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Une brève histoire de la macroéconomie

Par   •  29 Juin 2018  •  1 097 Mots (5 Pages)  •  491 Vues

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nouveau aux Etats-Unis : la stagflation. Cependant dès 1957, Milton Friedman adepte de la théorie quantitative de la monnaie, s’attaque aux fondements de la théorie keynésienne comme le multiplicateur de l’investissement et l’intervention de l’Etat dans l’économie. On observe alors un véritable clivage entre les monétaristes et les keynésiens. Comme le précise l’auteur il est le reflet du clivage entre ceux qui croient aux marchés et ceux qui sont pour l’action « à discrétion ». L’auteur met en cause l’idéologie keynésienne dans la persistance de la supposition que la création monétaire est exogène chez certains macro-économistes. Or cette idée est erronée, l’étude de série chronologique à l’origine des test sur la causalité de Granger a permis de clore le débat.

Il vient ensuite la grande période des modèles dits « sans théorie », où l’on cherche à expliquer le niveau des variables actuelles (et futures) simplement en référence à leurs valeurs passées. Bernard Guerrien nous propose le célèbre exemple du modèle VAR qui en n’envisageant que deux variables (masse monétaire et PIB) confirme la théorie quantitative de la monnaie alors qu’en rajoutant le taux d’intérêt on obtient une conclusion opposée. L’auteur donne l’exemple de Sims qui reprend implicitement la théorie monétariste et annonce un retour en force de la théorie dans l’étude de la macroéconomie.

La formation mathématique mais surtout la place centrale de la microéconomie dans l’enseignement des nouveaux macro-économistes des années 70 : les nouveaux classiques, sont des facteurs de l’évolution de la théorie macroéconomique. Ils ont fait le postulat qualifié d’exorbitant par Bernard Guerrien de modèle où l’économie se trouve en permanence en équilibre général de concurrence parfaite (DSGE). Ils ont également limités leur analyse à un seul agent qualifié de représentatif. L’auteur explique ces postulats par l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan et Margaret Thatcher, partisans de ceux qui croient aux marchés.

La théorie des cycles réel tient compte de la critique de Lucas qui suggère l’utilisation des modèles structurels (des modèles dans lesquels les agents agissent rationnellement et adaptent leur comportement en fonction de leur environnement). L’auteur précise que ces théories ont été intégrées à la théorie macroéconomie au nom de la « rigueur ».

La théorie macroéconomique des « nouveaux keynésiens proposera d’introduire des « frictions » dans les modèles des cycles réels où il y avait une absence de la monnaie qu’ils introduisent dans les modèles de force. De plus ils rendent légitime l’interventionnisme dans la politique économique, d’où la relation avec Keynes. Cependant Bernard Guerrien souligne l’apparition d’un nouveau clivage entre les keynésiens du début de la macroéconomie et ces « nouveaux keynésiens ».

La crise sans précédent de 2008 marque forcement une évolution de la théorie macroéconomique. L’auteur ne peut que constater le consensus autour de l’interventionnisme des Etats en masse malgré des personnages ultra-libéraux au pouvoir. La vision keynésienne post Grande Dépression revient au goût du jour. L’auteur confirme donc sa vision d’une évolution de la théorie en macroéconomie de la forme d’un « mouvement pendulaire ».

Pour ce qui est de l’enseignement, l’auteur est consterné par un enseignement de premier cycle encore et toujours basé sur les modèles IS-ML et OG-DG à cause de leur vision erronée de la création monétaire supposée ici exogène. Bernard Guerrien demeure pourtant plutôt optimiste, en effet il prévoit une disparition plus ou moins prochaine des modèles DGSE. Le clivage entre les macro-économistes a donc un impact fort sur l’enseignement de la

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