Fiche Synthèse Philosophie : Chapitre Vérité Terminale ES/S/L

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– induction, si les prémisses sont vraies, alors la conclusion est probablement vraie. L'induction repose sur une généralisation à partir d'un ensemble d'observations sur le monde. Exemple : “Nous sommes en été. Il a fait beau ces derniers jours. Il n'y a eu aucun nuage aujourd'hui. Donc : Il fera beau demain.”

– déduction, si les prémisses sont vraies, alors la conclusion est nécessairement vraie. La déduction repose sur un lien purement formel entre les idées. Exemple : “Tout nombre divisible par deux est un nombre pair. 4 est un nombre divisible par deux. Donc : 4 est un nombre pair.”

Cpdt, on peut raisonner de manière logique à partir d'affirmations en elles-mêmes absurdes, qui conduisent, par déduction logique, à une affirmation absurde. Exemple : “Tous les animaux sont des chaises. Toutes les chaises sont des nombres premiers. Donc, tous les animaux sont des nombres premiers”. Pour qu'il y ait une démonstration, il faut déduire logiquement une conclusion à partir de prémisses reconnues comme vraies.

Quelles sont alors les prémisses à partir desquelles on peut pratiquer une démonstration en mathématiques ? On peut utiliser des théorèmes pour faire une démonstration ou des axiomes, qui sont des principes indémontrables. Cf. Eléments d’Euclide: le tout est plus grand que la partie. // Pascal estime inévitable qu’on finisse par remonter à des principes indémontrés et indémontrables. Cette impossibilité de rendre compte de certaines vérités premières constitue la marque d’un échec radical du projet scientifique lui-même. Tr: La démonstration a certes une place essentielle dans les mathématiques, mais il ne faut pas réduire la pratique des mathématiques à la démonstration. Cf. « C’est par la logique que nous prouvons. C’est par l’intuition que nous inventons » (Poincaré)

B. Les limites de la démonstration

Avant de démontrer, il faut avoir une idée de ce qu'on veut démontrer, et c'est l'intuition. Certaines vérités simples, claires qui frappent l’esprit par leur évidence ne nécessitent pas de démo. Descartes est parvenu à cette première vérité : "Je pense donc je suis". Il est impossible de remettre en cause cette vérité car plus j'essaie d'en douter, plus je la confirme ; cette vérité est indubitable. = un modèle auquel nous pourrons comparer toutes les autres connaissances. L’évidence devient critère de la vérité. Pour Descartes, seules les idées qui s'imposent à l'esprit comme évidentes doivent être tenues pour vraies => les idées connues par intuition = l’idée claire et distincte, qui se présente très clairement à mon esprit. VS embrouillé, obscur et mal assuré. Idée claire = quand je suis capable de me la représenter sans aucun problème. Ex: un triangle, ou un carré. VS une figure à 1000 côtés (un chiliogone). Mais l'histoire des mathématiques montre que des principes qui semblaient évidents en eux-mêmes se sont en fait révélés faux. Ex: l’idée que “le tout est plus grand que la partie” semble évidente, mais en fait dans le cas d'une partie infinie d'un ensemble infini, cela n'est plus vrai. cf. Poincaré « La géométrie euclidienne est-elle vraie ? Elle n'a aucun sens. Autant demander si le système métrique est vrai et les anciennes mesures fausses ; si les coordonnées cartésiennes sont vraies et les coordonnées polaires fausses. Une géométrie ne peut pas être plus vraie qu'une autre ; elle peut seulement être plus commode. » (La Science et l'Hypothèse, ch. III). Donc la science ne recherche pas forcément le vrai mais le plus commode. Tr: la démonstration logique ne semble pas suffire quand on se tourne vers les sciences de la nature.

C. L’empirisme: l’expérience comme source de la connaissance

L’expérience = point de départ de toute théorie scientifique. L’empirisme = privilégier l'observation des faits, du réel concret plutôt que l'élaboration de constructions intellectuelles abstraites (VS l'idéalisme). Pour l'empirisme, il n'y a pas de connaissance a priori (avant d'avoir fait une expérience). La connaissance est a posteriori : elle dérive de l'expérience. Sans l'expérience, l'esprit serait une “table rase” selon Locke. Empirisme = raisonnement par induction, par généralisation à partir des cas particuliers qui confirment la théorie. Ainsi la loi selon laquelle tout effet à une cause ou loi de causalité serait engendrée par l’habitude dans le sujet grâce à la répétition (Hume). cf. expérience du morceau de pain : récurrence de l’expérience que j’ai faite que le pain me nourrit me fait connaître qu’il a une valeur nutritive. Cette induction repose sur une croyance (je crois que le pain va me nourrir). Mais alors l’empirisme débouche sur un scepticisme : doctrine qui affirme qu’on ne peut pas être sûrs d’atteindre la vérité. Ainsi Hume pense que dans la vie courante il est impossible de douter de tout mais il est salutaire, dans la théorie de connaître la fragilité de nos connaissances. Le scepticisme est alors un garde-fou contre le dogmatisme qui fait trop confiance à la raison => est impossible d'établir un lien nécessaire entre la cause et l'effet, ce que seule la théorie comme construction de la raison introduisant des liens nécessaires peut apporter. Tr: dès lors ne doit-on pas penser que pour établir toute expérimentation, on a d’abord besoin de poser une théorie, une hypothèse de départ à valider?

D. Les critiques de l'empirisme

L'histoire des sciencesmontere que c'est la théorie qui précède l’expérience.Ex : planète Neptune a d'abord été une hypothèse théorique avant d'être observée réellement. Le Verrier cherchait à comprendre décalage entre la trajectoire théorique et la trajectoire réelle d'Uranus : son hypothèse est qu'il existe une planète qui, du fait de sa masse et de sa position, attire Uranus dans une trajectoire qui n'est pas celle initialement calculée. Par son calcul il sait où observer Neptune

L'expérience ne peut constituer une preuve définitive de la vérité d'une théorie, mais elle permet de pouvoir prouver la fausseté d'une théorie. En effet, si à partir d'une théorie, on déduit une conséquence que l'on devrait pouvoir observer, et si l'expérience montre que l'on