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Réflexion comparative entre Sartre et Marx - la liberté

Par   •  4 Octobre 2018  •  4 158 Mots (17 Pages)  •  899 Vues

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Concepts clés

Enchaînons avec les concepts clés des deux conceptions de l’être humain de Marx et Sartre.

Déterminisme - Karl Marx

La conception de Karl Marx est une conception déterministe de l’être humain. Selon Marx, toute société humaine finira au même point que les autres. C’est la partie déterministe de sa conception. Chaque société humaine aura un cheminement particulier en ce qui concerne sa structure : elle passe par la société capitaliste et finit inévitablement en société socialiste/communiste, sans classes sociales antagonistes comme aujourd’hui.

Car aujourd’hui, les relations entre humains sont dominées par les classes sociales antagonistes. La classe dominante possède les moyens de production et engage des employés, la classe dominée, pour les faire fonctionner à son profit à elle. C’est là la base du capitalisme. Or, la conception de Marx est une conception avec une touche naturaliste.

Pour Marx, l’humain est un animal social qui exprime sa différence avec les autres animaux par le travail. Les animaux recherchent leurs moyens de survie, alors que les humains vont les produire. Les humains vont façonner la nature à leur image pour leurs besoin de survie et pour s’exprimer. La nature va à son tour influencer l’humain : les conditions dans lesquelles l’humain est placé, les conditions matérielles de production, vont immanquablement modifier la façon dont l’humain va travailler. Un autre critère qui influencera l’humain sont les conditions du passé. Les ancêtres de l'humain auront agi d’une certaine manière, travaillé d’une certaine manière, et auront laissé un héritage précis à leurs descendants. C’est cet héritage qui influencera le travail de l’humain : les conditions héritées du passé.

L’humain s’exprime par le travail : dans le travail, l’humain va effectuer ce qu’on appelle des rapports sociaux de production. Or, dans notre système capitaliste d’aujourd’hui, l’humain perd la chance de s’exprimer dans le travail et de produire ses moyens de survie. Il doit échanger sa force de travail au patron et produire des biens qui ne lui appartiennent pas: ils sont au patron, et il en dispose comme bon lui semble. Les rapports sociaux de production ne sont donc pas possibles dans notre société, puisque le produit du travail de l’humain n’est ni influencé par lui, ni par les conditions héritées du passé. Il n’y a que les conditions matérielles de production, imposées par le patron et les moyens de production disponibles au travail.

Enfin, l’humain d’aujourd’hui n’est pas comme Marx le voyait. Aujourd’hui, l’être humain est, selon Marx, aliéné. Le concept d’aliénation est très important dans la conception de Marx. Pour Marx, l’aliénation représente une partie de notre système, de notre société, qui va à l’encontre de ce que l’humain est censé être et le retient, l’enchaîne et le prive de sa liberté, de son existence réelle (de ce qu’elle devrait être). Par exemple, l’aliénation économique retient l’être humain et l’empêche d’atteindre son plein potentiel par le travail : de travailler par lui-même, pour lui-même, pour produire ses propres moyens de survie et s’exprimer, lui et sa liberté, dans son travail. L’homme d’aujourd’hui est aliéné et doit chercher à redevenir un homme complet : celui qui produit ses moyens de survie de sa propre volonté, tout en exprimant sa liberté et sa personne dans son produit dans ses relations sociales.

Existentialisme - Jean-Paul Sartre

La conception de Sartre est une conception existentialiste, avec une touche athée. C’est l’existentialisme athée. Sartre axe donc une grande partie de sa réflexion sur Dieu : existe-t-il? Quelle est son influence sur nous?

Premièrement, selon Sartre, Dieu, cette Idée Absolue des idéalistes, n’existe pas. L’humain n’a pas de but prédéterminé, choisi par une entité divine, une idée parfaite supérieure à nous. Au contraire, l’humain, par sa simple existence, se doit de se fixer son propre but et de travailler pour l’atteindre. L’humain n’est donc pas «définissable» en tant que soi : c’est l’humain qui va créer sa propre définition de lui-même.

Sartre voit la religion et l’existence de Dieu comme une entrave à la prise de décision et au choix moral chez l’humain. Pour lui, Dieu représente une excuse, une entité à qui on peut se fier lorsqu’il est temps de prendre une décision. Si on fait le mauvais choix, c’est parce que Dieu l’aura voulu ainsi. En effaçant l'existence de Dieu, l’humain se retrouve libre, mais alourdi par sa liberté. En effet, l’humain doit faire ses propres choix et prendre ses propres décisions importantes - il ne se fie pas à sa religion pour faire ces choix. Il se fie à deux choses:

1- Sa propre morale et, par extension, son éducation et le contexte de ladite éducation

2- Le jugement des autres et de ceux qui seront affectés par son choix

Par exemple: l’humain prendra ses décisions en s’appuyant sur sa morale et le jugement des autres. Jules veut tuer son voisin. Ses raisons pour le faire sont:

1- Il joue de la guitare tard le soir et Jules a du mal à dormir

2- Il se lève très tôt le samedi matin pour tondre sa pelouse, ce qui réveille Jules

3- La femme de Jules a tendance à fumer sur le patio de la cour arrière et Jules n’aime pas l’odeur

Ses raisons pour ne pas tuer Jules sont:

1- C’est contre la loi établie par des multitudes d’individus élus par la population

2- Un meurtre est un vol de vie permanent : le voisin de Jules ne vivra plus jamais

3- La famille du voisin de Jules sera laissée dans le deuil

4- La famille de Jules n’approuverait pas de sa façon de faire

Et cetera.

Arguments essentiels sur la liberté de l’humain

Marx

Premièrement, l’humain est-il libre selon Marx?

Non, car:

1 - L’humain exprime

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