Modèle ARP en agriculture marocaine

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Master en Biologie Et Biotechnologie Végétale

Sous le thème :

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Réalisé par :            CHIKHI Oussama      

                                HADDOUZI Aymane

Encadré par :      Pr. KHARAZZ Ayoub

Année Universitaire : 2022/2023

Introduction : 

Le charançon rouge, connu scientifiquement sous le nom de Rhynchophorus ferrugineus, est un insecte ravageur redoutable qui appartient à la famille des Curculionidés. Originaire d'Asie du Sud-Est, ce coléoptère a gagné une notoriété mondiale en raison de sa capacité à causer d'énormes dégâts aux palmiers.

Avec sa couleur rouge caractéristique, le charançon rouge mesure généralement entre 2,5 et 4 centimètres de longueur. Les adultes se nourrissent principalement du cœur des palmiers, ce qui les rend particulièrement destructeurs pour ces arbres emblématiques, notamment les dattiers, les cocotiers, les palmiers-dattiers, et bien d'autres espèces de palmiers.

[pic 5]L'invasion de charançons rouges dans certaines régions du monde a été dévastatrice pour l'industrie de la palmeraie et a entraîné la destruction de milliers de palmiers, défigurant ainsi le paysage et mettant en péril la biodiversité. La propagation rapide de cet insecte ravageur s'explique en grande partie par le commerce international de plantes infectées et la difficulté à détecter rapidement une infestation.

De nombreux efforts ont été déployés pour contrôler la propagation du charançon rouge, notamment par des méthodes de piégeage, l'utilisation d'insecticides ciblés et la mise en œuvre de réglementations strictes pour limiter le mouvement des plantes contaminées. Néanmoins, la lutte contre cette menace continue de représenter un défi majeur pour les communautés agricoles et les responsables de la préservation de l'environnement.

Objectif :

•        Le but de mener une analyse des risques phytosanitaires (ARP) est la  présence  de l’organisme nuisible (le charançon rouge) dans les pays exportateurs de plants des arbres fruitiers, les rosacées, les plants d’ornement et forestiers vers le Maroc.

•        La Zone ARP à évaluée : Le Maroc

1.        Taxonomie de l’organisme nuisible : [pic 6]

2 .Généralités sur Charançon rouge:

Le charançon rouge du palmier est le ravageur le plus destructif des palmiers. C’est un coléoptère originaire de l'Asie tropicale. Il est difficile à combattre vu qu’Il se développe d'une manière cryptique et que les symptômes ne sont généralement visibles que lorsque les dégâts deviennent importants et irrémédiables. Ce ravageur a été détecté pour la première fois au Maroc, en décembre 2008 dans la ville de Tanger, sur deux palmiers Phoenix canariensis dans le jardin d'un Hôtel. Son introduction au Nord du Royaume constitue une véritable menace pour les palmerais marocaines. La lutte contre ce fléau s'avère incontournable et nécessite la coopération entre tous les intervenants afin de réussir son éradication.

Elément biologique :

Les œufs sont blanc crème et ovales. Ils mesurent 2,6 mm de long et 1,1 mm de large. Ils éclosent quelques jours après la ponte (3 à 5 j). Les femelles pondent dans les tissus frais des palmes et au niveau des blessures. La larve est apode, de couleur jaune claire et une tête rouge brun avec une capsule céphalique brune et dotées de fortes mandibules. Elle atteint 5 cm de long au dernier stade. S’effectue à l’intérieur du palmier larve se nourri creusant des galeries. S’effectue à l'intérieur du palmier entre 40 à 65 jours et il En fin de croissance, cocon nymphose L’adulte mesure 2 à 1,4 cm de large des taches noires variables sur le pronotum. Il possède un long rostre incurvé. Le rostre de femelle est plus long, fin et cylindrique que celui du mâle. et droites sur la partie apicale stade. S’effectue à l’intérieur du palmier. La larve se nourri du tissu frais du palmier en creusant des galeries. Tout le stade larvaire s'effectue à l'intérieur du palmier entre 40 à 65 jours et il est le seul responsable des dégâts. En fin de croissance, la larve construit un cocon à partir des fibres du palmier où elle se nymphose (20 à 25 jours). L’adulte mesure 2 à 3.5 cm de long et 1,2 à 1,4 cm de large, de couleur brun rouge avec des taches noires variables sur le pronotum. Il possède un long rostre incurvé. Le rostre de la femelle est plus long, fin et cylindrique que celui mâle. Ce dernier possède des soies épaisses et droites sur la partie apicale de son rostre.

Plante hôte :

Les principales plantes hôtes du charançon rouge du palmier (CRP) sont le cocotier, le palmier dattier et le palmier des Canaries. Il peut, toutefois s’attaquer à d’autres palmacées.

2. Evaluation quantitative :
2.1. Probabilité d’introduction :* Risque d’entrée
a- Filières à risques et importance
Les filières d’introduction qui ont été déterminées sont :
• Anciennes importations des plants de palmier;
• plants de palmacées apportés ou transités par les touristes ou les
voyageurs;
• dissémination naturelle et
• introduction clandestine de palmiers infestés.
Les trois dernières sont difficilement contrôlables.
Il est à noter que l’importation des palmacées est interdite dans la zone ARP depuis Avril 2007.
La totalité des plants de palmier importés des différents pays ont été
commercialisés par les sociétés (pépiniéristes) dans tout le territoire marocain. Ils ont été utilisés surtout pour leur valeur ornementale et ont été plantés le long des avenues, dans les jardins publics et privés ou dans des sites touristiques. Ils sont plantés généralement à côté ou à proximité d’autres palmacées. Il semble que le flux d’importation était considérable.
b- caractéristiques favorisant l’entrée
Le charançon rouge du palmier ne peut être détecté dans les envois, ni par une simple inspection, ni par une analyse spécifique vu son mode de vie caché à l’intérieur des plants où il est protégé de toutes les pratiques agricoles, commerciales et toutes les manipulations au moment du transport et du transit. Le palmier attaqué peut demeurer invisible pendant des mois, parfois des années, et lorsque les symptômes se manifestent, il est trop tard et la mort du palmier est
inéluctable.
c- Cultures à risque dans la zone ARP et leur importance
Toutes les espèces de la famille des Palmae présentent un risque. Elles sont dominées par Phoenix dactylifera suivi par P. canariensis, Washigntonia sp., et Chamaerops humilis.
•Palmier productif : Phoenix dactylifera
Le palmier dattier constitue une culture de subsistance extrêmement
importante dans l’écosystème oasien des régions sahariennes et présahariennes du Maroc. Les zones à vocation phoenicicole représentent près des deux tiers du territoire national, avec 4250200 palmiers répartis en palmeraies.
La répartition géographique est représentée comme suit , selon Baaziz et Bendiab (2008):
- Ouarzazate : 1 800 000 palmiers (42.4%) ;
- Er-Rachidia : 1 200 000 palmiers (28.3%) ;
- Tata: 850 000 palmiers (20.0%) ;
- Tiznit: 141 600 palmiers (3.3%) ;
- Guelmim: 135 500 palmiers (3.2%) ;
- Figuig: 120 000 palmiers (2.8%) ;
- Autres (Tan Tan, Laayoune, Smara, Zagora et Oued Eddahab) : 3 100
palmiers.
• Palmier d’ornement (plusieurs espèces)
Exception faite pour la palmeraie marginale de Marrakech : 150 000
palmiers, il n’existe pas de synthèse sur l’économie de ces palmacées. Cependant, diverses statistiques régionales et les paysages urbains révèlent l’importance de ce secteur.
d- Comparaison du climat entre la zone ARP et l’aire d’origine
En analysant la carte climatique du monde (CABI, 2006), les différents
types de climats signalés au Maroc correspondent aux climats de l’aire d’origine et d’invasion du charançon. L’insecte présente une plasticité, ce qui laisse penser qu’il pourrait survivre dans les conditions marocaines.