Quels sont les avantages et les inconvénients de la morale néolibérale ?
Par Raze • 6 Mars 2018 • 1 276 Mots (6 Pages) • 819 Vues
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a été privée peu à peu de ses traditions et de ses valeurs morales, il est
difficile pour certains ne serait-ce que de reconnaitre ce qu’il est bien de faire ou de ne pas
faire !!
« N’y a-t-il pas des cultures qui approuvent les sacrifices humains ? N’y a-t-il pas des sociétés
esclavagistes ? Les romains n’ont-ils pas reconnu au père le droit d’abandonner son
nouveau-né ? Les musulmans autorisent la polygamie. Dans l’environnement culturel
chrétien, la seule institutions est la monogamie, ect » Robert Spaemann, Notions
fondamentales de morale.
Ce que qui peut être jugé comme un bon acte par les uns, peut à contrario être considéré
comme un acte malveillant par les autres.
C’est ainsi que les notions de bien commun, d’entre aide, de pitié, de générosité, de
charité… disparaissent progressivement pour laisser place à une société capitaliste et
consumériste car comme le dit J-C Michéa : « Quand il s’agit d’argent on est tous de la même
religion ».
La valeur par excellence présente aujourd’hui est la « marchandisation » et le « profit » et le
souci primordial est : Comment gagner plus ?
Avec la notion de néolibéralisme est né l’homo oeconomicus !
La société est atomisée, la cohésion détruite, la population est transformée en robots
auxquels on ne demande pas de partager ses idées mais de travailler et de consommer pour
faire fonctionner à pleine vapeur le train économique. La morale est aujourd’hui privatisée,
chacun a le droit d’avoir sa propre conception des choses mais il doit le garder pour lui.
La finalité du néolibéralisme, du capitalisme et du totalitarisme est de rompre tout
enracinement à un quartier, une langue ou à des êtres dans le but de faire vivre l’homme
d’affaires d’un aéroport à un autre avec comme seule patrie son ordinateur portable,
comme nous le fait remarquer J-C Michéa.
Le néolibéralisme a créé une population plus qu’individualiste, égoïste où chacun veut « faire
carrière » quel qu’en soit le prix et surtout en laissant dernière lui toute notion de morale.
Afin de résoudre ce dysfonctionnement, il faut renforcer voire rétablir une morale
individuelle qui permettrait à chacun de retrouver l’autonomie attendue par le libéralisme
classique.
« Ce sont notre justice, notre éducation et nos règles qui doivent compenser notre instinct
animal naturel, afin de nous inciter à prendre davantage les autres en considération, ceci
pour assurer la paix et la pérennité de nos civilisations. » Didier Court
Pour cela il est impératif que les parents jouent leur rôle moralisateur en laissant de côté
leur influence capitaliste, afin que les enfants à venir démarrent leur vie avec certaines
valeurs simples comme le partage, la générosité, la politesse... Il est important de noter que
personne ne naît avec le sens de l’éthique, l’éducation donnée par les parents est la
première reçue par le nouveau-né durant ses premières années.
Comme le dit Montesquieu : « L’éducation consiste à nous donner des idées, et la
bonne éducation à les mettre en proportion »
L’école sera le second vecteur d’éducation. C’est pour cela qu’elle demeure aujourd’hui le
meilleur moyen d’inculquer des valeurs communes à la jeune population. Des valeurs qu’ils
n’auront peut-être pas eu la chance de recevoir avant et qui leur permettraient de faire la
part des choses et de différencier au mieux le bien du mal.
Pour aller à l’encontre de l’égoïsme et combattre l’égocentrisme il suffit d‘apprendre le b.a.-
ba de l’éthique : donner, recevoir et rendre.
Donner, c’est-à-dire être généreux et ne pas donner seulement dans un seul but lucratif.
Recevoir, savoir recevoir comme un don et non comme un dû. Rendre, la gratitude, savoir
être reconnaissant.
Par la suite, chacun aura des bases pour bâtir son propre avenir selon ses convictions, car
comme le dit Paul Valéry « L’éducation ne se borne pas à l’enfance et à l’adolescence.
L’enseignement ne se limite pas à l’école. Toute la vie, notre milieu est notre éducation, et
un éducateur à la fois sévère et dangereux. »
Que l’on soit dans la période du libéralisme, du néolibéralisme ou encore du
capitalisme, une chose est sûre :
« Tous les hommes cherchent le bonheur, même ceux qui vont se pendre.”
Blaise
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