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Discours de la méthode, 6e partie, Descartes

Par   •  4 Octobre 2018  •  1 725 Mots (7 Pages)  •  639 Vues

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De plus, Descartes évoque que ces connaissances scientifiques permettraient à l'homme de se rendre '' comme maîtres et possesseurs de la nature'' (l.13). Cela souligne une extériorité de ce dernier par rapport à la nature, qui peut donc agir librement sur celle-ci, comme l'on agirait sur un objet. Cependant, le mot de comparaison ''comme'' induit malgré tout une distanciation, qui traduit le fait que Descartes ne pense pas que l'homme puisse un jour imposer une maîtrise absolue sur la nature. Il donne ensuite pour exemple le fait de connaître la nature ''aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans'' (l.11-12). Pour Descartes, il faut pouvoir connaître les mécanismes physiques de la nature qui nous entourent comme si l'Homme les avait créés. Il explique ici que la technique fondée sur l'empirisme peut être grandement améliorée par le simple fait de modifier ces fondations par la science. La technique qui permettra à l'homme d'imposer sa maîtrise sur la nature doit d'abord passer par des connaissances solides sur cette dernière, afin de pouvoir se servir des propres ressources de la nature, pour en exploiter davantage (''nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres'' l.12-13).

Descartes montre dans cette deuxième partie de texte que la technosphère que se créé l'homme ne peut être permise que par une technique moderne, qui instrumentalise la nature et qui permet de l'exploiter afin de s'en servir sur la nature elle-même. Mais les avancés techniques de l'homme se font dans tous les domaines, même les plus secondaires. N'y aurait-il pas des domaines à privilégier parmi ceux ci ?

Depuis plus d'un siècle, les découvertes scientifiques ont permis à l'homme de réaliser de véritables prouesses techniques, à la fois en ce qui concerne la nature, mais également ,et notamment, dans le domaine technologique. Descartes évoque dans cette dernière partie de l'extrait sur l'énorme diversité de possibilités que permet la technique sur le plan de la création, en particulier celles issues de la nature (''l'invention d'une infinité d'artifices'' l.14). Il emploie ici une hyperbole avec le terme ''infinité'', afin de mettre en lumière le potentiel, déjà extrêmement exploité au cours de ces dernières années, de la technique scientifique. Cependant, il met principalement l'accent dans cette dernière phrase sur la hiérarchie bien présente au sein de ces différents domaines où la technique peut s'appliquer et évoluer. Tout d'abord, Descartes présente tout le bien que cela procurerait, si l'on utilisait la technique sur la nature dans le but principal de perpétuer une certaine innovation, afin d'améliorer le confort de l'homme (''qui feraient qu'on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent'' l.15-16). Mais par la suite, il montre, notamment avec la formulation ''Ce qui n'est pas seulement [...] mais principalement aussi...'', que l'homme devrait se concentrer sur un domaine bien précis : La santé.

En effet, Descartes fait ici écho à la morale humaine dont il évoquait les lois au début du texte. Pour lui, la santé est le ''premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie'' (l.17-18), c'est donc un devoir moral de s'en préoccuper de façon primordial, et de la faire passer avant tout autre domaine sur le plan de l'évolution technique, toujours dans cette idée de créer un bien général pour tous les hommes. La santé ne concerne pas que celle du corps pour Descartes, mais aussi la santé de l'esprit (''même l'esprit dépend si fort du tempérament, et de la disposition des organes du corps'' l.18-19). L'homme doit être en ataraxie, et conserver sa santé physique, afin d'atteindre le plus haut degré de technique qu'il puisse atteindre un jour. C'est pourquoi, Descartes explique que les progrès techniques doivent être plus nombreux, et plus importants dans le domaine de ''la médecine'' (l.21) afin de rendre les hommes ''plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici'' (l.20-21).

Dans cette troisième partie du texte, Descartes insiste sur la corrélation entre la santé de l'homme, aussi bien celle de son âme que de son corps, et l'influence de la technique humaine sur la nature.

En conclusion, Descartes présente tout au long de cet extrait l'apport des connaissances scientifiques sur le degré technique de l'homme, c'est-à-dire sa maîtrise sur la nature. Il insiste également sur le domaine médical, qui pour lui devrait être celui témoin du plus grands nombres de progrès techniques. Malgré tout, il précise l'inaccessibilité d'une maîtrise totale de cette nature par l'homme.

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