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Visionconférence, comparaison des approches positivistes et phénoménologiques

Par   •  26 Avril 2018  •  1 191 Mots (5 Pages)  •  483 Vues

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à l’objet d’étude

La position du chercheur se doit d’être la plus neutre possible. Il doit donc être détaché complètement du sujet d’étude. Dans la perspective de la visioconférence cela se traduirait par une position de simple observateur. Au lieu d’être un participant à la visioconférence, ce qui remettrait en cause l’absence nécessaire de relation à l’objet, il ne pourrait être qu’un observateur extérieur. Il n’utilise donc pas en soi la visioconférence, mais la technologie lui permettrait d’observer les différents participants éventuellement sans être vu (et, pourquoi pas si les conditions éthiques s’y prêtent, à leur insu). Ce dernier aspect est alors particulièrement intéressant dans une perspective positiviste, puisqu’il atténue grandement les possibilités que les sujets soient influencés par le fait d’être observés.

c) Façon de mesurer le phénomène

Pour mesurer le phénomène, la perspective positiviste s’appuie sur une méthode quantitative, avec des critères clairement mesurables et quantifiables.

La visioconférence étant un outil vaste, on s’attachera volontiers à des aspects comme la répartition des prises de parole, leur durée et leur fréquence. Ce sont les aspects objectifs les plus facilement mesurables dans ce cas. L’utilisation de la caméra peut aussi donner lieu à des mesures selon les plans (large ou rapproché sur un intervenant) qu’elle effectue.

d) Méthode de collecte de données

La méthode de collecte de données s’appuie sur une notion de quantité mesurable de façon objective. Ici les prises de parole peuvent être comptées et chronométrées par un observateur extérieur. Ces données pourront être compilées afin de tirer des statistiques (avec des critères comme le nombre de participants à une vision conférence).

La durée et la fréquence des plans de caméra sur les participants peuvent aussi être compilées.

e) Facteurs susceptibles d’influencer la mesure

Dans la mesure où l’approche positiviste exclut ce qu’elle ne mesure pas, un certain nombre de facteurs peuvent influencer la mesure sans être pris en compte dans l’étude. Tous les éléments contextuels seront ignorés. Les problèmes d’ordre technique, par exemple son de mauvaise qualité, actualisation de l’image, pourront perturber les mesures.

Afin d’établir des données exploitables, il conviendra aussi de catégoriser différemment les différents usages de la visioconférence : formation, réunion décisionnelle, etc. Ce qui constitue un premier pas vers une approche davantage qualitative.

Enfin, la présence de l’observateur, s’il se trouve dans une des pièces de la visioconférence, induit possiblement un biais.

3. Meilleure approche pour la visioconférence

La visioconférence est un objet d’étude vaste. La présentation qui en est faite ici ne permet pas de délimiter des contours précis. Tout exercice visant à trouver des éléments mesurables pour la visioconférence va être nécessairement réducteur par rapport à cet exposé. L’approche positiviste ne paraît donc pas être ici la façon la plus pertinente d’étudier l’objet. Il paraît difficile d’essayer d’esquisser des lois ou d’expliquer des phénomènes qui resteraient à définir plus précisément.

L’approche phénoménologique au contraire va pouvoir étudier la visioconférence dans son ensemble et offrir une analyse plus globale de l’objet. Le contexte de la visioconférence est aussi un point important de son étude, qui sera plus naturellement pris en compte par des méthodes qualitatives. S’agissant d’un outil, il paraît aussi empiriquement plus facile de l’appréhender par son utilisation.

Évidemment, dans la perspective d’une comparaison de la visioconférence avec d’autres outils de communication (échange par courrier électronique, conversation en face-à-face, etc.), les données qui pourraient être recueillies dans une étude d’inspiration positiviste se révéleraient très utiles. Des statistiques sur les prises de parole et leur durée prendraient tout leur sens.

Même si l’approche phénoménologique semble la plus appropriée, on peut penser que, selon le cadre de l’étude qui sera menée, une approche positiviste pourra amener des points complémentaires pertinents et vérifier certaines

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