Le harcélement de rue
Par Stella0400 • 4 Décembre 2018 • 1 138 Mots (5 Pages) • 495 Vues
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porter des vêtements serrés. Voilà un conseil particulièrement constructif.
Depuis quelques années, après avoir longtemps intériorisé cet état de fait, des femmes ont choisi de dénoncer ces violences sexistes qui font partie de leur quotidien. Leur parole se libère. De plus en plus de témoignages fleurissent sur les réseaux sociaux, sur lesquels sont rapportées les paroles salaces, les mains aux fesses et autres agressions verbales ou physiques. Un court-métrage a été réalisé et publié par deux jeunes femmes algériennes sur Youtube, décrit le harcèlement de rue dont sont victimes les femmes algériennes dans l’accomplissement d’actions aussi basiques que marcher dans la rue ou lire un livre en prenant un café sur une terrasse.
La vidéo rappelle surtout les dérives d’une catégorie d’hommes algériens se considérant mandatés pour harceler et porter atteinte à l’intégrité physique des jeunes femmes dans la rue.
Aussi, un hashtag (#Metoo)a été créé sur le net pour que les femmes puissent partager leur témoignages, et le mois passé un appel à manifester a été lancé en France par la journaliste Carol Galand qui avait invité « à faire de #MeToo autre chose qu’un buzz sur les réseaux sociaux ».
Suite à cet appel, plusieurs centaines de personnes, pancartes au cou, se sont rassemblées, dimanche 29 octobre partout en France pour dénoncer harcèlement, agressions sexuelles ou viols subis, dans le sillage des témoignages qui ont déferlé sur les réseaux sociaux sous les hashtags #MeToo (« Moi aussi ») et #Balancetonporc.
Notez aussi que ce comportement est pourtant puni par la loi dans son article.333.bis.2 qui stipule que : « Est puni d’un emprisonnement de deux à six mois et d’une amende de 20 000 DA à 100 000 DA ou d’une de ces deux peines quiconque importune une femme, dans un lieu public par tout acte ; geste ou parole portant atteinte à sa pudeur ». Mais cette loi est-elle réellement appliquée, puisque malgré son existence, les harcèlements perdurent.
Selon le réseau national des centres d’écoute, le nombre de femmes violentées qui se sont adressées au réseau BALSAM sont de 828 femmes en 2011. Les femmes habitant les grandes villes arrivent à avouer ce qu’elles ont subi alors que dans les villes de l’intérieur les femmes souffrent en silence vu le caractère conservateur de ces sociétés. En effet à Alger, Constantine, Oran, le nombre de femmes violentées s’élèvent, respectivement à 340, 144,122.
Pour conclure, interpeller une femme dans la rue en utilisant des phrases insultantes, ce n’est pas de l’humour, ce ne sont pas des compliments, et ce n’est certainement pas de la drague. La drague et le harcèlement de rue ne sont pas la même chose et il est anormal de les confondre. La drague se construit à deux, là où le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur. Il faut aussi rappeler aux jeunes hommes algériens que la rue nous appartient à tous, et que nul n’a le droit de porter atteinte à l’intégrité physique ou moral d’autrui.
Short skirts don’t rape, rapist rape
The problem is big, the attitudes are small
The change starts with you
Are you
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