La bonheur est-il un but raisonnable ?
Par Orhan • 13 Décembre 2017 • 1 047 Mots (5 Pages) • 925 Vues
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définit le bonheur comme la totalité des satisfactions possibles : « Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques ».
La raison ne peut donc pas aider à atteindre le bonheur. Le bonheur vient de la faculté de désirer. Et aucune morale ne peut en faire son but, car il n’existe pas de loi concernant le bonheur. Il n’est donc pas certain que le bonheur soit atteignable. Ce pourrait bien être un idéal inaccessible. Est-il donc vraiment raisonnable de vouloir l’atteindre si celui n’est pas atteignable ? A priori, la réponse à cette question semble évidente, il n’est pas raisonnable de faire des efforts pour une récompense inaccessible mais c’est tout de même ces efforts qui vont apporter quelques moments de satisfactions à l’individu, et qui vont donc lui permettent de se sentir mieux.
Après avoir montrer qu’il pouvait être raisonnable de tenter d’accéder au bonheur mais que dû à cette difficulté, il semblait plus sage de ne pas y prêter attention, doit-on en définitive s’en tenir à une vision pessimiste à l’égard du bonheur et donc détourner sa raison du bonheur ou au contraire défendre le fait que les satisfactions telles que les joies, les plaisirs tout en étant impermanents nous sont accessibles et peuvent nous rapprocher du bonheur sans même l’atteindre ?
Devenir raisonnable, c’est user de sa volonté, c’est convoquer toutes ses forces, c’est lutter contre les désirs et c’est souffrir pour être sage, alors, faut-il vraiment réunir toutes ces capacités qui ne feraient que seulement nous éloigner du bonheur suprême ? A priori, si nous nous en tenons à cette définition, lutter contre nos désirs ne nous rapprochera pas du bonheur mais ne fera que nous éloigner de celui-ci. Le bonheur est donc séparé de la morale, la doctrine du bonheur doit être distinguée de la doctrine morale. Cependant, elles ne sont pas opposées : le devoir doit primer sur la recherche du bonheur, l’obéissance à la loi morale doit passer au premier plan par rapport au désir de bonheur.
L’homme, parce qu’il a un corps, est un être de désirs. Autrement dit, l’homme est souvent porté vers l’inclination, la tentation, la convoitise, le fantasme. S’il ne veut pas sombrer dans la débauche ni s’abîmer dans la déchéance, il doit convoquer la rigueur et l’austérité de sa raison afin de rejoindre le chemin de la vertu.
Ce qui posait problème dans cette question était de déterminer si il était raisonnable de vouloir atteindre le bonheur ou si au contraire il fallait faire preuve de bon sens envers lui et donc le délaisser. En premier lieu, nous avons vu qu’il pouvait être raisonnable de vouloir atteindre le bonheur car cet état reste l’objectif ultime de tout esprit humain, mais en second lieu, nous avons essayer de montrer que dû à la difficulté de l’objectif, ne pas fournir d’efforts pour un idéal inaccessible aurait été plus raisonnable et plus judicieux. Ceci dit, au terme de cette réflexion, nous en avons déduis qu’il était plus raisonnable de ne se tourner que vers des objectifs atteignables comme les plaisirs et les joies, qui eux permette de se rapprocher du bonheur sans jamais l’atteindre.
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