Les sens sont-ils suffisants pour toutes nos connaissances ?
Par Matt • 6 Novembre 2018 • 1 152 Mots (5 Pages) • 535 Vues
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dans cette première partie du texte, Leibniz refuse la position empirique en distinguant la fonction des sens de l’essence d’une vérité objective et de connaissances alors fiables. Il nous montre ainsi l’illusion et la part de subjectivité des sens mais également de l’expérience sensible.
De plus, pour défendre sa vision des choses, l’auteur, dans une deuxième partie de l’extrait, nous évoque la non-nécessité des sens dans la construction de vérités absolues et de connaissances ainsi universelles en évoquant les sciences des mathématiques.
Leibniz finit sont texte en disant : «D’où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu’on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l’arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquence des témoignages des sens». Ici l’auteur fait donc références aux «principes des mathématiques» qui ne sont pas établis sur l’expérience des sens. Ils sont établis et construits par eux-même, ils s’imposent à eux-même. Ainsi avec cet exemple constitué de vérité nécessaire, Leibniz nous montre que ces vérités sont fondées sur leur nécessité qui s’établit par la voie de la démonstration et de la déduction. Ces principes auxquels l’auteur fait donc référence assurent ainsi la cohérence par la raison ; la connaissance de vérités nécessaires et universelles ne semblent donc pas acquises grâce à l’expérience, elle semble venir de la raison.
Mais ces vérités universelles ont-elle un sens d’exister sans les sens qui nous permette de la découvrir ? C’est ce problème que nous pose les derniers mot du texte avec « …] quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d’y penser. ». Leibniz, à travers ces mots, tant à nous faire comprendre que malgré que les sens ne sont pas la source même des vérités universelles et nécessaire, ils nous permettent d’en faire l’expérience et de les découvrir. Les sens lui sont ainsi nécessaires dans la mesure où ils lui donnent matière à apprendre mais ce ne sont pas eux qui constitue la vérité du raisonnement. L’auteur nous montre ainsi que les sens, bien qu’ils ne sont pas suffisants pour établir à eux seuls des vérités nécessaires, sont indispensables à leurs recherches. Les empiristes quand à eux pensent que tout vient des sens par les sens mais Leibniz, dans son discours, leur répond en affirmant que la vérité est la cause de l’expérience, et non l’inverse. Le théorème de Pythagore est, par exemple, un théorème universel pour mesurer certains paramètre d’un triangle, il s’impose à lui-même et nul ne pourra le changer, mais pour pouvoir prendre conscience de ce théorème ou vérité, il faut malgré tout usée des sens, sans quoi aucune connaissance de vérité ne pourra être révélée selon Leibniz.
Finalement le problème dont il était question dans cet extrait était celui de savoir si la connaissance est essentiellement en nous ou bien si elle provient de l’expérience des sens. Leibniz s’oppose à l’empirisme et montre ainsi que des vérités sont innées en s’appuyant essentiellement sur les mathématiques. Selon lui, toutes nos connaissances nous viennent donc des sens sauf ce qui, dans les sens, nous vient de la nature et de la force de la raison. Ainsi pour Leibniz, c’est donc la raison, et elle seule, qui fait l’essence de la connaissance bien qu’elle nécessite l’expérience des sens pour avoir une raison d’être : les sens sont l’occasion permettant à l’esprit de prendre conscience de ces richesses.
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