Commentaire- Edit de Milan

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Il semblerait donc que cet édit, du moins cet accord entre Constantin et Licinius ne soit, finalement, qu'une tactique militaire afin de s'emparer de régions voisines de l'Empire, que ce soit le cas, ou non, cet édit à néanmoins montrer son efficacité, permettant ainsi à Licinius d'étendre son contrôle en tant qu'Empereur.

II. - Les actions de l'Empire

Bien que cet édit soit quelque chose de totalement différent à l'époque, il nécessite une mise en place précise et une intervention de l'Empire. En effet, avant cet édit, il faut préciser que le Christianisme était mal vu, il est donc logique et normal qu'un tel changement engendre des conséquences, et notamment une modification du statut de la Chrétienté au sein de l'Empire.

A. L'Empire change

Le statut du Christianisme ayant été modifié, certains écrits doivent également être modifiés. En effet, dans leur lettre, Constantin et Licinius affirmes qu'ils ont décidé de supprimer les restrictions contenues dans les écrits, permettant ainsi aux Chrétiens de pratiquer leur religion sans enfreindre aucune loi ou écrit sacré ; ce qui permet à tout citoyen "d'observer l religion des Chrétiens [...] sans être inquiétés ni molestés." (l.14-15), traduisant ainsi une disparition de toute punition envers les Chrétiens par l'Empire romain. Ce changement de direction est, pour l'époque, énorme ; un tel changement modifie complètement la manière de penser au sein de l'Empire. En effet, cet édit affirme que tout citoyen n'a pas pour obligation de louer l'Empereur tel un Dieu, il doit, cependant, toujours le respecter en tant qu'Empereur, mais la notion d'Empereur prend, à l'époque, une toute autre définition, du moins pour les Chrétiens, il est évident que cette nouvelle liberté de culte ne signifie pas que tout citoyen romain devient Chrétien, cela implique juste la possibilité de le devenir en cas de désir. Un tel changement de mentalité, surtout par un empereur qui n'a jamais été baptisé (du moins uniquement sur son lit de mort en 337) est quelque chose de tout nouveau, de ce fait, l'Empire prit la forme d'une monarchie absolue de droit divin.

Ces changements sont une chose, les instaurer en est une autre. En effet, ce soudain changement de direction implique des modifications, de ce qui a été dit, de ce qui a été écrit, l'Empire a ainsi dû modifier certains écrits, réparer certains actes commis de par l'ancien statut des Chrétiens.

B. La réparation des erreurs

L'autorisation de la Chrétienté a donc, bien sûr, ouvert d'autres horizons, mais pour que cette instauration soit réelle, certaines erreurs du passée doivent être réparées. C'est pour cela que, nous pouvons lire dans la lettre des Auguste, que certains écrits ont été modifiés ; nous savons également que, suite à cet édit, certains biens ont été rendus à la communauté Chrétienne, il en va de même pour les locaux dans lesquels les Chrétiens se réunissaient, confisqués par l'Empire (Eglises par exemple), ainsi, les Chrétiens se voient être sous la tutelle de l'Empire, voulant réparer les torts causés à cette communauté.

Ainsi, nous pouvons affirmer, en guise de conclusion, que l'édit de Milan, rédigé par Constantin Auguste et Liinius Auguste, a été une réforme révolutionnaire pour l'époque, cette réforme leur a permis de s'emparer la partie orientale de l'Empire, d'abord par Licinius en vainquant Maximin Daïa, puis par Constantin lorsqu'il triompha face à Licinius. L'arrivée de cet édit a chamboulé les mentalités de l'Empire romain, l'Empereur lui-même a dû modifier certains écrits afin de rendre cette liberté de culte légitime, l'Empire a également dû réparer certaines erreurs (confiscation de locaux, de biens..). Cependant, cet édit a permis à l'Elise de se faire une place dans l'Empire, ce qui a donné lieu, de nombreuses années plus tard, à un État dans lequel l'Eglise est au centre.

FLEURY Mehdi.