Rapport de Stage - LA MAROCAINE VIE
Par Christopher • 25 Septembre 2018 • 4 435 Mots (18 Pages) • 652 Vues
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L’élaboration de ce rapport a pour principale source les différents enseignements tirés de la pratique journalière des tâches auxquelles j’étais affecté. Enfin, les nombreux entretiens que j’ai pu avoir aves les employés des différents services de la société m’ont permis de donner une cohérence à ce rapport.
En vue de rendre compte de manière fidèle et analytique des 30 jours passés au sein de la société, il apparaît logique de présenter au préalable l’environnement économique du stage, à savoir la société de La Marocaine-Vie et son secteur (I), puis d’envisager le cadre du stage : le département PROD/ACCEPT et son fonctionnement (II). Enfin, il sera précisé les différentes missions et tâches que j’ai pu effectuer au sein du service, et les nombreux apports que j’ai pu en tirer (III).
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- LE SECTEUR : L’ASSURANCE
- PRESENTATION :
Dans une conception purement formelle, le secteur de l’assurance au Maroc est composé de 17 compagnies d’assurances dont 2 mutuelles et une réassurance. La forme de ce secteur a beaucoup évolué au fil des années pour être décrite aujourd’hui par un marché fort dynamique grâce aux profondes mutations qu’il a subit et qu’il ne cesse de subir. Notamment par l’émergence, plutôt discrète, durant les années 70 de la bancassurance qui enregistre depuis quelques années un rythme de développement important. Le paysage de l’assurance est désormais renforcé par le secteur bancaire de manière à ce que les compagnies d’assurances bénéficient d’un nouveau canal de distribution grâce au partenariat des deux secteurs.
D’un point de vue juridique, les compagnies d’assurance sont naturellement soumises au code des assurances. S’ajoute à ça une double restriction lorsqu’il s’agit de bancassurance puisque cette dernière doit se mettre en œuvre dans le respect des règles du droit bancaire ainsi que dans le respect des prescriptions du droit des assurances.
- LE SECTEUR ECONOMIQUE :
Le marché des assurances au Maroc est un secteur économique dont la particularité réside dans sa diversité, sa concurrence élevé et sa grande capacité à collecter et injecter des flux financiers dans le système économique. Selon la Direction des assurances et de la prévoyance santé relevant du ministère de l’Economie et des Finances dans une fiche au sujet des émissions du secteur de l’Assurance au titre de l’exercice 2014, le marché a réalisé une progression de ses ventes avec un montant des primes émises nettes d’annulations de 28,4 MMDH. Une progression à hauteur de +6,3% par rapport à l’exercice précédent. Ses résultats placent le marché marocain en 2ème position en Afrique et en 52ème position mondiale.
La branche « vie et capitalisation », dominée par les assurances dédiées à l’épargne, a dynamisé les ventes avec une croissance importante de 9,3% en 2014 et réalisant 9,4 MMDH. Tandis que la branche non-vie continue de dominer le marché avec 19 MMDH mais avec une progression moins importante que celle de la branche vie (4.9 %) par rapport à l’exercice précédent. La branche non-vie a été tirée par les assurances obligatoires, notamment l’automobile (+6,3%). Les assurances contre les accidents de travail ont moins progressé (+3,4%) et les assurances contre les incendies ont même régressés (-7,7%).
Le taux de pénétration quant à lui a atteint 3,14% pour l’ensemble des primes, ce qui représente 1,04% pour l’assurance vie et 2,1% en assurance non-vie. Le Royaume se hisse ainsi au 45ème rang mondial et au 2ème rang au niveau du monde arabe, après le Liban.
Le marché a enregistré une densité moyenne (primes par tête) de 101 dollars dépensés en assurance, dont 34 dollars en assurance vie et 67 dollars en assurance non-vie. Permettant au Maroc de tenir la 68ème place au niveau mondial et 7ème au niveau du monde arabe.
En conséquence de cette progression, la réglementation évolue dans le sens d’un développement du secteur avec des projets et avant-projets visant l’augmentation du taux de pénétration qui est considérer comme insuffisant compte tenu du minimum requis pour qu’un pays jouissent d’un marché d’assurance développé (un taux de pénétration supérieur ou égal à 8%).
- L’ENTREPRISE : LA MAROCAINE-VIE
- HISTORIQUE DE L’ENTREPRISE :
Créée en 1978, La Marocaine-Vie, seule compagnie d’assurances et réassurances spécialisées au Maroc, a connu une enfance calme et modeste conformément au paysage de l’assurance marocaine entre la fin des années 70 et le début des années 80. Le trio Aouzal-Benkirane-Kettani avait opté pour une évolution lente mais sûre au début de l’activité de l’entreprise. Mais cette philosophie a été révisée pour mieux s’adapter au marché qui s’assainissait trop lentement.
La Marocaine-Vie était sorti de son quasi-anonymat en 1991-92 avec la première campagne de publicité sur les produits d’assurance-maladie. Il s’agissait de Médical Plus, une complémentaire maladie. Cependant, dans un marché où la clientèle n’avait pas encore de culture en matière d’assurance il a fallu attendre. "De toute façon le climat de l'assurance finira bien par s'éclaircir", estimaient très justement MM. Mohamed Aouzal et Ahmed Benkirane à l’époque.
En 1995 le capital social de la société était de 12 Millions de DH. Il était partagé entre MM. Hamza Kettani, Ahmed Benkirane et Mohamed Aouzal, qui détenaient à eux trois la moitié des parts, la BCM (Banque Commerciale du Maroc) détenait 10%, la Mutuelle de Mans 34%, la SNA-RE 11% et la Compagnie Suisse de Réassurance 5%.
En 1998, La Marocaine-Vie fut la première compagnie d’assurance à s’introduire en bourse après une opération de lancement d’une offre public de vente qui a porté sur 20% de son capital.
L’une des dates les plus importantes de l’histoire de la société est l’année 2001 qui a vu vers sa fin l’acquisition de La Marocaine-Vie par le groupe Société Générale via SOGECAP. Le groupe détient 88% du capital de LMV. Suite à cette prise de contrôle, le premier projet entamé en commun avec la Société Générale Marocaine de Banques a été le lancement d’une offre bancassurance.
En réponse à ce projet, lors du premier trimestre de l’année 2002, la compagnie a mis au point avec la SGMB et a engagé les développements
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