Inégalité des chances (TPE)

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François Dubet est un sociologue et directeur de l'EHESS (école des hautes études en sciences sociales) né en 1946. Il était professeur à l'université de Bordeaux. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les mouvements sociaux, les problèmes urbains, la marginalité juvénile, la délinquance, l’école, la socialisation, le travail et la théorie sociologique.

Dans ces écrits, François Dubet explique que le mérite est une fiction parce que certains disposent d'avantages. Il introduit le terme de « fiction nécessaire » qui signifie qu'il n'y a pas d'autre modèle que l'égalité méritocratique. Il pose la question de comment attribuer les positions sociales sans la méritocratie. François Dubet explique « Alors que l’école française fonctionnait selon un modèle théorique d’égalité des chances, nous découvrons que, dans une société inégalitaire, non seulement l’école reproduit les inégalités, mais aussi qu’elle en « rajoute une couche » car elle ne parvient pas à proposer la même offre scolaire à tous. La carte scolaire, par exemple, renforce la ségrégation sociale et spatiale dans la mesure où ceux qui le peuvent « fuient » les zones difficiles et que les parents ne sont pas informés de façon égale sur les jeux des filières. De façon générale, plus les élèves sont bons, plus ils suivent des études qui coûtent cher à la collectivité, or ils ont aussi de grandes chances d’être issus de milieux relativement favorisés. C’est ainsi que, si l’on ne va pas contre les tendances naturelles du système, on favorise les favorisés.

Francois Dubet explique que le système d'égalité des chances mène des élèves de classe sociale défavorisée à se sentir inférieur aux autres ce qui est le contraire des élèves de classe sociale favorisée qui crois naïvement que c'est grâce à leur talent qu'ils réussissent.

Il existe des dispositifs qui aident une minorité d'enfants issus de milieux défavorisées à entrer dans de grandes écoles. Or on ne dit pas ce que le système fait pour aider les dizaines de milliers d'élèves qui ne trouve pas de formation adaptée pour eux ou des formations qui ne donne pas d'emploi derrière. L'égalité des chances vise donc à faciliter l'accès aux élites pour quelques-uns mais ne donne pas de position acceptable pour le plus grand nombre qui échoue.

On voit bien que dans notre société le système méritocratique ne fonctionne pas à cause des inégalités d'origine sociale. Pourtant, l'Etat a tenté de supprimer ces inégalités grâce à la démocratisation.