Comment le cinéma, par ses caractéristiques bien particulières, constitue un média puissant?
Par Ramy • 24 Août 2018 • 1 123 Mots (5 Pages) • 589 Vues
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En effet, le cinéma attire le spectateur dans les moments où son esprit est le plus disponible, le plus ouvert et le plus enclin à recevoir des informations : « à partir d’une oisiveté, d’une disponibilité, d’une vacance » (l.13). L’auteur appelle cela la « situation de cinéma », qu’il décrit comme étant « pré-hypnotique ». Le « vide, désœuvrement, inemploi » (l.15) sont les conditions qui vont amener le spectateur vers le rêve et l’hypnose.
Nous avons vu que grâce notamment au cadre de diffusion et aux techniques cinématographiques, le réalisateur était capable de recréer un effet de réel et de transporter un spectateur totalement disponible, et ainsi avoir des effets importants sur lui.
Mais quels sont donc les avantages de ces capacités ? A quelles fins peut servir un tel média ?
Le cinéma constitue un moyen important dans la propagation d’idées et d’informations.
Pour André Bazin c’est un outil malléable : un « miroir au reflet différé » (l.3). Certes ce que l’on y voit peut sembler réel, mais la proximité demeure « artificielle » (l.8). Ce n’est pas une réalité spontanée en ce qu’elle résulte d’un travail préalable de l’image et comporte un dessein : que veut nous montrer le réalisateur ? celui-ci reflète ses propres idées dans son œuvre pour parvenir à un dessein. Et c’est là que le cinéma peut tromper. Dans sa quête du « réalisme intégral » (l.12), le cinéma a le pouvoir de recréer le monde « à son image » (l.13) et peut faire penser que cette image est transparente, insoumise aux individus et au temps.
De ce fait le spectateur confiant pourrait croire plus naïvement à ce qu’il voit et pense être authentique.
Nous avons vu que le cinéma suscitait chez les hommes un engouement certain, notamment grâce à l’affiche. Le cinéma est pour ainsi dire bien ancré dans les mœurs en matière de divertissement. Les sensations qu’il procure fait que l’on en redemande.
De même R. Barthes professe à quel point il apprécie de se rendre au cinéma, visiblement souvent : « toujours le soir et en semaine » (l.2) C’est dans les moments d’oisiveté comme évoqué dans la deuxième partie que le spectateur ressent fortement un besoin d’être diverti, alors même que son esprit est le plus réceptif aux messages. En état de trance, il est aisé d’être influencé.
Ainsi nous avons pu constater lors de cette étude que ces trois documents traitaient du cinéma qui s’est imposé au cours du temps comme un réel média avec de puissantes possibilités, capable de susciter des sensations particulières grâce à l’effet de réalisme, auprès d’un spectateur subjugué. Face à l’importance de l’industrie du cinéma, on peut se rendre compte d’à quel point ce média est utilisé et efficace aujourd’hui.
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