La symbolisation du pouvoir politique dans les sociétés anciennes

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politique au sein de l’empire Mossi. Les régalia ont une très grande signification. Ils inspirent au peuple le respect pour celui qui dirige, celui qui domine. Ils donnent du prestige au chef, le rendant différent des autres. Différent des autres (les dominés) car c’est lui le détenteur du pouvoir de dominer tout le monde. Porter une couronne ou tenir un sceptre n’est pas donné à tout le monde. Cela symbolise la détention les pleins pouvoirs.

Le port des regalia par le nouveau chef montre aussi le côté sacré du pouvoir politique au Yatenga.

II) le caractère légitime du pouvoir politique : mise en évidence par le rituel d’intronisation du nouveau roi du yatênga.

Le pouvoir politique reconnu par tous est légitime. Dans le royaume du Yatênga le pouvoir est légitime avec la nomination du nouveau chef(A) mais aussi avec l’aptitude du nouveau chef à diriger le royaume après son initiation(B).

A- La nomination du nouveau chef

Dans la société ancienne Mossi, la nomination du nouveau chef est un acte important et sacré. Le successeur du roi mort est choisi parmi ses plus jeunes fils. La nomination est faite de manière particulière. Autrement dit, dans la coutume du yatênga ce sont des actes symboliques qui permettent de mieux légitimer la nomination du chef : le port des insignes par exemple. Le peuple accepte son nouveau chef et ne peut s’opposer à son intronisation. En effet le fait que l’un des fils du roi soit choisi pour le règne est une coutume dans l’ancien royaume Mossi. Le peuple acceptant toute décision qui vient de la tête du royaume, légitime toutes ses actions. La nomination du nouveau chef lui confère la plénitude du commandement à travers le royaume. Le pouvoir politique qu’il détient à présent, lui est légitime.

Le nouveau chef, lors de sa nomination devient automatiquement légitime, d’autant plus qu’il a hérité du pouvoir, légitimant aussitôt le pouvoir politique.

B- L’aptitude du nouveau chef à diriger le royaume après son initiation

Le nouveau chef après son nomination est emmené dans une contrée lointaine pour subir des épreuves. Le but de ces épreuves est tout simplement de le forger. En d’autres termes. Le chef doit connaître les bases pour pouvoir bien diriger son royaume. Il apprend à être responsable. Il doit subir beaucoup d’exercices de préparation pour être vraiment conscient et prêt pour le long commandement qui l’attend dans son royaume. Il pourra être accepté comme souverain et donc il pourra enfin porter le titre de roi à la fin son initiation.

Le nouveau roi peut alors devenir légitime. Le pouvoir politique dans ce cas devient aussi légitime.

La question du pouvoir politique est souvent ramenée à la table des études anthropologiques. Cela ne reste pas anodin car le sujet qui a été soumis à nos connaissances en témoigne. Si nous faisons une étude profonde du pouvoir politique, force est de constater qu’il diffère d’une société à une autre. Dans le cadre de notre sujet, nous pouvons voir qu’il connaît des caractéristiques qui ont pu être mises en évidence par le rituel d’intronisation du nouveau roi du yatênga. Le caractère symbolique du pouvoir politique est mis en évidence par le fait que seulement, un des plus jeunes fils du roi puisse hériter du trône et porter ses régalia. L’autre caractéristique à soulever, est la légitimation du pouvoir politique d’abord à travers la nomination particulière du nouveau chef en différentes phases, ensuite à travers l’aptitude du chef à être à la tête du royaume après sa longue formation hors du royaume, dans une contrée lointaine.

Le rituel d’intronisation du roi au sein du Yatênga a permis de faire ressortir deux caractéristiques importantes du pouvoir politique dans les sociétés anciennes : la symbolisation et la légitimation.