La loi de Say et sa critique par Marx à travers les schémas de reproduction
Par Junecooper • 16 Février 2018 • 1 609 Mots (7 Pages) • 687 Vues
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3 sources : le profit, la salaire et la rente. Intégralement, on peut faire ce raisonnement car on fait l’hypothèse qu’il n’y a pas de thésaurisation.
Il ne peut donc pas y avoir de surproduction générale mais possibles déséquilibres sectoriels qui se résorbent eux-mêmes grâce aux déplacements des capitaux vers les secteurs où la demande est plus forte. Donc, pour aboutir à une situation de crise, il faut que des éléments exogènes maintiennent le déséquilibre → désastre naturel ou politique.
Ainsi, on en déduit que :
pour relancer la croissance, il faut stimuler la production.
les crises ne sont pas un problème de la demande ou de manque de monnaie, donc la relance de la demande ou monétaire n’auront pas d’effet sur l’économie réelle.
des relances monétaires auront un effet inflationniste uniquement.
Document n°2 — J.Boncoeur - H.Thouement, 1966, Histoire des idées économiques
Pour Marx, il y a deux types de capitaux : constant et variable.
La reproduction simple chez le capitaliste traduit l’hypothèse qu’il n’y a pas d’épargne car consommation capitaliste. → profit est intégralement consommé. Conséquence : pas de processus d’accumulation du capital dans ce schéma de reproduction simple. La quantité produite est la même, la plus-value consommée → on repart à 0 d’une période à l’autre. La capitalisme chez Marx est l’accumulation du capital. La capitalisme n’essaie pas d’avoir une plus-value plus importante. Cela est paradoxal puisque l’objectif du capitalisme est d’obtenir de la plus-value. Pour cela, le capitaliste réinvestit une partie de la plus-value pour obtenir encore plus de valeur à la période suivante et ainsi de suite. En production élargie, soit on a embauché plus de gens, soit on a augmenté les salaires, i.e provoqué plus de consommation. Modèle plus cohérent avec le processus d’accumulation du capital.
Pour que le secteur 1 soit équilibré dans l’économie de reproduction simple, il faut que l’offre = demande, i.e O2=D2. En production élargie, les secteurs doivent spontanément fournir la quantité adéquate dont l’autre a besoin, ce qui nécessite une parfaite coordination entre les 2 secteurs. Il faut que la demande du secteur 1 = offre secteur 2. Il n’y a aucune raison pour que les productions des 2 secteurs s’établissent de manière spontanée → les déséquilibres sont la règle et non l’exception. Dans ce cadre, les déséquilibres sont bien endogènes : en l’absence de planification, les crises peuvent avoir lieu car différents acteurs prennent les décisions, donc pas de coordination. Il y a cette possibilité de se retrouver avec une surproduction, ce qui pourrait créer une crise durable. Pour résorber une crise → intervention, régulation..etc. 3 et 4 : il n’y a pas de raison pour que le produit distribué soit égal à la production des biens de consommation, i.e pas de raison pout que le secteur des biens de consommation ait exactement besoin des biens de production produits par l’autre secteur. Ce ne sont pas les mêmes agents qui prennent les mêmes décisions → problème d’information et/ou de coordination.
Selon Say :
l’offre détermine la demande.
les déséquilibres sont sectoriels, se résorbent d’eux-mêmes et seuls les déséquilibres structurels peuvent faire apparaître des crises.
Selon Marx :
OG = DG
Mais, les déséquilibres sont endogènes : aucune raison pour que les 2 raisons des 2 secteurs s’établissent spontanément au niveau requis par la condition d’équilibre.
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