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Les assurance ABC

Par   •  13 Mars 2018  •  5 446 Mots (22 Pages)  •  633 Vues

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Contexte global PESTEL et concurrentiel

Lorsque nous observons le macro environnement de l’entreprise Assurances ABC, nous pouvons constater ou déduire que certaines de ses composantes peuvent avoir une influence sur l’entreprise.

Tout d’abord, en ce qui a trait à l’environnement économique au début des années 2000 au Québec, l’économie est en pleine croissance… Les investissements non résidentiels des entreprises sont à la hausse, les exportations internationales de marchandises augmentent, les ménages québécois consomment plus, le taux de chômage est à la baisse, des nouveaux emplois se créent et ce, plus particulièrement chez les jeunes de 15 à 24 ans.[1] Ainsi, nous pouvons dire que l’économie se porte bien à cette époque et qu’en général cela apporte un élément positif dans le monde des affaires, permettant l’expansion et la prospérité des entreprises.

Toutefois, nous notons que la majorité des transactions dans le marché des assurances se déroule entre les mois de mars et d’août. En effet, il semblerait que la venue du printemps incite l’achat de : bateaux, chalets, piscines et autres biens ayant besoin d’être assurés. Ceci a pour effet de créer beaucoup de stress chez les employés d’Assurances ABC, ainsi qu’un surplus de travail pendant ces six mois de l’année. De plus, le coût des primes d’assurances varie avec la valeur du produit à assuré. Plus la valeur d’un produit est grande, plus la prime à payer sera élevée – et vice-versa. Aussi, l’inflation aura également un impact sur les primes d’assurances.

Il est bien de noter que le volume des primes et le chiffre d’affaires sont deux indicateurs de la grosseur de l’entreprise. Ainsi, si l'on considère que de 1996 à 2001, le total annuel du volume des primes (qu’Assurances ABC a transigé pour les assureurs) a quasiment quadruplé, nous pouvons déduire que l'entreprise grossit. Malgré le fait que nous ne connaissons pas le chiffre d’affaires d’Assurances ABC, nous savons qu’il représente les honoraires facturés aux clients et les commissions reçues des assureurs[2]; commissions que Charles Bérubé voulait négocier à la hausse lorsqu’Assurances ABC serait devenue plus grande suite aux acquisitions d’autres cabinets d’assurances. Hors, comme l’environnement économique en 2001 était propice à ce genre d’échanges commerciaux, Charles a surement atteint son objectif de faire grossir l'entreprise, même si 5 % de son chiffre d’affaires mensuel est attribuable au remboursement de la dette.

En ce qui concerne l’environnement démographique et sociologique, nous remarquons que l’entreprise est située dans la campagne québécoise, fort probablement dans un petit village. Le dictionnaire Larousse définit le mot « village » comme suit : Groupement d'habitations permanentes, dont la majeure partie de la population est engagée dans le secteur agricole.[3]

Il y a donc de fortes chances que la population du village en soit une qui : parle majoritairement français; est composée de personnes nées en sol québécois et non d’immigrants; a un salaire moyen ou élevé, dérivé d’un travail saisonnier (si l’on pense aux agriculteurs); n’a peut-être pas un haut niveau de scolarité; et est probablement déjà plus âgée, puisque les jeunes ont tendance à quitter les régions pour aller vivre dans les grands centres urbains. Tel est le cas de Saguenay, où la population ne cesse de baisser depuis 2001.[4]

Ainsi, nous comprenons bien la décision de Charles, d’élargir son marché et de faire grandir l’entreprise dans la région, afin d’aller chercher une nouvelle et plus grande clientèle. Il a d’ailleurs réussi à se positionner sur un nouveau marché géographique grâce à ses nombreuses acquisitions.[5]

D'un autre côté, le fait qu'il y ait une pénurie de main d’œuvre sur le marché[6], cela ne permet pas à Charles de renouveler son personnel qui approche la retraite.

D’autre part, l’environnement législatif entourant les assurances a beaucoup de normes et de règles à respecter, telles que celles décrites dans les deux chapitres suivants du Code civil du Québec : 1) C-74 – Loi sur les courtiers d’assurances, et; 2) D-9.2 – Loi sur la distribution de produits et services financiers. Les courtiers doivent non seulement connaitre ces règles, mais aussi les mots-à-mots ou le glossaire, soit les définitions des mots employés dans les clauses d’assurance afin de bien évaluer le risque d’un client et pour pouvoir conseiller adéquatement ce dernier.

En plus, les entreprises et les courtiers en assurances ont besoin de s’inscrire auprès de l’Autorité des marchés financiers afin d’obtenir une autorisation d’exercer leur métier.[7] L’entreprise doit également « acquitter la cotisation qu'elle doit verser au Fonds d'indemnisation des services financiers ».[8]

Par ailleurs, selon les règles de l’OPC, dans la majorité des cas, un client dispose de 10 jours pour annuler un contrat d’assurance suite à la réception d’un double du contrat.[9]

Ensuite, les assureurs non standards acceptent d’assurer des risques plus élevés que les assureurs standards refusent d’assurer. Conséquemment, les primes non standards sont plus élevées que les primes standards. Notons que des 75 assureurs qu’Assurances ABC représente, 60 sont des assureurs non standards. Ceci est synonyme d’une force de l’entreprise.

Quant à l’environnement technologique, c’est l’ère des nouvelles technologies de l’information et le Québec est la province du Canada responsable de près de la moitié des exportations de haute technologie.[10] L’Internet est de plus en plus populaire et cela rend l’accès à l’information de plus en plus facile – on trouve de tout sur Internet. Comme, par exemple, le site Internet des Pages JaunesMC permettant aux usagers de localiser plusieurs autres entreprises de courtage en assurance. Toutefois, ce ne sont pas toutes les entreprises qui sont présentes sur Internet au début des années 2000, car le marketing électronique est encore une nouveauté pour plusieurs jusqu’à présent (en 2001). Tel semble être le cas d’Assurances ABC, puisque ses employés n’ont pas encore fait le virage vers l’informatique et continuent d’utiliser des méthodes de travail à l’ancienne… Les entretiens avec les clients se font par téléphone et les dossiers sont rarement annotés à la main, même si documentés sur papier. D’ailleurs, lors d’une enquête menée à l’été 1999, par l'Institut de la statistique

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