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La famille contemporaine et les évolutions

Par   •  2 Février 2018  •  3 483 Mots (14 Pages)  •  466 Vues

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- L’espace social ségrégé : des rencontres.

Où est ce que les conjoints se sont rencontrés ? La réponse à cette question a évolué.

- On se rencontre moins qu’auparavant dans le cadre du voisinage, lié au déclin des espaces de sociabilité (=espaces où les gens se rencontrent dans le domaine public). Les bals étaient un espace de rencontres privilégiés (1960 = 1/5 couples se rencontraient au bal).

- On rencontre son conjoint beaucoup plus qu’avant dans les lieux publics et dans les circonstances où la rencontre est moins arrangée qu’avant.

- Les rencontres en études et sur le lieu de travail sont restées stables, ce n’est pas majoritairement le lieu pour construire un couple durable.

Sur la longue durée, on voit que les rencontres se font de moins en moins dans le cadre de la famille mais dans les cadres privés. Il existe différentes rencontres : « si n’importe qui ne rencontre pas n’importe qui, c’est en partie parce que n’importe qui fréquente n’importe quel endroit ». Exemple : les classes populaires ont tendance à se rencontrer dans des lieux publics ouverts à tout le monde (inversement pour les classes supérieures).

On voit que l’appartenance à un milieu social avec des modalités de sociabilité détermine dans une large mesure le lieu des rencontres des futurs conjoints.

Il ne faut pas croire au hasard des rencontres. Les unions sont plus libres qu’avant mais elles continuent d’être fortement homogames.

Statistiquement, lorsque l’on s’intéresse aux goûts des femmes et à ceux des hommes, on voit ceci :

- Les hommes choisissent le plus souvent des femmes plus jeunes

- Les hommes se mettent avec les femmes moins diplômées qu’eux

- Une surreprésentation du célibat des femmes surdiplômées.

♦ Explication d’ordre culturaliste :

- Les sexes sont socialement construits (On n’éduque pas les hommes et les femmes de la même façon). Homme = la confiance / femme = apprend au regard des autres.

Les Hommes → action

Les Femmes → représentation

Dans les théories culturalistes, ces modalités vont avoir des incidences sur la psychologie des individus.

♦ Inégalités hommes/femmes : domination des hommes

Françoise HERITIER : A quel moment, il y a eu une division sexuelle du travail ? Elle explique que l’homme ne pouvant pas contrôler la reproduction, a tenté d’encadrer cette reproduction en s’assurant d’une domination. Il va s’asseoir sur son monopole du pouvoir. La domination va se faire autour de l’arc (la chasse). Ils vont s’octroyer la survie alimentaire. Hommes = techniques, contrôles…

BOURDIEU : la domination ne tient que parce que les dominés ont intégré le discours que les dominants portent sur eux. L’idéal de l’homme aux yeux des femmes => costaud, fragile un peu quand même, cultivé, homme à lunettes (symbole d’intellectuel imaginaire)…

L’apparence physique n’est pas perçue de la même façon. Les femmes sont plus sensibles par rapport aux hommes à première vue. → Sera-t-il un bon mari ?

1er critère pour l’homme de la femme idéale : attributs physique.

Pour ce qui est des femmes surdiplômées : DE SINGLY s’est intéressé à ce sujet. Il explique que quand les femmes diplômées arrivent sur le marché matrimonial il n’y a plus beaucoup de personnes. Soit les hommes de leurs âges sont en ménages soit cela ne les conviennent pas.

- Le couple contemporains

- La fin du modèle classique

Le modèle classique de la famille est apparu dans la bourgeoisie au 18ème siècle, et c’est généralisé à l’ensemble de la société.

- Logique de distinction de classes.

♦ référence à la famille nucléaire (centrée sur une institution de mariage, sur la fonction de la famille, l’éducation, sur une division sexuelle du travail) qui est celui des grands parents et parents. Cette famille repose :

Au père : la reproduction économique, représentation juridique.

A la femme : la reproduction biologique => éducation, gestion de leurs domestiques, c'est-à-dire tout mettre en œuvre.

- Transformation 1 : reconnaissance progressive de la femme en tant qu’individu, avec la baisse du taux d’enfants (fécondité) par femme.

1964 : 3 enfants par femme

1990 : 1.5-1.6 enfants par femme

2000 : 2-2.5 enfants par femme.

La femme n’est plus vue comme quelqu’un qui reproduit juste. Il y l’élévation de l’âge moyen de la maternité :

1970 : 27 ans / 2012 : 30 ans voire plus.

Cet état ce fait par l’évolution de la femme dans la société : maitrise de la fécondité et accès à l’école-éducation. Ces bouleversements vont avoir un impact sur les relations hommes/femmes.

- Nouvelles attitudes féminines

Au cours de l’histoire, le modèle classique de la famille nucléaire va changer jusqu’au point de ne plus apparaitre de façon dominante au moins dans les discours. On note 2 phénomènes qui sont majeures et qui ont poussé les femmes. Ces deux phénomènes sont la maitrise de la fécondité (moyens de contraception) et l’accès au marché du travail.

- Maitrise de la fécondité

Le premier pas de l’autonomie des femmes est la maitrise du destin de la fécondité. Elle passe par les moyens de contraception et de la légalisation de l’avortement.

Année 80 : 1/10 naissance

Année 60 : 1/5 naissance

2012 : 2/3 des femmes utilisent un moyen de contraception donc 3%

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