L'auto-coaching
Par Junecooper • 19 Novembre 2018 • 2 624 Mots (11 Pages) • 594 Vues
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Je me suis penché un peu plus sur ces questions pendant l’étude de ce fascicule.
Certaines personnes font des achats compulsifs pour compenser un manque affectif, et d’autres amassent des sommes sous le ‘matelas’ par crainte du lendemain.
Ma mère fait parti de la première catégorie et dépense sans compter aux risque d’en manquer pour boucler ses fins de mois, alors que moi je fais plutôt parti de la deuxième catégorie qui, par peur de ne pas pouvoir finir son mois, va plutôt faire attention et se priver si nécessaire des petits plus puisqu’il n’y a pas d’urgence à acheter ceci ou cela.
Il y a là, entre ma mère et moi, un contraste qui explique ma peur. En faisant une analyse de mon adolescence, je me rends compte que je suis encore influencé par ce schéma familial et qu’aujourd’hui, ma réaction est celle de ne pas vouloir reproduire et vivre les modèles qui ont marqué ces années d’incertitude.
Je ne suis pas une anorexique financière, je m’autorise des petits cadeaux comme des fleurs ou des livres une fois de temps en temps, mais si je dois avoir une peur du lendemain, elle sera souvent liée à ce manque d’argent.
Me voici prisonnière d’une croyance profonde : l’argent c’est la sécurité ! Et pourtant je sais que la vraie richesse se trouve ailleurs que dans un compte en banque… je sais que le seul moyen d’avoir assez d’argent est de ne pas en vouloir de trop !
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Une de mes croyances, je viens d’en parler, c’est que l’argent signifie la sécurité.
Cette croyance me vient de mon adolescence.
Mais ce n’est pas la seule. J’ai eu beaucoup d’autres croyances qui m’ont été inculquées par la religion.
Ma mère est devenue Témoin de Jéhovah lorsque j’avais à peine quatre ans. Il va sans dire que les croyances religieuses étaient le fondement principal de notre éducation à la maison. Les interdits, les obligations et tous ce qui concerne la vie d’un Témoin de Jéhovah tourne autour des commandements de leur organisation. La plupart des gens ne savent que très peu de choses à propos des Témoins de Jéhovah. Ils savent qu’ils refusent les transfusions de sang, qu’ils ne fêtent ni noël ni les anniversaires et qu’ils prêchent de porte en porte pour faire plus d’adeptes.
Mais ça va bien plus loin.
Lorsque vous grandissez au sein d’une famille de Témoin de Jéhovah, vous n’avez pas le choix. Vous devez respecter les règles. Au plus loin de ma mémoire, j’ai toujours entendu ma mère nous dire que si nous ne faisions pas comme elle ordonnait, notre sort serait d’allé à la DDASS.
Ma mère était, et est toujours, une Témoin de Jéhovah fanatique comme la majeure partie des membres de cette communauté. Alors nous n’avions pas de doutes sur la véracité de ses propos.
Comme je disais, donc, les croyances ne sont pas en manque dans mon enfance.
Par exemple, j’ai grandi avec la croyance que je n’allais jamais mourir, car Armageddon (la grande guerre de Dieu) était sur le point d’arriver et que nous allions connaitre une vie meilleure sans connaître la mort et vivre éternellement dans un paradis restauré sur Terre. Vous trouvez ça absurde ? Moi aussi. Mais pendant toute mon enfance j’y ai cru car mon cerveau avait été manipulé par une communauté sans vergogne et sans scrupules.
Armageddon! Ce « mot » m’a valu d’être soignée par un pédopsychiatre lors de mes dix ans. Je vous explique la croyance qu’il y a derrière ce « mot » qui est en réalité tout un concept religieux. Les Témoins de Jéhovah aiment utiliser la bible pour enseigner. C’est pourquoi je vais utiliser un seul passage de la bible pour vous montrez un peu, une des croyances qui m’ont été enseignées.
- Zacharie 14 :12 « Voici la plaie dont Dieu frappera tous les peuples (note : sauf aux Témoins de Jéhovah bien sûr)…: Leur chair tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs pieds, leurs yeux tomberont en pourriture dans leurs orbites, et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche. »
Je vous jure que j’y ai cru! En plus j’imaginais la scène. Et si je n’y arrivais pas, leurs publications regorgeaient d’illustrations qui me terrorisaient.
Ils enseignent que se sont les survivant, c'est-à-dire, les Témoins de Jéhovah car se seront les seuls survivants, qui devront enterrer les cadavres après avoir laissé les oiseaux manger les chairs (pas tout à fait pourri…) d’où le pédopsychiatre.
Mais très vite les dirigeants de l’organisation on interdit ma mère de continuer ces traitements.
Il m’a fallu des années pour me débarrasser de ces croyances. Il m’a fallu des années pour comprendre que ce n’était que du lavage de cerveau.
J’aurais tellement plus de choses à vous raconter sur mes anciennes croyances d’origine Jéhovite, mais un livre de 800 pages serait nécessaire.
Pour les croyances plus normales et surtout moins risible, car je l’avoue en y repensant et en écrivant les lignes plus haut, j’ai beaucoup rigolé de mes anciennes croyances, elles sont beaucoup plus zen et tranquilles.
- Je crois que l’Amour inconditionnel est La seule grande valeur de ce monde.
- Je crois que les religions qui mènent au fanatisme sont une plaie pour l’humanité.
- Je crois que la liberté de penser, d’agir, de choisir ou d’aimer est le plus important des fondements du bonheur.
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J’ai une énorme peur, je pense qu’elle frôle la phobie, car quand confrontée à elle, j’ai des sueurs froides, la tête qui tourne et les jambes qui lâchent.
J’ai la peur du vide.
Ça n’a rien à voir avec les quatre grandes peurs dont le fascicule parle, car je ne la place pas dans la peur de l’échec ou de la réussite, ni dans la peur de se sentir gêné ou dans celle du rejet. Elle est, toutefois, ma plus grosse peur.
Un jour d’été, en 1998 ou 1999, je suis montée dans une grande roue
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