Analyse de texte sur la raison et le réel
Par Stella0400 • 1 Novembre 2018 • 1 024 Mots (5 Pages) • 625 Vues
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B Le texte de Russel
Qu'est ce qui différencie une théorie scientifique d'un credo religieux ? Appuyez-vous sur le principe de Popper (principe de falsifiabilité).
D'après Popper, ce qui différencie un énoncé scientifique d'un credo religieux, c'est que l'énoncé scientifique est scientifiquement réfutable (c'est pourquoi il ne garde qu'un caractère provisoire), falsifiable tandis qu'un dogme religieux n'est lui-même pas religieusement réfutable, il est infalsifiable (« il prétend exprimer la vérité éternelle et absolument certaine » l.1-2).
Expliquez l'expression « vérité technique ».
Par l'expression « vérité technique », Russel entend une théorie scientifique au caractère nécessairement approximatif mais tout de même suffisamment précis pour pouvoir en tirer des « inventions techniques ». Une « vérité technique » est donc une inexactitude scientifique qui est pourtant utilisable dans la vie de tous les jours pour « manipuler la matière ». Elle n'est pas la vérité absolue mais plutôt une vérité suffisante ( pour « faire des inventions » « utiles »et « prévoir l'avenir » de façon « exacte »).
Montrez en quoi le texte de Russel constitue le prolongement du texte d'Einstein et d'Infeld.
Dans le texte d'Einstein et d'Infeld, il nous est expliqué que jamais l'Homme ne sera capable de produire une théorie toute à fait exacte, un modèle explicatif dont il sera sûr qu'il s'agit exactement de la réalité des choses dans toute sa subtilité bien que son modèle explicatif soit destiné à tendre vers de plus en plus d'exactitude, de précision. Tout comme dans le texte d'Einstein et d'Infeld, Russel affirme que « les pionniers de la science » seront toujours en quête de la vérité absolue, de la « réalité objective » pour citer le premier. Russel en revanche va plus loin en remettant en question l'utilité de cette « limite idéale » qui n'est finalement pas requise pour les applications pratiques que l'Homme pourrait en faire. Il pose la question d'une science utilitaire plutôt qu'absolue. Nous pouvons d'ailleurs nous rendre compte de l’inintérêt, voir du mépris qu'il porte envers la notion de vérité absolue car il la rapproche de la vérité religieuse qui semble le laisser septique (« prétend » l.1) et qu'il oppose à la vérité scientifique (« adversaires théologiens » l.22-23).
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