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Management de l'innovation

Par   •  29 Janvier 2018  •  7 611 Mots (31 Pages)  •  460 Vues

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lesquels sont plongés les pays industriellement développés. L’innovation est donc par conséquent une des clés fondamentales de la croissance organique. Romer, Aghion et Howitt déterminent la croissance comme un stock d’innovations, comme le produit d’une activité volontaire de recherche et développement. L’invention conditionne l’innovation selon les possibilités offertes par le marché et les moyens dont disposent les entreprises. L’innovation se diffuse et génère de nouveaux produits et de nouvelles technologies. Elle alimente à son tour le stock de connaissances, qui bénéficie à l’ensemble des entreprises, même si, par des brevets ou simplement le secret, un innovateur peut s’approprier pour un temps donné la connaissance dont il est la source. L’économie bénéficie alors de rendements d’échelle croissants. Ainsi, ces ressources sont susceptibles de créer un avantage concurrentiel seulement si ces dernières sont valorisables, rares, non imitables, non substituables et non transférables.

Par conséquent, comme ces ressources stratégiques ne sont pas disponibles sur le marché, il suppose donc de les développer en interne et donc de recourir à la croissance organique. Ce mode de développement réalisé en interne (contrairement aux autres formes de croissance ; fusions- acquisitions et alliances stratégiques) présente l’avantage d’être guidé et contrôlé par l’entreprise elle-même tout au long du processus. Ce modèle de croissance interne s’accompagne en général d’une croissance des actifs, c’est à dire la capacité de production pour une entreprise, l’augmentation des ressources humaines ainsi que des points de vente pour les entreprises de distribution et donc de gains de productivité.

En étant un facteur de compétitivité, de croissance ainsi que d’attractivité, l’innovation consiste en un nouvel enjeu pour les entreprises, conscientes de la nécessité pour elles de mettre en place ce que l’on appelle une politique de recherche et développement. On peut alors parler de « course à l’innovation » de la part des entreprises, cherchant à tout prix à s’affirmer sur le marché et à ne pas se laisser dépasser par le progrès technique et donc par les entreprises concurrentes.

L’économiste autrichien Joseph Alois Schumpeter (1883-1950) a affirmé que l’innovation dynamise l’activité économique par le système de « destruction créatrice » qu’elle engendre.

Ce dernier terme désignant le processus permanent, au sein de l’économie, de destruction d’activités ou de secteurs liés aux anciennes innovations par le remplacement et la création de nouvelles

activités liées aux nouvelles innovations. En clair, les nouveaux éléments introduits entraînent la

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disparition des anciens. Par exemple, la suppression d’entreprises obsolescentes et non-innovantes par le remplacement de nouvelles entreprises innovantes est un facteur de croissance dynamique. C’est pourquoi Schumpeter déclare que « l’innovation est facteur de progrès, de croissance économique et de changement social ».

2) Les différentes formes d’innovation

Bien souvent, l’innovation est perçue à travers celle de la technologie, il existe cependant bien d’autres formes d’innovation. Innover pour réduire les coûts en est un premier exemple, celles- ci sont des innovations de processus qui ne modifient pas la valeur perçue des attributs inhérents de la nouvelle offre par rapport au modèle déjà établi.

Ces innovations sont liées à la mise en œuvre d’une stratégie coût-volume (l’entreprise compétitive possède les coûts les plus bas accroît sa part de marché). Les avantages tirés de ces processus sont transférés aux clients sous forme d’amélioration de la qualité des biens et services ainsi que de réduction des prix. Ces innovations comprennent aussi celles de processus de production, de distribution et de logistique.

Aussi, il existe le principe d’innover pour améliorer la différenciation. Les entreprises mettent alors en œuvre une stratégie de recomposition de l’offre, c’est à dire une création originale d’offre qui leur permet ainsi d’échapper à une concurrence directe qui pourrait la mettre en danger. L’organisation peut choisir de créer un avantage de coût malgré des volumes de production souvent faibles, c’est le principe du « low cost ». Par ailleurs, les entreprises peuvent décider de rendre son offre plus attractive que celles des concurrents en créant une survaleur, en améliorant ses biens et services à la vente. Cette stratégie attirera plus particulièrement les clients regardants sur la qualité plutôt que sur le prix, ceux-ci paieront donc un sur-prix, ce qui permettra à l’entreprise de se différencier de la concurrence par son offre de qualité. Dernièrement, innover afin de créer un dit « business model », cette notion est apparue lors de la bulle internet dans les années 90, elle peut être traduite par « modèle économique ». Ce concept consiste en la création de nouvelles technologies et se révèle être un outil de réflexion stratégique.

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TABLEAU 1 : LES DIFFÉRENTS TYPES D’INNOVATION

L’innovation peut être incrémentale, cela consiste à améliorer un produit, un service ou un procédé perpétuellement et presque imperceptiblement. Ce processus est souvent amené par les acteurs déjà en place tentant de faire évoluer leurs offres afin de rester compétitif en prenant le moins de risque qu’il est possible. De plus, elle est plus accessible par les entreprises et repose sur les compétences maîtrisées par les collaborateurs. On considère l’innovation incrémentale comme « apprentissage de l’innovation ». Aussi, elle permet de prolonger la durée de vie d’un produit en le faisant évoluer au fil des besoins et des technologies jusqu’à ce que celui-ci soit remplacé par un produit issu d’une innovation de rupture (c’est là encore un exemple de destruction créatrice).

Comme il a été dit précédemment, l’innovation peut aussi être dite de « rupture », cela revient à changer radicalement de technologie (il n’y a pas d’évolution progressive).

Cette technologie peut être toute nouvelle ou issue d’un autre secteur d’activités. L’innovation de rupture n’exige pas de connaissance approfondie mais plutôt une maîtrise des nouvelles technologies.

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