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Ses inégalités économiques

Par   •  26 Novembre 2017  •  1 873 Mots (8 Pages)  •  358 Vues

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comme dans le besoin reçoivent une protection minimale sans contrepartie de leur part. C’est Beveridge qui met ce système en place au Royaume-uni en 1942. En janvier 2000 l’instauration de la couverture maladie universelle (CMU) illustre cette logique.

En France notre système est hybride. C’est à dire qu’il associe les deux logiques. La protection sociale française est principalement mise en place par la sécurité sociale, l’Etat, et les organismes privés. En somme les pouvoirs publics.

L’évolution de l’économie et les transformations sociales remettent en cause les fonctionnements de l’Etat providence. On peut aujourd’hui se demander jusqu’ou doit aller le rôle de l’Etat et où commence la responsabilité individuelle

Nous avons vu que la redistribution permet de nuancer les inégalités néanmoins ce mécanisme n’a pas toujours l’effet souhaité. De plus, les richesses étant limitées une égalité réelle est impossible et pas souhaitable. Après avoir analyser les différentes dimensions de l’égalité, nous nous interrogerons sur les effets négatifs de la redistribution et enfin nous verrons que l’Etat agit sous contrainte.

Egalité est un terme polysémique, en effet, il y’a d’une part celle de droit qui veut une égalité entre les citoyens devant la loi tel que le droit de vote pour tous les citoyens français. Différemment de l’Ancien Régime cette égalité est garantie dans les démocraties, il n’y a plus de privilèges malgré que certains clivages persistent tels que le mariage pour tous ou le droit de vote pour les étrangers.

D’autre part on trouve l’égalité des chances ou tout le monde à la même probabilité d’accéder à n’importe quelle position sociale indépendamment de celle d’origine. Il s’agit d’une distribution des positions sociales basée sur le mérite individuel. De fait, le mérite découle des efforts et du travail fournit par chacun donc chaque individu est responsable de ses résultats par exemple les courses avec des athlètes non dopés. Cela peut donc servir à expliquer les différences de performances et par conséquent celles de réussites. Une parfaite égalité des chances permet d’avoir un système méritocratique juste où les positions dominantes sont réservées à ceux qui les doivent à leur mérite et non à des privilèges.

L’égalité de situation est une conception qui veut une égalité réelle entre les individus de telle sorte que tout le monde dispose du même salaire. C’est bien souvent un objectif pour les politiques publiques notamment avec la redistribution des revenus, l’accès égal au soins médicaux … Ces différentes forment d’égalités renvoient à des conceptions différentes de la justice sociale.

En créant le RSA, les pouvoirs publics tentent de mettre en place l’égalité entre citoyens. Le revenu de solidarité active ou RSA est soit versé aux personnes sans emplois et sans ressources soit aux personnes ayant un emploi faiblement payé (inégalité correctrice). Ce système a remplacé le RMI et vise à rendre le travail plus attractif que les minimas sociaux. Ce pendant si le RSA est supérieur au salaire que va toucher le chômeur dans son emploi celui-ci peut préférer rester au chômage. On appelle cette dés-incitation au travail la « trappe à inactivité » c’est-à-dire que le niveau d’aide sociale est tel que les chômeurs ou inactifs n’ont pas intérêt à accepter un emploi rémunéré plus ou moins au SMIC.

Toutefois, même si certains individus touchant des prestations sociales ne sont pas incités au retour à l’autonomie, ces effets restent limités.

L’action des pouvoirs publics fait l’objet de débats quant à son efficacité nous allons à présent voir qu’elle s’exerce sous contraintes.

L’Etat ne peut augmenter indéfiniment les prestations sociales car cela entraine une hausse du coût du travail. Or pour rester compétitives sur le marché les entreprises françaises doivent maitriser leurs couts. La France n’ayant pas dégagé d’excédant commerciale (lorsque les importations sont inférieures aux exportations) depuis plusieurs années elle n’a donc pas intérêt à augmenter le coût du travail. A cause ou grâce au développement des économies vers d’autres pays l’action des pouvoirs publics est soumise à une contrainte extérieure : les échanges extérieurs dans un pays engendrent une limitation des marges de manœuvre dans la politique économique.

On peut établir un lien entre déficit public et dette publique, en effet, les Etats ne peuvent avoir recourt à la création monétaire, sous risque d’inflation. De fait, les Etats s’endettent afin de financer leur solde des recettes et des dépenses qui est négatif. Ainsi, depuis 1978, d’après le document 4 l’ensemble des emprunts publics contracté par les administrations publiques françaises a augmenté de 65 points dans le PIB. Cependant, les pouvoirs publics doivent limiter leur endettement car le taux d’intérêts auquel ils empruntent sur le marché est une prime de risque. Par ailleurs, ce taux dépend des emprunts contractés auparavant, de ce fait, si l’Etat est fortement endetté il paiera une plus grande prime de risque est inversement. Dans le cas de la Grèce les taux sont trop importants et l’Etat ne peut plus financer son déficit par l’emprunt. Les Etats ne peuvent donc pas laisser filer leur déficit, ils sont contraints finacièrement. Cela signifie que les marges de manœuvre des politiques économiques sont réduites par l’existence d’une dette publique importante. ; résultant de la succession des déficits publics. Autrement dit une part plus importante du budget est consacrée au remboursement de la dette.

Les pouvoirs publics peuvent nuancer les inégalités par divers moyens, tant au niveau de la redistribution de richesses que d’une action directe sur la répartition primaire ou indirectement par la mise à disposition de services non-marchands. À l’aide de deux logiques de redistribution les pouvoirs publics essayent de mettre en place une justice sociale combinant les différents concepts d’égalité. Cependant ils se heurtent à quelques contraintes qui réduisent leur efficacité. On peut se demander quel degré d’égalité sommes-nous prêt à accepter.

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