Qu’est ce que l’approche actionnelle ?
Par Junecooper • 12 Avril 2018 • 1 399 Mots (6 Pages) • 501 Vues
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Les descripteurs du porte folio établissent la liste des tâches mais ce sont bien les compétences qui sont visées. Donc, il ne s’agit pas de renoncer à ce qui fait le fondement de l’enseignement des langues : c-à-dire développer les compétences linguistiques fondamentales. Au contraire, l’approche actionnelle veut donner du sens et asseoir le lien entre ces compétences linguistiques fondamentales développées auparavant avec les activités linguistiques langagières de compréhension et d’expression.
D’autre part, l’enseignement par des tâches implique, en outre, l’enseignement de stratégies. Quand on parle on planifie les propos. Quand on perd parfois le fil de notre intervention, on a recours à des compensations. Ceci est fondamental quand on parle en continu, sans oublier l’évaluation que l’on fait plus ou moins consciemment de nos propos et qui permet de temps à autre l’orientation de notre discours suivant l’objectif que l’on veut atteindre. Ces stratégies sont identifiées dans le cadre européen par niveau et que nous devons enseigner aux élèves si on veut qu’ils soient efficaces dans la réalisation des tâches sociales.
En résumé, il s’agit de développer les compétences grammaticales, lexicales et autres à travers des activités de compréhension et d’expression qui permettent de donner du sens et de donner aux élèves la possibilité de s’engager avec leur personne dans la résolution de tâches. Quand on réalise une tâche, on n’engage pas uniquement son savoir cognitif mais aussi ses convictions personnelles, ses désirs, sa culture, sa personne toute entière pour des raisons d’efficacité.
L’évaluation
Pour l’évaluation, le cadre européen donne des outils fiables, plus fiables que ce que nous avons l’habitude d’employer et qui permettent de donner des informations précises sur le niveau de compétence de nos élèves.
La construction de l’évaluation a été toujours une entreprise difficile. Le cadre européen nous donne un début de réponse en mettant à la disposition des enseignants des outils très clairs. Le principe conçu par ce cadre repose sur l’évaluation des compétences et non sur les savoirs, à travers des tâches. Ces tâches d’évaluation sont liées à chaque niveau. Ainsi chaque niveau fait l’objet d’un ensemble de tâches en relation avec le niveau de compétence exigé.
Mais pour être précis, l’objectif n’est pas de développer des tâches, mais surtout des compétences de grammaire, de lexique etc… Les descripteurs du cadre européen permettent la construction de tâches d’évaluation sur la base de critères qualitatifs. Pour évaluer, on utilise les descripteurs fournis par le cadre européen qui nous aident à construire des tâches sur la base de critères qualitatifs. Le cadre nous propose une série de descripteurs qui permettent de voir si l’élève a atteint dans sa maîtrise de la langue le niveau A1 ,A2 , B1 , B2 …etc … Il y a une série d’outils incomplètes, peut-être, mais qui offre un début de professionnalisation de l’évaluation.
Actuellement, on ne sait pas à quoi correspond tel ou tel niveau d’apprentissage. On ne sait pas si le niveau 1 correspond à A1 ou non. Personne n’est capable de donner des précisions sur le niveau de compréhension et d’expression que doivent atteindre les élèves au niveau 1 ou au niveau 2 du programme ELCO.
Avec le cadre on peut évaluer la qualification des élèves suivant tel ou tel niveau (A1, A2, B2..). la grille proposée par le cadre européen nous permet d’évaluer la maîtrise des compétences grammaticales, lexicales, et autres dans la résolution des formulations.
Les stratégies:
D’autre part le cadre européen permet à l’élève d’avoir recours à des stratégies : stratégies de planification, de compensation, d’évaluation. Il est utile d’apprendre à l’élève qui ne trouve pas un tel ou tel mot dans son intervention de compenser cette défaillance par l’utilisation de la langue qu’il maîtrise. En d’autres termes, ce qui était interdit avant, dans le cours de langue ; avec le cadre, il devient possible. L’essentiel est de transmettre ses idées d’une façon claire, compréhensible. Ce qui était considéré comme un échec devient un objectif d’apprentissage. Le recours à d’autres langues, pour s’exprimer, se trouve avec le cadre, objet d’enseignement et par conséquent valorisé.
Bien sûr, le professeur devra ensuite intervenir pour apporter son aide. Il vaut mieux, selon le cadre, utiliser une compensation que de garder le silence parce qu’on a peur de mal dire. C’est fini le fait de mettre un point en moins à un élève qui utilise un mot anglais par exemple à la place d’un mot allemand ou un mot en arabe dialectal à la place de celui de l’arabe standard. Il s’agit là d’un changement extraordinaire en pédagogie qui privilégie l’évaluation
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