La performance de la finance socialement responsable.
Par Stella0400 • 23 Mai 2018 • 12 465 Mots (50 Pages) • 778 Vues
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1.2. Etudes antérieures
1.3. Mesures de performance
2- LA PERFORMANCE DE L’ISR AU MAROC
2.1. Le marché marocain de l’ISR
3. Problématique et Méthodologie
4. Analyse de données
4.1. Analyse de la performance des fonds éthiques
4.2. Analyse de la performance du portefeuille des sociétés cotées
5. Résultats et Discussion
CONCLUSION
Bibliography
INTRODUCTION
La logique économique et financière n’est plus spontanément ordonnée au service de l’Homme et de son environnement. On assiste à l’émergence d’un nouveau mode de gestion qui s’efforce de concilier « rentabilité » et « responsabilité » : l’investissement socialement responsable (ISR). Ce dernier se définit comme la composante financière du concept de développement durable par lequel l’investisseur, au lieu de s’intéresser limitativement aux critères financiers - rentabilité et risque - utilise également dans sa décision d’investissement des critères extra-financiers à caractère éthique, de gouvernance, social et environnemental. Certes, ce concept est encore très flou et méconnu. Cependant, il connaît un développement considérable.
Au niveau mondial, l’ISR est une « discipline » en évolution et en cours de maturation. Sa structuration est relativement récente. Au Maroc, l’ISR est très peu connu pour ne pas dire « inconnu ». Ses acteurs se comptent sur les doigts et leurs actions sont limitées et manquent de politique de communication vigoureuse. Du côté des gestionnaires d’actif financier, il n’existe que trois fonds éthique basé sur des critères d’exclusion et quelques fonds de partage. Du côté des entreprises, il n’y a qu’un nombre limité qui s’intéresse aux questions sociales et environnementales et à la pratique de la responsabilité sociétale de l’entreprise. Ces entreprises sont dans la majorité des cas des filiales de sociétés internationales. Le bilan de l’ISR au Maroc reste donc très maigre et son développement ne sera assuré qu’une fois le débat sur la qualité de ses performances clos.
La question de la performance de l’ISR a fait l’objet de plusieurs études aux résultats divergents. Au Maroc, il paraît que cette question n’a pas encore eu de réponse. Ce mémoire a pour objet d’apporter des éléments de réponse à cette problématique. Pour ce faire, le premier chapitre sera consacré à la présentation de la définition du concept, de son origine, et de son institutionnalisation. Le deuxième chapitre, quant à lui, présentera les différentes stratégies de la finance socialement responsable. Le dernier chapitre contient les résultats de notre étude comparative sur la performance de l’ISR au Maroc. Cette dernière a pour objet de faire le parallèle entre les performances de l’investissement socialement responsable et l’investissement traditionnel.
Chapitre 1
La finance socialement responsable : Définitions, historiques et Institutionnalisation
1-DEFINITIONS ET TERMINOLOGIE
L’ISR est une notion ambigüe qui n’a pas encore fait l’objet de définition universelle, sans compter les diverses appellations qui servent à l’identifier. Cette diversité terminologique et conceptuelle provient d’abord, de l’insouciance de la dimension théorique par les initiateurs de ce mouvement, leurs différences idéologique, et de la concurrence au sein de l’industrie de la FSR, qui pousse les fonds « à développer leur propre conception en vue de se démarquer sur le marché financier (Sandberg, et al. 2009)
L’investissement socialement responsable, l’investissement éthique ou la finance socialement responsable, est un courant financier misant sur l’intégration des valeurs autres que financières aux décisions financières. L’appellation "investissement socialement responsable" (ISR), qui est la plus fréquemment associée à ce mouvement dont les racines les plus importantes sont états-uniennes, est la traduction littérale de son appellation anglaise : "socially responsible investment (SRI)". Or La notion d'investissement, traduite du terme anglais investment, n'est en fait pas très appropriée pour analyser les transformations en cours dans les pratiques financières, la notion anglophone d’ "investment" confond les activités de placement et celles d'investissement, que l'on distingue en français : Le placement se réfère à l’action de placer de l’argent, elle concerne généralement les activités financières sur les marchés secondaires ; L’investissement renvoie à l’emploi de capitaux visant à accroître la production ou à améliorer le rendement, il concerne des participations directes en entreprise.
Pour tenir compte de cette distinction entre placement et investissement, nous préférons la traduction proposée par Gendron et Bourque : « la finance socialement responsable » (Gendron et Bourque 2003)
La FSR concerne des opérations d’investissement et de placement qui intègrent des valeurs extra-financières pour préserver l’intérêt des différentes parties prenantes. Comme le précise Loiselet « l'investissement responsable prend en compte des considérations sociales, environnementales ou éthiques » et de gouvernance, pour un comportement plus responsable envers l’humanité et l’environnement (Loiselet 2000).
Cette façon de concevoir la finance mise donc sur la responsabilité sociale de l’entreprise, et favorise « l’enrichissement collectif, une réduction des inégalités intra- et internationales, une consolidation des droits humains et sociaux ainsi que le renforcement de la démocratie » et la protection de l’environnement (Gendron et Bourque 2003).
La FSR se définit comme la composante financière du concept de développement durable par lequel l’investisseur, au lieu de s’intéresser limitativement aux critères financiers - rentabilité et risque - utilise également dans sa décision d’investissement des critères extra-financiers à caractère éthique, de gouvernance, social et environnemental
financer d’une façon socialement
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