La mobilité des étudiants étrangers
Par Christopher • 19 Septembre 2018 • 8 064 Mots (33 Pages) • 417 Vues
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Un individu militant ne peut ou ne veut pas sympathiser avec des individus ayant des valeurs ou des objectifs opposés aux siens. Ces premières hypothèses nous ont alors aidé à constituer notre guide d'entretien pour interroger notre enquêté qui est un jeune homme étudiant de 21 ans en 3eme année de licence d'économie-gestion que nous avons contacté par le biais d’un ami. Pour passer cette entretien nous nous étions donné rendez-vous dans un bar lillois aux alentours de 15h. Tout c'est très bien passé et j'ai trouvé mon enquêté très à l'aise sans doute grâce au fait nous avons le même âge, que nous soyons tous les deux étudiants et que nous ayons rendez-vous dans un bar. A la suite de cette entretien, nous avons obtenu quelques données concernant l'image qu'a un étudiant qui ne pratique pas le militantisme d'un autre étudiant qui lui est militant. Mon enquêté avait donné l'impression qu'il n'a pas forcément une bonne opinion des militants et de leurs activités, ou du moins, qu'il n'accordait pas beaucoup d'importance au militantisme étudiant, ce qui ne nous est pas forcément utile pour traiter notre sujet. Même si nous avons constaté des erreurs de ma part pendant l'entretien, il a quand même été utile pour plusieurs raisons. Dans un premier temps il nous a permis de nous rendre compte que l'enquêté choisi et les questions que nous lui avons posées ne correspondent pas forcément avec le sujet d'étude choisi ou encore que l'ordre dans lequel sont posées les questions n'est pas naturelle. Dans un second temps nous avons eu l'occasion de faire des liens entre les expériences passées ou les précédentes rencontres de l'individu, et de son choix à ne pas être militant. En suivant cette logique, nous pensions pouvoir comprendre, avec une approche différente, ce qui peut bien pousser un étudiant à devenir militant. Cet entretien nous a aussi permis permis de connaître l'opinion de cet étudiant sur les étudiants militants, l'image qu'il se fait d'eux et de leurs activités. Nous avions imaginé la possibilité de comparer les données recueillies avec celles recueillies après avoir passé un entretien avec un étudiant militant, pour mettre en valeur les lieux, les événements ou encore les rencontres qui poussent les étudiants à devenir militants. Nous avons aussi pensé à la possibilité de comparer l'image qu'ils renvoient par rapports à la réalité de l'activité de militant. Nous pensions alors que cet entretien pouvait commencer à nous aider à poursuivre notre enquête, pour nous aider encore plus loin en le comparant à un entretien avec un étudiant militant.
Le deuxième sujet d'étude que nous allons vous présenter concerne les étudiants étrangers venant faire leurs études supérieures en France grâce à un programme qui a été mis à leur disposition. Nous avons ainsi choisi d’aborder le sujet de la mobilité des étudiants et de nous intéresser plus précisément aux étudiants qui utilisent le programme Erasmus. Par définition, Erasmus, European Region Action Scheme for the Mobility of University Students, est un programme mis en place pour promouvoir à la fois la mobilité et la reconnaissance mutuelle des diplômes en Europe. Il permet ainsi, à tous les étudiants de l’enseignement supérieur, de partir se former en Europe pour une durée qui varie de 6 mois à 1 an. Pour poursuivre l'étude de notre sujet, nous avons utilisé les travaux de plusieurs auteurs tels que Magali Ballatore et Jean-Marc Mangiante car ils ont abordé dans leurs études les modalités d’accompagnement que les établissements d’accueil ont pu mettre en place pour ces étudiants, les contenus des programmes linguistiques etc. Ces travaux ont fait émerger de nouvelles questions qui nous ont mené vers notre problématique qui est la suivante: Malgré la barrière linguistique, comment l’étudiant Erasmus arrive t-il à s’intégrer, c’est-à-dire à s’insérer et s’adapter au sein de l’Université? A la suite de ces lectures et de ce questionnement, nous avons émis six hypothèses différentes à vérifier par l'usage de données empirique pour essayer de répondre à notre problématique. (1) Les étudiants Erasmus sont souvent sociables, c’est-à-dire, qu’ils arrivent à se lier facilement aux autres et ceci grâce à leurs cultures, leurs aventures et leurs expériences passées. (2) Arriver à l’Université d’accueil, certains d’entre eux vont se réfugier dans une « bulle Erasmus », c’est-à-dire, qu’ils vont avoir du mal à entreprendre des contacts avec les étudiants locaux. (3) Les relations entre étudiants Erasmus et étudiants autochtones ne sont pas faciles. (4) Il y a de nombreuses incompréhensions ainsi qu'un manque d'attention et de prudence envers les étrangers. (5) Les étudiants étrangers vont d'avantage entreprendre des relations avec des étudiants étrangers de même nationalité ou avec personne. (6) Les étudiants Erasmus réussiront à s’adapter car ils vont se préparer à l’avance (avant leur arrivée) et vont également avoir la possibilité de se former grâce à des dispositifs d’accompagnement proposés par l’Université. Toutes ces hypothèses nous ont aidées a construire notre guide d'entretien qui nous seras utile pour interroger notre étudiant étranger qui est une jeune femme de 23 ans en 3ème année de licence AES
Pendant l'entretien notre enquêtée a eu quelques difficultés à s’exprimer correctement en français. Il était donc intéressant de laisser certaines de ces fautes dans ses phrases, afin de montrer que parfois un étudiant étranger n’arrive pas forcément à maîtriser parfaitement le français. De plus, lors de notre retranscription, nous avons pu constater que notre enquêtée était très ouverte et n’a pas eu de difficulté à nous faire part sur la manière dont elle est intégrer à l’Université. A la suite de cet entretien, nous avons pu recueillir quelques données intéressantes, par exemple le fait que notre enquêté ne se sent pas « invisible » auprès des étudiants locaux, contrairement à l’hypothèse que nous avons émis, suite à notre travail à la réflexion sur l’ouvrage Erasmus et la mobilité des jeunes Européens de Magali Ballatore. Malgré les erreurs commises pendant cet entretien nous pouvons dire que grâce à nos recherches et nos entretiens réalisés, les étudiants Erasmus arrivent pour la plupart du temps à s’intégrer au sein de l’Université d’accueil. Cependant, dans les premiers temps la langue étrangère fera office de barrière entre les étudiants et leurs intégrations.
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