Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique
Par Christopher • 9 Mai 2018 • 1 600 Mots (7 Pages) • 887 Vues
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Les dépenses de recherche contribuent, pour une grande part, à la fois au progrès des connaissances et à la mise au point de nouveaux produits ou de nouveaux procédés de production. Pour l'économiste J. Schumpeter, l'innovation est au cœur de l'explication de la croissance, parfois irrégulière, de la production de richesses. De ce point de vue, le document 2 révèle de très grands écarts dans les efforts consentis en faveur de la recherche : certains pays (Europe du Nord) y consacrent près de 4 points de PIB chaque année. L'Union européenne est globalement à la traîne avec moins de 2 % du PIB, la France occupant une position moyenne (2,21 %) entre la Finlande, l'Allemagne ou la Suède, pays à forte recherche, et le Royaume-Uni ou l'Italie, qui délaissent cet effort. Ce sont pourtant les efforts consentis pour la recherche-développement qui sont largement à l'origine de la croissance presque continue de la productivité globale des facteurs que connaissent nos pays. En France, la PGF s'est accrue de plus de 50 % ( doc3/I=150) entre 1978 et 2010 selon l’INSEE. L'accident de 2009 étant le résultat du recul ponctuel du PIB lié à la crise financière. La recherche et la croissance interagissent donc l'une sur l'autre, comme le soutient la théorie de la croissance endogène qui voit dans le progrès technique, non un facteur extérieur au champ économique, mais un enchaînement produit par la croissance elle-même. Cette « troisième source de la croissance » « ne tombe pas du ciel »,elle s’explique par l’activité économique elle-même.
B) L'influence du cadre institutionnel sur la croissance
En dernier lieu, il faut mentionner, parmi les éléments qui favorisent la croissance, le rôle du cadre légal et institutionnel dans lequel évoluent les acteurs de l'économie. Dans la mesure où il fixe des « règles du jeu » visibles et prévisibles pour tous, ce cadre semble favoriser le processus de croissance. L'historien D. North a insisté, par exemple, sur l'importance de la protection des droits de propriété (capital juridique) des agents économiques. La législation sur les brevets ( doc4) apporte ainsi aux inventeurs la garantie de pouvoir tirer un profit matériel de leur invention et la protection par les sanctions en cas de non-respect de ce droit de propriété. Cette législation alimente évidemment l'incitation à l'innovation ( doc 4) même si se pose aussi la question de la durée au bout de laquelle cette protection doit tomber pour que l'innovation se répande dans l'ensemble du corps social. De même, l'existence de normes sociales et juridiques (code de la propriété par exemple- doc 4-) stables liées à l'État de droit contribue à rendre prévisibles les conséquences à long terme des décisions économiques (Selon D. Rodrik et A. Subramanian) et en cela œuvre pour la croissance. Enfin, la présence d'infrastructures publiques efficaces aurait aussi un effet positif sur la croissance. En effet, Les investissements publics permettent également d’augmenter et de moderniser le capital public : ils concernent les infrastructures de communication et de transport notamment, et aussi les investissements dans la recherche, l’éducation ou la santé. Par exemple, les infrastructures (souvent publiques) sont indispensables aux entreprises et donc à la croissance économique….capital public qui dépend de la croissance passée…qui permet les investissements publics….
Au terme de cette analyse, on peut dire qu’une grande part de la croissance s’explique assez bien. Les explications sont économiques, sociologiques et politiques. On peut même dire qu’à partir des années 1980 l’origine de la croissance est encore moins mystérieuse. La théorie de la croissance endogène nous éclaire en effet un peu plus sur les relations entre les capitaux et la croissance. Notre président F.Hollande qui veut absolument obtenir une « inversion de la courbe du chômage » insiste notamment sur la nécessité de la formation, sur la nécessité du capital humain dans notre économie….qui n’est pas toujours « un long fleuve tranquille ». fluctuat nec mergitur.
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