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La moustache, Emmanuel Carrère

Par   •  4 Décembre 2017  •  1 071 Mots (5 Pages)  •  414 Vues

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Au point même de me mettre à la place du personnage et me demander si ce que lisait était une réalité ou une hallucination jusqu’à la scène finale sans retour en arrière possible.

La vérité existe-t-elle seulement ou n'est ’elle qu'une perception totalement subjective ?

À travers cet ouvrage l’auteur nous démontre à quel point la construction d'un être humain équilibré passe par le regard des autres.

J’ai « dévoré » ce livre en 2 jours même si le sentiment de malaise m'a parfois saisi tellement l’auteur décrit précisément ce drame psychologique.

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Citations de l’ouvrage :

« En dépit de quoi, en dépit de sa scène extravagante avec les poils récupérés dans la poubelle, elle était venue le rejoindre sur le canapé, l’avait assuré de son amour, de sa confiance, envers et contre tout, et cela méritait bien qu’il lui fasse confiance en retour, non ? Si, sauf que la confiance ne pouvait être réciproque, qu’obligatoirement l’un des deux mentait ou déraisonnait. Or il savait bien que ce n’était pas lui. Donc, c’était Agnès, donc leur étreinte cette nuit était une duperie de plus. Mais si par extraordinaire, ce n’était pas le cas, alors elle avait été héroïque, sublime d’amour et il lui fallait se montrer à la hauteur. Mais…

Il secoua la tête, alluma une cigarette, furieux de se laisser enfermer dans ce cercle vicieux. Incroyable, tout de même, qu’il soit difficile de trouver un arbitre pour les départager sur un point aussi objectif, une évidence qui devait s’imposer à tout le monde.» p.64-65

« Il serra les poings, ferma les yeux aussi fort que possible pour faire le vide, échapper à ce va-et-vient entre deux hypothèses qu’il avait déjà retournées cinquante fois et qui ne menaient nulle part, sinon l’une à l’autre, de l’autre à l’une, sans bretelle de sortie pour regagner une vie normale. » p.71

« Le problème, malheureusement, n’était pas de confondre Agnès mais de la guérir. Il ne suffisait pas de s’attaquer aux symptômes, de lui opposer l’évidence, il fallait extirper la racine du mal, certainement profonde, ramifiée, travaillant depuis des années peut-être à ronger le cerveau de la femme qu’il aimait. » p.85

« Il se savait pourtant sain d’esprit, mais la plupart des fous entretiennent la même conviction…..Il n’était pas fou. Agnès, Jérôme et les autres non plus. Seulement l’ordre du monde avait subi un dérèglement à la fois abominable et discret, passé inaperçu sauf de lui, ce qui le plaçait dans la situation du seul témoin d’un crime, qu’il faut par conséquent abattre. » p.145

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