Analyse de texte - Hannah Arendt
Par Ramy • 17 Octobre 2018 • 1 225 Mots (5 Pages) • 754 Vues
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Bref, comme toutes les sciences humaines, l’histoire n’est pas exacte. Mais, cela rend-t-il l’histoire libertine ?
Or, pour Arendt il n’est pas question de douter du rôle important de l’histoire dans notre société. Même si elle manque d’objectivité, l’historien ne travaille pas une discipline complétement libre.
L’historien n’est pas qu’un simple interprète, la difficulté de sa tâche, qui est celle qui le rend subjectif, ne tue pas l’origine de ses efforts. Nous sommes alors en droit de se dire que l’historien ne peut pas être qu’un interprète, car il doit se reposer sur quelque chose en suivant les règles de sa science (qui incluent faire l’effort plus grand possible pour raconter la version plus fidèle aux évènements).
En effet, même si c’est impossible d’établir un fait historique identique au fait réel, il y a encore une matière factuelle objective dans l’Histoire de l’humanité. Notamment, il y a une vérité dans le passé absolu, l’écriture différant de cette exactitude ne veut pas dire qu’elle n’est pas là. Au fondement de tout récit « scientifique » fait par un historien, on trouve toujours de faits bien réels et « tangibles ».
Mais, se demande aussi l’auteur, l’historien sui-t-il une éthique ? La base de son travail vient d’exercer juste avec la matière objective en fessant bien ses recherches. Dès lors, il dit être conscient qu’il sera tenté de manipuler les informations. L’historien ne peut pas oublier volontairement des faits parce qu’ils contredisent sa vision. Par exemple : pendant la Deuxième Guerre Mondiale, même si c’était les dirigeants des pays qui l’on commencé et continuer, il ne faut pas oublier qu’au début la population été pour le conflit et ils ont contribué à son installation.
Étant donné que l’histoire est différente à la majorité des disciplines scientifiques d’une part. D’autre part, elle est encadrée dans des limites spécifiques comme toutes les autres sciences. Comment peut-on comprendre l’historien au présent ?
Finalement, Arendt nous emmène vers une compréhension de la possible harmonie de ces deux derniers aspects de l’étude historique.
C’est toujours depuis notre présent que nous essayons d’écrire l’histoire du passé. Les générations ont toutes le droit et la nécessité de construire leur propre histoire, c’est indispensable pour leur compréhension du passé mais surtout de leur présent et le lien entre les deux. Cette faculté d’entendement né des préjugés et intérêts présents au moment de l’interprétation.
Également, l’historien ne peut pas s’extraire de son époque, il sait que son aujourd’hui viens du passé et ne peut pas regarder en arrière dans le temps négligeant ce qu’il vit. Les historiens selon leurs génération, son époque, sa position géographique, sa langue, etc… peuvent donner aux mêmes évènements différentes interprétations. Par contre, ils sont censés ne pas inventer ce qui n’aurait plus aucun lien avec la réalité.
De plus, le sens que donné aux évènements (surtout s’ils sont proches), c’est essayer de comprendre la réalité. C’est la matière factuelle en ajoutant l’interprétation, opinion et éthique de l’historien qu’on retrouve une clarté par rapport à l’Histoire.
Arendt, en fin, nous emmène à comprendre que l’histoire est regrettablement en effet soumise à la subjectivité de celui qui l’écrit. Néanmoins, ce n’est pas pour autant qu’on met la faute sur l’historien. D’ailleurs, elle reconnait la difficulté de l’affaire et son côté académique. On peut donc reconnaitre l’histoire comme une véritable science, grâce à son guide venant de la réalité. À savoir, les obstacles de l’historien peuvent se dépasser pour trouver un explication le plus scientifique possible de ce qu’a été vécu et ce que nous vivons maintenant.
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