœurs communes, une religion commune. La culture est la voie des valeurs, elle permet d’humaniser la contrainte du Droit, de le faire passer du juridique à l’humain. Elle est alors la moteur du vivre ensemble.

Transition : L’acceptation de communauté et des minorités au sein d’un Etat qui se veut unitaire sous toutes les dimensions comme la France, laisse peu de place à cette diversité culturelle au sein de la société, ce qui est alors un frein à la conception du « vivre ensemble » à travers les ressemblances et les différences. C’est ainsi ce qui pousse les minorités culturelles à revendiquer plus de droit à l’Etat.

B. Le droit face au communautarisme

Idée 1 : On voit apparaître les deux grandes idées de l’action politique nécessaire à la préservation de la démocratie, c’est-à-dire lutter contre les communautés qui ne respectent pas la loi démocratique et soutenir celles qui facilitent l’intégration à la nation.

La première concerne les droits constitutionnels qui peuvent être contraires aux préceptes religieux de certaines communautés. Le principe est d’assurer la suprématie de ces droits constitutionnels sur le religieux. Mais ceci reste difficile car l’Etat-Providence consiste à assurer une égalité réelle et des droits.

La seconde action politique consiste à soutenir les communautés qui agissent en faveur de l’intégration sociale et culturelle de leurs membres.

Exemple, aux Etats-Unis, les associations juives ont joué un rôle important dans le melting pot américain. Une école est une communauté où celle-ci détient un rôle important, de part la vie scolaire de l’établissement et aussi par l’intégration des élèves à des activités sportives ou culturelles.

Idée 2 : Les principes d’actions de la loi face au communautarisme sont clairs mais restent délicats. Les décisions sont prises lors de débats qui doivent respecter la laïcité. Les pratiquants de telle ou telle religion doivent accepter la règle démocratique, c’est-à-dire souscrire au contrat social.

Exemple : Le débat sur le port du voile à l’école à l’école a porté sur la soumission et l’infériorité des filles par rapport aux garçons. Le port du voile est encore un débat qui fait sens aujourd’hui, d’après la loi du 11 octobre 2010 : « il est interdit de se dissimuler le visage dans l’espace public, marquant la volonté de représentation nationale de réaffirmer solennellement les valeurs de la République et les exigences du vivre ensemble. » Se dissimuler le visage c’est porter atteinte aux exigences minimales de la vie en société. Aussi le port distinctif de signes religieux comme d’une croix ou d’une étoile ne stigmatise personne mais suffit pour créer des conflits entre élèves ou entre le personnel, tout comme les tracts politiques.

Idée 3 : Le refus de respecter la loi démocratique est fermement sanctionné notamment par l’expulsion des étrangers condamnés pour crimes graves. En revanche, l’Etat doit respecter les engagements du contrat social. Aujourd’hui la situation reste conflictuelle car l’Etat n’a pas l’autorité suffisante pour appliquer ces lois face à la population, ce qui peut créer de violents conflits au sein de la population et entre les communautés créées.

Exemple : Un maire ne peut accorder des subventions pour construire un édifices religieux ni même en refuser sa construction si la demande est effective et que les lieux de cultes mis en place actuellement sont en dégradation et ne permettent pas une pratique convenable du culte comme à Lyon avec la création d’une mosquée.

Transition : Les minorités culturelles tendent à revendiquer toujours de plus de droit à l’Etat, or celui-ci se retrouve dans une position délicate car contraire aux valeurs de laïcité de la République. La préservation de la démocratie reste le principal objectif malgré une pression toujours plus forte du religieux depuis ces dernières années.

II - Le communautarisme ou l’intégration à un modèle commun

La République française n’adhère pas au concept de communauté de part les valeurs sur lesquelles elle s’est bâtie, c’est-à-dire l’adhésion à une seule et même sphère pour tous partageant ainsi des valeurs et un style de vie commun. La République française est certes contre les dérives communautaires dans la sphère publique mais a pour première volonté l’intégration de ces personnes qualifiées d’étrangères à la vie républicaine française par le biais d’une nouvelle notion le « vivre ensemble ».

Le communautarisme face à l’intégration

Idée 1 : Le communautarisme s’impose dans la société du pays d’accueil en proposant de laisser une place aux différences, aux traditions spécifiques, aux moeurs et croyances particulières de ces communautés qui sont représentés comme des minorités à l’échelle nationale. Le communautarisme permettrait la singularité au sein d’une société. En revanche, il peut y avoir des dérives communautaires qui imposent à la majorité de la population du pays son mode de vie en s’appropriant des espaces des espaces.

Exemple

...

Télécharger :   txt (18.2 Kb)   pdf (60.6 Kb)   docx (18.1 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club