Les représentants sont-ils représentatifs ?

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On le voit très nettement dans le tableau 5 (1) : les proportions de députés des classes populaires et moyennes de la Vème République sont assez proches de leurs poids dans la société. Cette observation est en fait la clé de compréhension du rôle du PCF au sein de la structure politique. Comme l’explique l’auteur, « c’est la caractéristique principale des députés communistes dont les positions sociales d’origine sont, de loin, les plus basses de tout les députés ». Pour y parvenir, le PCF doit enrayer le système de « sélection sociale induit par la compétition politique ». Ce système de rééquilibrage des Hommes politiques est à mettre en lien avec le projet politique et social du PCF.

En effet, Daniel Gaxie exprime l’idée que les oppositions politiques permettent de mettre en évidence une opposition sociale. On peut alors penser l’affrontement entre le PCF et les autres partis comme l’expression symbolique de la lutte des classes entre Dominants et Dominés.

2) Revenons ensemble sur cette théorie de Marx en s’appuyant sur l’ouvrage écrit en 1848 par Marx et Engels, Le Manifeste du Parti Communiste.

Le premier chapitre du manifeste « Bourgeois et prolétaire » débute par la phrase suivante : « l’histoire de toute société jusqu'à nos jour est l’histoire de lutte des classes ».

La thèse défendue par les auteurs est la suivante : à chaque époque de l’histoire on a pu observer une lutte entre 2 classes sociales, souvent les plus élevés. Ce fut le cas à l’époque féodale, où la bourgeoisie a fini par prendre le dessus sur la noblesse grâce a la Révolution de 1789 en France qui abolit l’ancien régime de privilège. Après cette première victoire, une nouvelle lutte se prépare. Celle qui oppose les bourgeois aux prolétaires. Les premiers représentent la classe capitaliste moderne qui possède les moyens sociaux de production et utilise le travail salarié. Les seconds composent la classe ouvrière qui ne possède que sa force de travail qu’elle est réduite à vendre pour subsister. Ce rapport de dépendance des dominés aux dominants conduit les uns à profiter de la situation en exploitant toujours plus les ouvriers devenus parti intégrante de la production et les autres a se nourrir d’un antagonisme grandissant qui ne peut que conduire a une révolte de la classe ouvrière. C’est cette dernière qui doit mener une dernière révolution pour renverser la bourgeoisie et mettre en place un régime communiste sans classes.

Quelques 170 années plus tard, la société actuelle n’est pas tout à fait celle projetée par Marx mais le concept de lutte des classes, lui, continue de nos jours de se démontrer notamment par le fossé qui s’établit (2) entre ceux qu’on appelle les dominés (PCF majoritairement et certains intellectuelles du PS) et les dominants (autres partis).

Enfin, dans un souci d’actualisation des donnés présentées, il faut noter que les députés actuels au sein de L’AN, ont, pour beaucoup, une situation assez favorisée ce qui déplace le mouvement décrit, vers le haut, cependant on retrouve a travers la profession exercée par le père un milieu d’origine plutôt populaire (3).

TRANSITION : Après avoir montré les principaux aspects qui nous renvoi une impression de diversité des profils sociaux économique au sein de nos élues et avoir vérifier un lien entre lutte des classes et opposition politique, étudions à présent plus en détail et en proportion les catégories les plus représentées et leurs divergences.

- En réalité, un pouvoir monopolisé par une minorité qui ne représenté le reste de la population que « par ricochet »

- Une surreprésentation des classes supérieures au sein du personnel politique

Le constat de Daniel Gaxie→ « Indice de représentation politique s’accroît quand on va des classes populaires aux classes supérieurs » = première thèse de Daniel Gaxie, d’après des indices statistiques, les classes supérieures sont surreprésentés au sein du personnel politique (maires, conseiller général, candidat aux législatives, député) Si l’on regarde les élus au législatives de 2012 et les catégories sociaux professionnelles ont constate que 65,7% des députés viennent de PCS intellectuelles et supérieurs alors qu’il ne représente que 18% de la population, à l’inverse, les employés représentent 0,9% des députés pour 28,1% de la population et 0 ouvriers sont présents dans l’hémicycle alors qu’il représente 20% de la population→ Ce constat se fait également à l’intérieur des parties où les classes supérieures sont surreprésentées également au sein des différents partis de gauche et de droit. Rouban réalise en 2011 une étude intitulée « Sociologie politique des députés de la Vème République ». Prenons deux partis opposés = selon son étude, sur l’ensemble des députés des partis radicaux de gauche entre 1958 et 2007, 41,2% des députés avaient un père dont l’origine sociale appartient aux classes supérieures. Pour l’UMP, on constate que 40,8% des députés avaient un père également d’origine des classes supérieures.→ Les représentants sont dès lors très loin d’une certaine représentativité de la population = « la représentation parlementaire fournit ainsi une image inversée de la structure sociale » car plus de ¾ des députés sont issus du décile le plus favorisés alors qu’il ne représente qu’une petite part de la population→ Ainsi, les fractions des classes moyennes ou populaires sont sous-représentées voir évincés

Les logiques du recrutement politique

→ Dès la première page de son essai, Daniel Gaxie établit une corrélation entre « la probabilité d’exercer un pouvoir politique » et « la position dans la hiérarchie sociale » = « la position sociale d’origine des hommes politiques est d’autant plus élevé qu’ils occupent des positions plus hautes »

→ Pour revenir alors au titre de son texte « Les logiques du recrutement politique » = il explique bien que ce sont les agents privilégiés par les hiérarchies sociales qui s’emparent des positions de pouvoir politique et « renforcent leur suprématie sociale en même temps que l’autorité politique »

→ Exemple : même le PC, qui semble être comme nous l’avons vu préalablement une exception, n’en est pas tout-à-fait une = même si caractéristiques sociales des députés sont les plus basses de tous les députés, la « tendance à l’exclusion politique des agents les plus défavorisés ne