Une situation de crise
Par Stella0400 • 23 Février 2018 • 1 653 Mots (7 Pages) • 652 Vues
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Moi : j’entends bien vos peurs et vos désirs. Pour vous, quels sont vos attentes par rapport à cette semaine d’hospitalisation ?
Monsieur G : ce serait de trouver un moyen pour ne plus que j’oublie mes injections, si possible de parler avec ma femme, et si possible d’enfin réguler mon taux de glycémie. Car je passe mon temps à alterner entre hypo et hyper glycémie. Et s’il y a d’autre moyen que les stylos.
Moi : d’accord. Tout au long de la semaine, les médecins vont passer, la diététicienne, le psychologue, le coach sportif vont passer soit vous voir individuellement, soit en ateliers pour justement, que vous puissiez vous exprimez autour de votre ressenti, de vos peurs, de vos attentes.
Monsieur G (d’une voix un peu plus rassuré, et en se redressant) : c’est ce qu’il me faut. La diabétologue qui me suit m’a parlé d’une semaine ifpro pour que justement je puisse profiter à nouveau de restaurant de temps en temps. Et d’une pompe aussi, vu qu’il n’arrive pas à réguler avec les stylos de lantus® et de novorapid ®, vu que c’est comme ça depuis deux ans quand même….
Moi : pour la semaine ifpro elle ne se fera pas pendant cette semaine d’hospitalisation. Par rapport à la pompe, on va justement vous en poser une dans la matinée et au fur et à mesure de la semaine, on vous apprendra à la manipuler pour qu’à la sortie, vous n’ayez plus besoin de gnous. On vous montrera comment vous en servir, et comment réglez vos bolus, ce qui permettra de vous piquez moins souvent.
Monsieur G : c’est très bien pour la pompe, je pense que ça m’aidera dans la vie quotidienne.
Moi : avez-vous d’autres questions ?
Monsieur G : oui, pour la semaine ifpro, pourquoi ne pas la faire pendant ma semaine d’hospitalisation ?
Moi : pour l’ifpro, on prévoit des semaines précises, où vous serez entre 6 et 8 patients, chacun dans une chambre individuelle. Les matinées et les après-midi auront lieu des ateliers, où vous pourrez échangez avec les autres patients, et en apprenant à faire vos injections en fonction des glucides présents dans vos repas. C’est une journée chargé pour vous. Il faut d’abord que l’on régule votre diabète ; il faut qu’on installe votre pompe. L’après-midi, en plus des ateliers prévus, vous pourrez vous entrainer à préparer les différentes choses pour mettre en place votre pompe. Dans ce cas-là, on ne peut pas programmer votre pose de pompe en même temps que la semaine ifpro. Ai-je répondu à votre question ?
Monsieur G : oui, merci.
Moi : je repasse tout à l’heure pour poser votre pompe.
Monsieur G : très bien, merci.
Analyse :
Durant cet entretien, nous sentons que le patient n’est pas bien, en entrant dans la chambre, il était allongé dans son lit, alors que c’est un patient qui est venu assez régulièrement ces dernières semaines et qu’il était assez dynamique. Nous voyons par son visage qu’il est assez demandeur, rien qu’en posant nos quelques questions, on sent qu’il a envie de parler, donc nous prenons l’initiative de commencer un entretien d’aide. Le patient est au début un peu perdu, et nous exprime sa peur. Sa peur par rapport au diabète, et son découragement. Je sens le patient désemparé et tente d’utiliser la méthode des 4R. Tout d’abord par la reformulation.
Au fur et à mesure, le patient exprime la difficulté qu’il a à expliquer à son entourage que le diabète, de la vision qu’il en a ne lui permet plus de faire les choses qu’il faisait habituellement. Comme le faite pour lui de ne plus pouvoir aller au restaurant avec ses collègues le midi. Il n’accepte pas l’incompréhension de ses collègues, et le faite de se priver des choses qu’il aime fait qu’il subit son diabète au lieu de pouvoir vivre avec lui.
Il nous explique que l’éloignement de sa femme est ce qui le touche le plus, surtout lors de ces hypoglycémies, les vivant très mal, il nous explique que sa femme a « peur » de ses changements d’humeur, mais que lui, il n’arrive pas à sentir l’arrivé d’une hypoglycémie. On le sent perdu et en demande d’aide.
Utilisation de la méthode des 4R (recontextualisation, reformulation, résumé et renforcement), car nous sentions que le patient était demandeur, avait besoin de s’exprimer sur sa maladie.
III. Conclusion :
Au début de l’entretien, je sentais le patient un peu à l’écart, mal-à l’aise mais qui avait envie de s’exprimer. En s’asseyant à l’écart, l’infirmière a permis un dialogue plus abordable entre le patient et moi-même.
Lexique :
- Ifpro : insulinothérapie fonctionnelle
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