Chassé du château du baron de TTT, premier paradis, Candide se retrouve sur champ de bataille
Par Christopher • 24 Octobre 2017 • 1 045 Mots (5 Pages) • 773 Vues
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indignation les horreurs de la guerre où les victimes sont livrées sans défense aux mains des brutes des deux armées.
Si telles sont les conséquences de la guerre, quelles sont les raisons qui provoquent ces violences ? Qui en est la cause ?
III.les cibles de la satire
a)critique du pouvoir
(politique : -périphrase en position sujet « les deux rois » insiste sur la similitude des actes des deux représentants du pouvoir politique, chacun de son côté, chante la victoire, or comment peuvent-ils être vainqueurs tous les deux ? La rapidité de la phrase souligne leur désinvolture, la guerre est un jeu dont ils oublient les conséquences et qu’ils recommenceront ailleurs.
-Voltaire dénigre aussi les fausses lois internationales qui renvoient aux accords conclus entre état pour règlementer la guerre par l’expression antiphrastique « selon les lois du droit public » puisque le seul droit est celui de plus fort. En réalité ces lois devraient protéger les démunis => le monde est une jungle où chacun est soumis au pourvoir de l’autre
(religieux (représentants de Dieu sur terre sont critiqués indirectement puisque ils justifient et valident des massacres horribles dans une cérémonie religieuse : « Te Deum »
=> rois et clergé sont donc complices de mensonge envers les victimes et responsables de cette guerre, indifférents à ses conséquences.
b) critique des faux « héros » que sont les soldats : la description du village par lequel ils sont passés témoigne de leur cruauté et de leur absence d’honneur. Massacres sans motifs d’innocents sans défense « vieillards/ femmes / enfants à leurs mamelles sanglantes » et viols « fille…naturel ». L’adverbe « de même » insiste sur l’égalité de la barbarie des deux armées abare et bulgare.
=>ainsi la guerre ne crée pas des héros mais libère au contraire la violence sauvage des hommes à qui tout est permis.
c) critique des philosophes dont Candide semble le représentant comme l’indique la comparaison « tremblait comme un philosophe ». Comme notre personnage, ils se cachent et fuient, laissant la barbarie se répandre sans la dénoncer, ou sans la voir « marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines ». L’optimisme est évidemment stigmatisé comme le révèle l’expression moqueuse « raisonner ailleurs des effets et des causes », mais plus largement ce sont tous les intellectuels qui semblent visés.
Conclusion
(chapitre court mais très dense et difficile car reposant sur ironie et implicite
(imprégné du pessimisme profond de voltaire qui semble ne voir aucune issue, aucune amélioration à cette sauvagerie qu’est la guerre puisque personne de la dénonce : ni rois et clergé qui s’en amusent, ni les soldats qui se métamorphosent en bête brute, ni les intellectuels perdus dans leur monde d’abstraction, et dont les victimes sont les plus faibles.
Ouverture : Guernica ou Kubrick
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