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Quelle est la contribution spécifiques des approches féministes des relations internationales?

Par   •  16 Octobre 2018  •  2 797 Mots (12 Pages)  •  518 Vues

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- LE CONSTRUCTIVISME FÉMINISTE

Troisièmement, le constructivisme féministe est une théorie des relations internationales qui s'appuie sur la théorie du constructivisme. Le constructivisme féministe se concentre sur l'étude de la façon dont les idées sur l'identité sur le genre influencent la politique mondiale. Bien qu'il existe des similitudes, les constructivistes féministes considèrent les relations de pouvoir différemment des constructivistes traditionnels. Le pouvoir et le genre sont considérés comme des «éléments intégrés dans les processus de construction», où, comme les traditionalistes croient pouvoir être externes. (Locher & Prügl, 2001, p. 111) Pour justifier, le travail à domicile ne serait pas un vrai travail, étant donné qu'il est situé dans la sphère privée du foyer, plutôt que dans le milieu public rémunéré. Ainsi, les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail dépendent de l'identité de genre.

- LE POSTSTRUCTURALISME FÉMINISTE

La langue codifie la façon dont nous voyons les limites et le potentiel des hommes et des femmes à travers des oppositions binaires qui tendent à renforcer un ordre patriarcal. En effet, les tenants de cette doctrine priorisent les liens entre le savoir et le pouvoir. Elles démontrent que les hommes sont généralement perçus comme les possesseurs du savoir et que les sujets du savoir sont souvent bâtis sur la vie des hommes dans le milieu public. À l'opposé, les femmes ne sont fréquemment pas considérées comme des détentrices ou des sujets de savoir. Donc, en ce qui concerne la politique fondée sur l'identité du genre, elle reflète sur la façon dont on envisage la politique mondiale.

- LE FÉMINISME POSTCOLONIALISTE

En effet, les tenants du postcolonialisme critiquent les féministes occidentales qui basent le savoir féministe sur la vie des Occidentales, parce qu'il a été construit à partir de la vie des hommes. D'ailleurs, les féministes postcolonialistes vont à l'encontre des idéologies occidentales qui dévisagent les femmes dans les pays en développement comme des individus pauvres, peu scolarisés et passifs. Elles affirment que les rapports de domination persistent et de subordination qu'a instauré l'impérialisme doivent être analyser en fonction de leur ethnicité, de leur statut social et de leur situation géographique et doivent être considérées comme des agents.

Au-delà des divergences d'objectifs et de méthodes entre les différentes approches féministes, il est avancé que les expériences des femmes sont systématiquement différentes de celles des hommes et que toutes les relations sociales sont genrées. Pour les féministes qui s'intéressent aux relations internationales, la perspective de genre met en relief les diverses questions concernant le rôle subordonné que les dames réinterprètent en politique globale. Toujours dans cette même perspective, la section suivante présente deux thématiques importante en politique globale: la sécurité et la globalisation économique.

LA SÉCURITÉ ET LE GENRE

Le concept de sécurité, qu'elle soit nationale ou internationale, occupe depuis longtemps une place prépondérante dans les théories conventionnelles en relations internationales. L'interprétation que ces approches en font est toutefois revendiquée par la pensée féministe à travers laquelle sont articulée les causes de l'insécurité et leur impact sur les femmes. Dans les contextes traditionnels sur la guerre, les hommes sont réputés comme des protecteurs, et les femmes et les enfants, comme ceux qui dépendent de cette protection. Par contre, dans les guerres contemporaines, une grande portion de victimes constitue de gens vulnérables, comme les femmes et les enfants. Ainsi, la violence sexuelle et la prostitution prés des bases militaires sont plus répandues pendant cette période. La raison expliquant ces actes condescendants auprès des victimes civiles majoritairement du sexe féminin n'est pas une simple conséquence de la guerre, mais plutôt une tactique militaire systématique. Par exemple, dans le cas de la Bosnie, les Serbes violaient des Bosniaques pour que l'État devienne un État serbe. (Pettman, 1996, p. 101) Il est clair que dans les guerres contemporaines, malgré le mythe de protection, les civils ne sont point protégés et que la sécurité des individus peut être délaissée à la sécurité nationale.

Aujourd’hui, la présence des femmes dans les zones de combat suscite la controverse, notamment en ce qui concerne les menaces contre la sécurité nationale et leur volonté de combattre. Dans certains cas, les décisions de politiques publiques sont habituellement négligées et souvent les femmes ont de la difficulté a exécutées leur légitime position face à la politique de sécurité. En raison des tensions entre la sécurité nationale et la sécurité individuelle, les approches féministes définissent la sécurité de façon générale en termes multidimensionnels. Dans cette optique, les menaces à la sécurité incluent non seulement la guerre et la violence internationale, mais aussi la violence domestique, le viol, la pauvreté, la subordination entre les sexes et la destruction écologique. Toutefois, il est important de ne pas envisager les femmes simplement comme des spectatrices ou victimes des guerres des hommes. Il faut d'abord voir les femmes et les hommes comme des pourvoyeurs de sécurité.

Dans son influente étude féministe sur la sécurité, intitulée Bananas, Beaches and Bases (2014), Cynthia Enloe examine la structure patriarcale présente à tous les niveaux qui englobe l'exclusion des femmes dans le champ d'étude des relations internationales. Or, elle et plusieurs autres féministes affirment qu'une attention portée aux questions liées au genre emporterait une nouvelle conception plus pacifique et unitaire de l'étude de la sécurité internationale Bref, la majorité des féministes aujourd’hui adhèrent au postulat que les racines les plus profondes du militarisme résident dans les relations de genre.

LE GENRE DANS L'ÉCONOMIE GLOBALE

Dans toutes les sociétés, les femmes sont affectées de différentes façons par l'exploitation de systèmes économiques selon leur classe, leur race, leur nationalité, leur religion, leur langue, leurs préférences sexuelles et leur éducation. Depuis des siècles, les femmes ont été conquises par les hommes pendant

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