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TPE, le pouvoir du sport

Par   •  15 Novembre 2018  •  7 775 Mots (32 Pages)  •  635 Vues

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Les régimes fascistes et nazis sont les premiers à avoir utilisé la mobilisation de masse, le regroupement des individus pour arriver à un objectif politique. Le plus impressionnant se déroulera aux J.O. de Berlin en 1936 ou rien dans l'organisation n'est laissé au hasard et ceci a contribué au développement du pays et de l'idéologie nazie.

Dans les deux cas (fascistes et nazis), utiliser le sport pour mettre en scène les « héros » de la patrie a été une réussite.

→ Les Jeux Olympiques de Berlin 1936.

Quand le Comité International Olympique (C.I.O) décide que le lieu où se dérouleront les jeux olympiques sera Berlin, Hitler se réjouit. En effet, le sport est le moyen idéal de propager sa propagande nazie et de promouvoir la « race » aryenne qui selon lui serait plus aboutie que d’autres « races » physiquement. Hitler impose en 1933 une politique nazie dans toutes les associations sportives allemandes : les juifs et tziganes sont exclus et se retrouvent alors dans des organisations distinctes et dans des clubs sportifs dissociés de ceux des nazis. En 1935, les lois de Nuremberg sont votées et imposées aux juifs, c'est en cette même année que les premiers camps de concentration voient le jour, les juifs sont persécutés par les nazis. Cependant Hitler autorise quelques juifs à participer à ces jeux olympiques, par exemple Hélène Mayer sera médaillée d'argent en escrime. Des mouvements de boycott ont vu le jour aux États-Unis, en France, en Suède et aux Pays-Bas, et les pays démocratiques que sont la France et la Grande Bretagne ont maintes fois dénoncé le militarisme et l’antisémitisme très présent en Allemagne, et donc au sein des Jeux. Pendant la durée des épreuves, le régime nazi essaya de camoufler la violence de sa politique raciste. La plupart des panneaux antisémites furent provisoirement enlevés et les journaux n’utilisèrent plus de propos antisémites. De cette façon, le régime exploita les Jeux olympiques pour fournir aux spectateurs et aux journalistes étrangers une fausse image d’une Allemagne pacifique et tolérante. Jesse Owen, un athlète noir américain petit fils d’esclaves, remporta quatre médailles d’or et battu un record du monde. Adolf Hitler furieux avait quitté la tribune pour ne pas saluer un athlète noir. Hitler souhaite cependant profiter de ces jeux pour promouvoir l’Allemagne nazie à travers le monde, et c'est pour cela qu'il a déboursé beaucoup d'argent dans la construction du village olympique. L'Allemagne écrase toute concurrence, en sortant largement vainqueur avec un total de 89 médailles, suivie des États-Unis avec 56 médailles. Une controverse nourrie surgit relative au salut olympique de quelques délégations devant la tribune officielle présidée par Adolf Hitler.

En effet le salut olympique ressemblant au salut nazi, bras tendu puis replié vers le torse. Les nazis assimilèrent le salut olympique au salut fasciste, et crurent à l'adhésion des délégations à leur idéologie, ce qui déclencha des applaudissements nourris et des levées de saluts fascistes en réponse.

À côté de l'aspect sportif, les JO de Berlin eurent une signification politique très importante dans le cadre de la montée des tensions au sein de l'Europe. Le souvenir de ces jeux reste lui aussi en très large partie politique : il reste un cas d'école exemplaire de la confusion du sport, de politique et de la propagande par le sport. Hitler a le soutien de Pierre de Coubertin qui bien qu'ayant démissionné du CIO en 1925, participa activement à l'organisation de ces jeux. Il en fit le discours de clôture en prononçant ces mots : « Que le peuple allemand et son chef soient remerciés pour ce qu’ils viennent d’accomplir... ». Coubertin admirait « intensément » Hitler, et à la question qu'on lui posait de ce soutien, il répondait : « Comment voudriez-vous que je répudie la célébration de la XIe Olympiade ? Puisque aussi bien cette glorification du régime nazi a été le choc émotionnel qui a permis le développement qu’ils ont connu ». Selon Coubertin, Hitler a ainsi beaucoup fait pour le retentissement des Jeux olympiques. L’aspect le plus neuf des jeux est le soin apporté par les nazis à diffuser les informations. Un grand nombre de salles de presse accueillent les journalistes du monde entier. Les compétitions sont diffusées en direct par la radio. 2 500 émissions sont produites en 28 langues par des reporters allemands et étrangers. Les premiers essais de retransmission télévisée sont réalisés de Berlin vers les principales villes allemandes. Du point de vue technique, l’Allemagne nazie veut apparaître comme la nation la plus moderne du monde.

2-Egalité raciale et réunification

Dans un second temps, nous avons travaillé sur l’égalité raciale et réunification, nous avons pris différents exemples, premièrement le Black Power durant les Jeux de Mexico en 1968, puis dans un second temps l’attentat terroriste à Munich en 1972, puis la coupe du monde rugby en Afrique du Sud en 1995.

→Le Black Power durant les Jeux de Mexico en 1968.

L'année 1968 est marquée par différents événements politiques, notamment la mort du Pasteur Martin Luther King le 4 avril. Durant cette année se déroulent les Jeux olympiques d'été à Mexico, où un événement va faire polémique le 16 octobre à la finale du 200 mètres. Les deux coureurs américains : Tommie Smith et John Carlos sont arrivés respectivement premier et troisième, après leur victoire ils protestent contre la ségrégation raciale aux États-Unis durant l'hymne national. Ils baissent la tête et lèvent leur main ganté de cuir noir, ces gants représentent la force et l'unité du peuple noir, ainsi que leurs pieds nus qui évoquent la pauvreté des noirs en Amérique. Sur ce podium les deux athlètes dénoncent la condition des noirs dans leur pays depuis la mort de Martin Luther King. D’autre part leurs compatriotes sportifs soutiennent leur revendication comme le deuxième médaillé : Peter Norman (un blanc) qui porte un badge du « Projet olympique pour les droits de l’Homme », dénonçant la ségrégation, le racisme et la discrimination aux Etats-Unis. Suite à ce geste John Carlos déclara aux journalistes ceci : « Après ma victoire, l’Amérique blanche dira que je suis un américain, mais si je n’avais pas été bon, elle m’aurait traité de sale noir ». De plus ce geste symbolique marque le soutien au mouvement politique afro-américain du Black Power et des Blacks

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