Stage en court séjour en service de médecine gériatrique
Par Ramy • 22 Août 2017 • 1 621 Mots (7 Pages) • 880 Vues
...
Ils peuvent passer par :
- la banalisation et / ou l'évitement : C’est un mécanisme de distanciation, le soignant se focalise seulement sur la maladie et plus sur le malade. Il ne le regarde même plus lors des soins et s’adresse à l’équipe pour connaître le ressenti du malade au lieu de s’adresser directement à lui. Il se protège alors de toute relation qu’il pourrait avoir avec le patient et le transforme en objet. Le patient devient alors un objet de soin.
- - l'esquive : le soignant refuse d’aborder le sujet de la souffrance psychique du patient car il se sent démuni et impuissant face à la maladie et à la souffrance.
- - la fausse réassurance : le soignant exprime des sentiments positifs et entretient l’espoir du soigné, alors que lui-même ne croit pas à son évolution favorable.
- - la dérision : comportement de fuite du soignant qui tourne en dérision les dires du patient. Ce dernier risque alors de rester silencieux et de se culpabiliser.
- l'identification projective : le soignant attribue au patient quelques traits de sa propre personnalité et s’identifie à l’histoire du patient. Ce qui l’emmène à ne plus différencier son propre ressenti de celui du patient et donc à ne plus l’écouter. En se projetant de cette manière, le soignant se protège de sa propre angoisse en l’attribuant au patient, il pense que c’est le patient qui souffre et non pas lui. Ce mécanisme de défense met le patient dans une position douloureuse car il doit gérer sa propre angoisse et celle du soignant sans pouvoir l’exprimer. [7]7[8]8[9]9
Le fait qu'une personne verbalise l'envie de mourir traduit une profonde souffrance psychique, qui demande d'être reçue par une tierce personne. L'aidant doit se montrer attentif aux souffrances exprimées. Il semble donc essentiel d'avoir une position d'écoute appropriée. Carls Rogers a mis au point une approche centrée sur la personne et non sur un problème, une maladie ou un symptôme particulier. Le soignant s’efforce d’instaurer un climat sécurisant, de faciliter l’expression du patient, de lui apprendre à se fier à ce qu’il ressent pour développer son autonomie et améliorer ses relations avec les autres. Carls Rogers[10]10 met le patient au cœur de sa démarche, c'est lui seul sait ce qui lui convient, c’est donc à lui de mener la démarche thérapeutique. Sa théorie aborde 3 points :
- la congruence, Plus le soignant est lui-même, ou elle-même, dans la relation, n'affichant pas de façade professionnelle ou d'image personnelle, plus grande est la probabilité que le patient changera et se développera d'une manière constructive.
- La seconde attitude importante pour créer un climat favorisant le changement est l'acceptation ou l'attention, ou la considération : le regard positif inconditionnel.
- Le troisième aspect pour faciliter la relation est la compréhension empathique.
Cela veut dire que le soignant sent exactement ce que le patient ressent et qu'il communique cette compréhension acceptante au patient.
Pour conclure, je dirais que dans beaucoup de structures, ce sont les soins techniques qui sont priorisés, or le relationnel est indissociable du soin. Il faut aussi considérer que dans le cadre des institutions privées, en plus de la charge de travail, on demande au soignant une certaine rentabilité. Le soignant est donc très sollicité tant au niveau physique qu’émotionnel. Je m'interroge sur l'utilité d'éventuelles formations avec des psychologues sur les structures hospitalières. Ceci afin de guider les soignants vers une prise charge plus adaptée face à un patient qui désire mourir. Ces situations sont trop souvent synonyme de malaise et beaucoup de professionnels se sentent démuni face à la question de la mort. De plus des ateliers d'éthiques pourraient être menés pour mettre tout le monde au clair avec la législation et les droits du patient.
---------------------------------------------------------------
...