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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Par   •  6 Juillet 2018  •  5 885 Mots (24 Pages)  •  547 Vues

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- Les connaissances qui sont acquises de façon langagière (par ouïe dire, ensemble des connaissances transmises par l’éducation et la culture) peuvent prétendre à l’objectivité. L’expérience donne à voir et à sentir mais le discours est susceptible d’apprendre à voir en faisant distinguer. Ce mode culturel et éducatif d’acquisition des connaissances, suppose l’usage des sens mais pas le même que celui de l’expérience.

Les connaissances reçues nous viennent bien par les sens et des sens mais ne sont pas fondées sur le témoignage des sens (témoignage personnel et direct de mes sens en relation immédiate avec les choses mais sur le témoignage d’une tierce personne qui me rapporte son expérience). Mais parfois il ne s’agit que du fruit de son imagination ou de ses croyances qu’il a peut-être lui même reçu par l’éducation, l’enseignement et la tradition. La parole ne montre pas les choses dont elle parle. Les connaissances reçues par la parole ne fournissent pas par elle même, l’assurance que fournit l’expérience sensible des choses. Si j’accorde un peu de croyance à ce que me dit quelqu’un, alors ça devient pour moi une opinion qui devient également une connaissance même si sa fiabilité est faible pour moi. Ce savoir reçu de la parole d’un autre, repose sur une certaine confiance mais pas sur une expérience sensible direct et pas sur le témoignage des sens. Si les sens peuvent avoir une prétention à nous fournir des connaissances fiables, c’est seulement dans la mesure où ils nous mettent en relation d’expérience direct des objets réels.

Dans le cas des connaissances transmises par la culture, l’enseignement, la lecture, la conversation… ce que l’on sait réellement, c’est ce que l’on a entendu ou lu et dans ces conditions, on peut dire que toutes les connaissances viennent des sens. Dans le cas de l’enseignement des SVT, le professeur va faire faire la vérification expérimentale du discours qu’il a exposé : « Je ne fais confiance au discours de celui qui me parle et m’instruit que dans la mesure où je crois que cette pensée à eu de faire l’expérience authentique de la réalité. Les sens dans cette mesure sont considérés comme étant les seuls à pouvoir donner accès à ce qui existe réellement (en « dernière instance et en droit » : se mettre en situation de vérifier leur validité grâce à une expérience sensible, directe et personnelle).

Même si toutes les connaissances qui nous viennent par le canal des sens ne sont pas fiables et objectives, celles qui en revanche le sont, sont celles qui sot fournis par une expérience sensible.

L’expérience sensible (expérience par les sens), n’est pas l’expérience vécue d’un contact mais synthétise d’une part ce qui fait la force de l’expérience par contact et participation, et d’autre part ce qui fait la force du discours qui analyse et distingue. C’est donc une réalité, analysé, découpé, délimité. L’organe visuelle et parfois auditif se mette en contact avec l’objet en même temps qu’ils se mettent à distance, ils sont un moyen d’accès naturel aux choses et également un moyen de contrôlé ce qui est bien reçu de la chose.

Ce que l’expérience par les sens cherche à établir, c’est un contact avant tout visuel avec une réalité analysée. C’est pour cela que toutes connaissances objectives soient fourni par l’expérience.

- Connaître et penser : Impossibilité de concevoir une connaissance véritable qui ne se fonde pas sur l’expérience

On se demande si aucune connaissance objective (fiable), ne peut-être produite sans être fondé sur un rapport d’expérience.

Une construction intellectuelle discursif peut-être cohérente et rationnelle et comme le dit Leibniz : « indique ce qui est possible mais non pas ce qui est réel et existant ».

Cependant, seule l’expérience sensible peut montrer ce qui existe réellement.

On peut ainsi avec Kant, distinguer ce qu’est « penser » et « connaître » :

« Penser » est l’activité de l’esprit qui raisonne aussi rigoureusement que possible, enchaîne les idées en veillant à ne pas se contredire.

« Connaître » en revanche est l’activité de l’esprit qui pense et raisonne en se réglant sur l’expérience sensible qu’il fait d’un objet extérieur à lui.

Exemple : Le discours scientifique est une connaissance dans la mesure où tout ce qu’il énonce est relié à des expériences vérifiables que l’on peut répéter.

En revanche, on pourra dire avec Kant que le discours métaphysiques (exemple sur les limites de l’univers, l’origine du monde, Dieu, l’âme) où l’expérience sensible n’est pas possible, ce n’est pas à proprement parlé une connaissance mais une pensée.

La métaphysique est la connaissance du « possible », de ce que l’on peut penser comme possible.

Selon Kant, « on peut penser un objet qui n’est que possible et qui n’a pas de réalité objective et on peut vraiment connaître un objet quand on est susceptible de faire l’expérience actuelle de la réalité objective ».

L’expérience par les sens semble pouvoir être considérés au moins comme une condition nécessaire de la connaissance objective.

Ne pourrait-être objet de connaissance objective que ce qui est sensible, que ce qui est susceptible d’être objet d’une expérience sensible.

- Reformulation du problème et critique de la thèse selon laquelle nos sens suffiraient à nous fournir toutes nos connaissances

L’expérience par les sens semble être une condition nécessaire de la connaissance objective. La question est de savoir si cette condition nécessaire est aussi suffisante.

N’y a t-il pas un domaine scientifique dont la rigueur semble bien reposée sur la cohérence interne du discours et non sur l’expérience sensible. Hors c’est le cas des mathématiques évoquées par Leibniz, nouveaux essais page 38.

- Les mathématiques sont une science dont l’existence montre qu’il y a des connaissances qui ne sont pas tiré de l’expérience sensible.

Les connaissances mathématiques ne sont pas fondées sur l’expérience sensible ni sur des exemples particuliers mais sur leur nécessité

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