Fiche de révision (Chapitre 2) - ÉCONOMIE
Par Andrea • 6 Juillet 2018 • 1 433 Mots (6 Pages) • 558 Vues
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Si l’invention consiste à la découverte d’un produit ou d’un procédé, l’innovation prend en compte la prise de risque, c’est-à-dire la mise en œuvre d’une nouvelle production (produits, procédés, organisation du travail). C’est en cela que l’innovation est une source majeure de la croissance. Lorsqu’une innovation majeure apparait, elle se répercute sur toute l’industrie et toute l’économie. Selon Joseph Schumpeter, ces grappes d’innovation se succèdent et les nouvelles inventions vont se développer au détriment d’anciennes branches moins productives.
Joseph Alois Schumpeter met en évidence le rôle de l’entrepreneur qui est le principal auteur de l’innovation : de produits, de procédés, de débouchés, d'apprivoisement et des structures de l’entreprise
2.2. Quelles sont les autres explications de la croissance ?
Existent-ils des dimensions institutionnelles à la croissance ?
D’autres analyses économiques préfèrent mettre en évidence le rôle des différentes institutions dans le processus de croissance économique. C’est ce que les économistes appellent le capital institutionnel, c’est-à-dire un cadre règlementaire et judiciaire propice aux échanges, à l’investissement et à l’innovation.
L’instauration et le maintien d’institutions démocratiques assurent un environnement favorable à la prise de risques et à la protection des droits commerciaux. Les institutions économiques doivent garantir le respect de la concurrence libre et non faussée, la transparence des marchés, l’équilibre des finances publiques, la stabilité de la monnaie (réglementation, stabilisation, légitimation des marchés…). Les institutions juridiques doivent également garantir le respect des contrats et de la propriété (brevet). La fixation des droits de propriété tant sur les actifs productifs que sur les gains qui en découlent est une condition essentielle à la croissance économique (stimulation de la consommation, de l’investissement et de l’esprit d’entreprise). Les institutions sociales doivent garantir une juste répartition des richesses (niveaux de corruption) et une protection des individus face aux risques sociaux (protection sociale, droit fiscal…). La croissance économique a également besoin de certains traits culturels spécifiques, c’est-à-dire un certain type de valeurs et de normes (« Ethique protestante et esprit du capitalisme », Max Weber)
Quels sont les apports des théoriciens de la croissance endogène ?
Pour expliquer la croissance, les théoriciens de la croissance endogène Paul Romer, Robert Lucas et Robert Barro (1986) invoquent également le progrès technique, mais au lieu de le penser comme une variable exogène, ils l’envisagent comme à la fois le résultat et la cause de la croissance. L’idée principale est que « la croissance génère la croissance » (processus endogène ou « autoentretenu »).
Paul Romer montre que certaines activités engendrent des rendements croissants, ce qui remet en cause de la loi des rendements décroissants » de David Ricardo. Robert E. Lucas met en évidence l’importance du capital humain (éducation, formation professionnelle) dans l’augmentation de la productivité du facteur travail. Robert Barro montre l’importance du capital public, c’est-à-dire du niveau d’investissement public (infrastructures de transport et de communication). La réalisation d’externalités positives est bénéfique à l’ensemble des agents économiques en accroissant notamment le capital technologique, notamment les technologies de l’information et de la communication (TIC). L’accumulation et la complémentarité de ces différents types de capitaux (capital humain, public et technologique) permettent l’entretien et la poursuite du processus de croissance.
La conséquence principale de cette analyse de la croissance endogène concerne le rôle déterminant des pouvoirs publics. Ils doivent contribuer à créer un environnement favorable au progrès technique et aux innovations, c’est-à-dire favoriser la recherche publique, soutenir l’investissement dans l’éducation et la formation professionnelle.
Selon Robert Barro (1986), les pouvoirs publics joue un rôle essentiel au sein de l’innovation en investissant dans le capital humain (éducation), dans le capital public (infrastructures de transport et de communication) et surtout dans la recherche et le développement (RD/PIB). Ils contribuent ainsi à réduire l’écart entre le niveau d’investissement privé et celui qui serait socialement optimal pour augmenter la croissance et améliorer le bien-être collectif.
Pour bien comprendre cette notion de croissance endogène, il faut faire référence à la notion de capital humain, lequel explique que chaque individu est amené à se déplacer et ainsi à accepte volontiers la révolution technique et participe à la diffusion. De même l’Etat régalien lorsqu’il construit des infrastructures va générer une croissance endogène (ex : réseaux routier…).
La corruption est d’autant plus forte que les PIB/hab sont faibles. On peut donc attester qu’une société à faible corruption encadré par un système normatif solide et accepté est significative d’une croissance endogène.
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