Auto evaluation

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premier stage : La découverte

En première année, j’ai été frustrée de constater que la formation pratique n’était pas aussi présente que l’enseignement théorique. Cependant, après mon stage d’observation, j’ai compris que les connaissances théoriques étaient indispensables et liées à la pratique. J’ai effectué mon premier stage de six semaines dans le service d’action sociale de la Mutualité Sociale Agricole. Ce lieu de stage m’a été imposé. J’appréhendais la rencontre avec le milieu agricole, j’avais une vision stéréotype de l’agriculteur créé par le fait que je suis issue d’un milieu urbain, n’ayant jamais eu l’occasion de travailler auprès de ce public. J’ai découvert la grande précarité des agriculteurs, l’isolement auxquels ils étaient confrontés et la complexité des situations.

Ce stage court a été pour moi la première découverte concrète du métier. Il m’a permis de prendre conscience que l’assistante de service social ne possède pas de baguette magique mais que son travail quotidien implique l’utilisation de méthodologies d’interventions. Je me suis rendue compte que le travail social ne consistait pas seulement à vouloir aider une personne, mais que cela suppose une véritable pratique, une méthode de travail et un cadre légal défini. Au début je ne percevais pas la notion de « faire ensemble », il était plus tentant de « faire à la place de » afin de m’assurer de la réussite de la démarche. Je ne voyais pas cette spécificité qui est de rendre l’usager acteur. Plus tard, j’ai compris que l’accompagnement d’une personne est plus bénéfique lorsque les actes sont réalisés avec l’usager et non à sa place. J’ai saisie que l’accompagnement s’appuie avant tout sur les souhaits de l’usager, sur ses capacités et ses ressources.

Ce stage m’a permis de confirmer mon choix d’orientation professionnelle.

2. Mon stage de deuxième année : La concrétisation

Le stage de deuxième année, effectué au sein d’une Unité d’Evaluation Enfance Famille d’un Conseil Départemental, m’a confronté à des réalités de terrain qui m’étaient alors inconnues. Ma formatrice, tout au long de ces sept mois de stage, m’a transmis son expérience de travail et m’a permise de me confronter à des évaluations en protection de l’enfance. C’est lors de ce stage que j’ai réalisé mes premiers entretiens en autonomie. C’est réellement à ce moment là que j’ai été confrontée aux suivis des personnes. Etre émergé dans les situations, m’as permis de découvrir les difficultés respectives de chaque usager. Le fait d’être confrontée directement à l’usager, et de prendre en charge sa situation m’a permis de me rendre compte des responsabilités qu’impliquent le métier.

Ce stage de deuxième année m’a formée aux entretiens en visite à domicile. La visite à domicile est selon moi, une porte d’entrée qui permet une meilleure prise en compte de l’usager. En effet, elles révèlent d’autres éléments qui favorisent l’analyse de la situation, indispensable dans un contexte de protection de l’enfance. Cela permet également de prendre en compte l’environnement et le contexte dans lesquels vit la personne.

Au fur et à mesure des entretiens et des situations rencontrées, j’ai développé une posture professionnelle qui m’a permis d’écouter avec bienveillance l’histoire de vie des personnes. C’est au cours de cette deuxième année que j’ai appris, progressivement à travailler avec les personnes, j’ai compris ce que signifiaient la relation d’aide, l’empathie et le non jugement. Durant mes divers entretiens, j’ai réussi à adapter mon discours, mon langage et j’ai aussi pu remarquer l’importance de la posture du corps et de la communication non verbale. Au fur et à mesure de mon accompagnement, j’ai réalisé un travail en lien avec d’autres partenaires en respectant le secret professionnel.

3. Mon troisième année : La professionnalisation

J’ai choisi d’effectuer mon stage de troisième année au sein d’un Centre Médico-social en polyvalence de secteur sur un territoire urbain. J’ai fait ce choix de lieu de stage car la polyvalence aborde plusieurs domaines d’intervention sociale et touche divers publics. En tant qu’acteur pivot d’un grand nombre de politiques sociales, ce stage m’a permis d’avoir une vue d’ensemble. Mon apprentissage s’est construit au contact de l’équipe et des personnes accompagnées. J’ai pu me rendre compte que chaque situation est unique, les réponses doivent donc être adaptées autant dans leurs dimension humines que dans leurs dimensions administratives. Etre face à la maladie, à la perte d’autonomie a été perturbant pour moi. J’ai réussi à m’adapter en dépassant mes limites. En effet, certains accompagnements m’ont touché et c’est grâce à ses situations que j’ai appris la notion de distance et de professionnalisme. Ces mises en pratique ont été très formatrices pour moi.

Cette 3 iem année a réellement marqué un tournant dans ma formation. Je me suis découverte professionnellement par le biais de l’acquisition d’une maturité, de l’assurance, et d’une autonomie que j’ai acquis au cours de mes différentes expériences.

4. Ecrits professionnels et secret professionnel

Le secret professionnel m’a beaucoup questionnée lors des stages. J’ai retenu que l’assistant de service social devait toujours veiller à communiquer ce qui est nécessaire à la compréhension de la situation sans toutefois divulguer des informations qui pourraient porter atteinte à la vie privée de l’usager. En effet, le secret professionnel est un droit pour l’usager mais c’est avant tout une obligation du métier d’Assistante de Service Sociale.

De plus, j’ai été confronté aux écrits professionnels, j’ai travaillé à la rédaction de ceux-ci lors de mes 3 années de formation. Grace aux conseils de mes formateurs, je me suis appliquée à rendre mes écrits clairs, concis tout en étant consciente que tout écrit peut être lu, non seulement par l’usager lui-même mais aussi par d’autres personnes. De plus, j’ai à chaque écrit adapté celui-ci selon le destinataire. En effet, nous ne nous adressons pas à un juge pour enfant comme à un professionnel du social ou à une commission avec des acteurs bénévoles.