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La législation sur la protection de l'emploi

Par   •  24 Octobre 2018  •  1 181 Mots (5 Pages)  •  399 Vues

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Si on prend l’approche néoclassique, en terme de coût, en quoi la LPE peut-être considéré comme un coût ? L’entreprise dans un environnement instable doit pouvoir réagir, la LPE agit donc ici comme un frein par la procédure et par un coût direct. Ce coût réduit les licenciements mais aussi les embauches (dû au risque de licenciement futur, c’est un coût inter-temporel). Cette idée a été modélisée par Bentolila et Bertola (1996), ils montrent que le coût de licenciement était anticipé à l’embauche soit un effet ambigu. Les variables déterminantes pour déterminer les bénéfices de la LPE étant le niveau des coûts, la fonction de production (le gain de l’embauche par rapport à son apport de production par exemple, les effets de la variation des effectifs sur la production) et la persistance des chocs (suivant si les entreprises veulent s’ajuster à la conjoncture). On parle d’expériences naturelles pour valider ou non ce modèle (cas historique où par exemple on augmente les cotisations sociales et on observe ses effets). La conclusion est qu’il n’y a pas de lien entre protection et le niveau de l’emploi.

Que pourrez dire les keynésiens sur la LPE ? Quel argument keynésien peut défendre la LPE ? Maintenir l’emploi signifie en effet maintenir la demande. La LPE est importante selon les keynésiens, ce qui ne l’est pas chez les néoclassiques.

Passons maintenant à la productivité, de l’entreprise, du pays et des individus.

Chez l’entreprise : la LPE modifie le rythme auquel on ajuste l’emploi. Dans une période où la variable à laquelle l’entreprise veut ajuster l’emploi augmente, le niveau de l’emploi risque d’augmenter et sa productivité va augmenter, mais avec retard. Dans le cas contraire, le niveau de l’emploi va s’ajuster avec retard et dans une moindre baisse (puisqu’elle peut aménager son temps de travail avant de licencier). La LPE joue donc comme un frein dans ce cas.

Quand on est contre la LPE, on peut dire qu’elle agit comme un frein. Elle ne favorise pas un investissement qui aurait pu exister sans ces coûts supplémentaires, induit par la LPE.

Ceux qui sont favorables à la LPE vont alors rétorquer que ce frein va permettre de mieux réfléchir face à ces décisions plutôt que d’ajuster trop rapidement le niveau de l’emploi.

Quel est l’argument relatif à la productivité globale (du pays) ? Celui de la destruction-créatrice de J. Schumpeter.

Chez l’individu : soit il peut être plus productif parce qu’il est protégé, mais il peut aussi être plus productif s’il ne l’est pas.

La théorie du capital humain spécifique est ce savoir-faire obtenu dans un entreprise et qui n’a de valeur que pour cette entreprise. La LPE serait ici bénéfique, puisqu’elle motiverait l’individu à apprendre ce capital humain spécifique.

D’après la théorie des contrats, la durée de contrat (augmenté avec la LPE) influence t-elle la productivité de l’individu ? La relation principal-agent est basé sur des variables inconnus (l’habilité de l’individu) ex-ante et de mieux en mieux connu de matière ex-post, plus la durée du contrat est longue, mieux c’est donc. Idem pour l’effort de l’individu puisque dans la durée il pourra exister des incitations ou des punitions qui n’existerait pas sur un court-terme (mais on peut penser le contraire puisque si la LPE empêche le licenciement, alors l’individu peut ne pas faire d’effort).

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