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Dossier de philosophie, l'éthique animale.

Par   •  5 Juin 2018  •  2 563 Mots (11 Pages)  •  662 Vues

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L’Homme prend conscience de la menace qu’il sur l’écosystème au cours de la Renaissance. Montaigne dénonce la chasse, et la captivité des animaux sauvages. Léonard de Vinci dénonce la nature malsaine des humains, plus meurtrier envers ses congénères que ne le sont les animaux entre eux.

Descartes marque une rupture dans les relations entre Hommes et animaux. Les animaux ne sont selon lui que des machines, dénués de toute liberté. Chacun de leurs comportements est purement mécanique.

Pour controverser cette thèse cartésienne de « l’animal machine », les philosophes des lumières reconnaissent enfin la souffrance animale. C’est une période cruciale pour l’éthique animale. On sait alors que l’animal, tout comme l’être humain, peut ressentir de la souffrance et du plaisir.

Darwin dans son ouvrage « l’origine des espèces » développe la théorie de l’évolution et en conclue que l’homme descend du singe. L’Homme ne peut donc plus justifier la différence de traitement entre ses semblables et les animaux. Puis tout au long du XXe siècle, Gandhi défend également le droit des animaux.

Les relations hommes animaux dans le vie de tous les jours évoluent énormément à cette période. On assiste à l’intégration de l’animal dans la sphère familiale avec les animaux de compagnie, certains servent également d’auxiliaire à l’Homme (chiens sauveteurs, chiens d’aveugles…).

Le statut moral attribué aux animaux

Premièrement, rappelons la définition exacte d’un animal :

« Être vivant, organisé, élémentaire ou complexe, doué de sensibilité et de mobilité. » (Centre national de Ressources Textuelles et Lexicales)

Bien qu’on ait pu douter de l’existence de la souffrance animale pendant des siècles, il est spécifié dans cette définition universelle que l’animal est doté de sensibilité.

Certains défendent encore à l’heure actuelle que l’animal ne souffre pas « vraiment », ou alors « pas comme les humains ». Cela est lié au fait que la souffrance est un état totalement subjectif. L’être humain ne fait l’expérience que de sa propre souffrance. Pour autrui, on ne peut que faire des déductions ou croire sur parole.

On considère aujourd’hui qu’il y a des moyens scientifiques d’attester de la sensibilité des animaux. Ce sont leurs réactions physiologiques qui en témoignent. La douleur engendre augmentation du rythme cardiaque, transpiration, pression sanguine…

Même si certains défendent encore que les animaux n’ont aucunes sensibilité (les défenseurs de la Corrida par exemple, parce qu’ils voient leur intérêt), une majorité s’accorde sur le fait que l’animal, tout comme l’être humain, souffre.

En partant de ce fait, on peut considérer l’animal comme un patient moral, c’est à dire que son bien être dépend des actions qu’il subit.

L’Homme par exemple, à condition qu’il soit adulte et « normal » (qu’il n’ait pas de handicap ou de déficience mentale), est un patient moral et un agent moral (il est considéré comme responsable de chacun de ses actes). De ce fait, l’Homme a une responsabilité morale à l’égard de l’animal, la manière dont il les traite se doit d’être moralement bonne.

Cependant, ce n’est pas l’opinion de tous.

Le spécisme

Il existe deux grandes écoles quand on en vient à discuter de la relation homme animal. Le spécisme et l’antispécisme.

« De la même manière que le racisme est une discrimination arbitraire selon la race et le sexisme une discrimination arbitraire selon le sexe, le spécisme est une discrimination arbitraire selon l’espèce »

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, L’antispécisme, Presses Universitaires de France « L’éthique animale », 2015, p.23

Le spécisme c’est une discrimination liée à l’espèce qui peut s’exprimer de deux manières : soit elle considère que l’Homme est supérieur à toutes les espèces, ce qui lui permet de faire subir à toutes les autres espèces tout ce que l’on veut, sans tenir compte de leur douleur, de leur mal-être, soit il s’agit de la différenciation que l’on fait entre les espèces. On applique alors un traitement différents à deux espèces qui présentent les mêmes caractéristiques de sensibilité.

Par exemple, les animaux de compagnie, les chiens, les chats sont très bien soignés par l’Homme, on paie les soins s’ils sont malades, on est tristes de les voir souffrir, on les emmène en vacances, on se révolte quand on apprend que certaines personnes en Asie s’en nourrissent. En revanche, l’Homme refuse de percevoir la souffrance de certaines espèces : les animaux d’élevage (Porcs, poulets…), les animaux qui subissent l’expérimentation…

La notion de spécisme est principalement utilisée par les antispécistes et les défenseurs des droits des animaux. Au même titre que ce sont les féministes qui ont développé le terme de patriarcat pour justifier de la nécessité de l’égalité des sexes, les antispécistes appuie leur argumentation sur le spécisme qu’ils trouvent injuste et anormal.

L’antispécisme

L’antispécisme, nous l’avons alors compris, c’est lorsque l’on applique pas de différence de traitement entre les espèces, on considére leurs intérêts comme aussi importants que ceux des Hommes. L’antispécisme tient ses origines du Darwinisme. En effet, Darwin (1809-1882) dans On the Origins of Species (1859) donne une preuve scientifique qu’il n’y a pas de différence biologique entre humains et animaux puisque les Hommes descendent du singe. C’est une avancé de taille dans la recherche en éthique animale. On parle désormais des humains et des « autres animaux ».

Les différentes éthiques animales

Le terme d’éthique animale est apparu au XIXe siècle.

Deux conceptions se sont naturellement dégagées. L’utilitarisme, un courant défendu par Peter Singer que l’on qualifie d’utilitariste et Tom Regan qui défend pour sa part la théorie des droits des animaux.

L’utilitarisme de Singer

Peter Singer dans « animal liberation » (1975) défend une thèse utilitariste.

Il

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