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Le bonheur.

Par   •  16 Novembre 2018  •  1 435 Mots (6 Pages)  •  500 Vues

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b) Le stoïcisme

École rivale de l’épicurisme, née à la même époque, vers 300 avant J.C fondée par Zénon de Cittium.

Le stoïcisme vise essentiellement la recherche du bonheur (=eudémonisme) mais comporte des différences importantes avec l’épicurisme.

Points communs : eudémonisme, l’insistance sur la pratique (au détriment de la théorie), le matérialisme.

Matérialisme : philosophie selon laquelle rien n’existe hors de la matière (= seul ce qui est matériel a une réelle existence).

Une idée fondamentale : Épictète part d’une distinction essentielle : (Manuel d’Épictète)

v.s

Ce qui dépend de nous

Ce qui ne dépend pas de nous

Nos mouvements, nos opinions, nos désirs.

Ce sont nos actions.

Elles peuvent être bonnes ou mauvaises.

Le corps (beauté, santé), les biens matériels (richesse), la situation sociale, la réputation : honneurs.

Ce ne sont pas nos actions.

Elles sont ni bonnes ni mauvaise, elles sont « indifférentes ».

Recette du stoïcisme : il ne faut se préoccuper que des choses qui dépendent de nous, et nous désintéresse de tout ce qui ne dépend pas de nous.

Se préoccuper de ce qui ne dépend pas de nous, nous conduit à l’échec et à la tristesse.

C’est une philosophie « fataliste », résigne à accepter le monde tel qu’il est, sans tenter de les changer.

« Ne demande pas que les choses arrivent comme tu veux, mais veux qu’elles arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux » (Épictète).

3° Bonheur et société

Les morales eudémonistes (épicurisme, stoïcisme) peuvent être considérées comme égoïstes.

Épicure dit qu’il ne faut pas craindre la mort, mais il ne parle que de mort, non de la mort des autres.

Les stoïciens méprisent la réputation, et les honneurs : si je suis content de moi, peu m’importe ce que pensent les autres.

C’est un bonheur solipsiste :

solipsisme : théorie selon laquelle il n’y a de réalité qu’un sujet seul, isolé. Tous les problèmes sont posés comme si j’étais seul au monde.

Mais l’homme est un être social et la question du bonheur doit être replacée dans ces conditions.

a) L’homme trouve son bonheur dans et par la société

La genèse de la Cité s’explique par les nécessités vitales, mais quand elle existe, elle permet en plus une vie heureuse. (Aristote, La Politique)

Être heureux, c’est d’abord vivre. Si les hommes vivent dans des Cités, et non pas isolés, c’est parce qu’ils ont besoin les uns des autres.

Il serait très difficile pour un homme de survivre seul dans a nature. Les hommes s’unissent donc.

Ils peuvent se répartir les tâches pour satisfaire les besoins : les uns chassent, d’autres bâtissent des maisons, d’autres fabriquent des vêtements, etc.

Les hommes ont donc un intérêt vital à rester ensemble.

Mais au-delà de la simple survie elle permet aussi une vie heureuse.

Il ne suffit pas à l’homme de survivre, il veut que sa vie soit une vie « bonne » il ne veut pas seulement vivre mais « bien vivre ».

« Il est évident que l’homme et un animal politique, bien plus que n’importe quelle abeille ou n’importe quel animal grégaire (…) Et seul parmi les animaux, l’homme est doué de parole ».

NB : le mot grec « logos » peut être traduit par « parole » ou par « raison ». L’homme est l’animal doué de raison ou de parole.

C’est en vivant et en échangeant avec les autres, que l’homme trouve une existence conforme à sa nature d’être raisonnable et c’est cette réalisation de sa nature qui constitue son bonheur.

Pour Aristote, le bonheur consiste pour un être à réaliser ce pour quoi il est fait.

C’est en vivant dans la Cité que l’homme réalise son humanité.

b) La société ne peut apporter le bonheur à l’homme

Pour d’autres philosophes, au contraire, la société est incapable de conduire l’homme au bonheur.

Et ceci d’abord parce que ce n’est pas son objectif.

Selon Emile Durkheim (philosophe et sociologue français), l’objet de toute société est d’abord de se maintenir, se conserver.

Elle est comparable à un être vivat, qui vise d’abord à rester en vie. Et pour cela à combattre toutes les forces qui menacent cette vie.

La société doit donc d’abord combattre tout ce qui pourrait la détruire. Elle interdit donc tous les comportement qui risqueraient de menacer la cohésion du groupe (et donc de le détruire en tant que groupe).

Au contraire, elle favorise et récompense les comportement qui renforcent cette cohésion sociale.

Les individus sont donc récompensés ou punis non pas en fonction de leur recherche personnelle du bonheur, mais selon que leurs comportements sont conformes ou non aux intérêts du groupe.

L'intérêt et le bonheur individuel des personnes est donc un élément secondaire.

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