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LES THEORIES ECONOMIQUES, HISTOIRE ET ENJEUX

Par   •  3 Mars 2018  •  2 286 Mots (10 Pages)  •  568 Vues

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1) Théorie du travail et de la plus-value

Il reprend l'essentiel de la théorie Ricardienne. Pour MARX, l'ouvrier revend sa forme de travail aux capitalistes. Le capitaliste achète cette force de travail contre un salaire minimum aux formes de subsistance, or dans une journée l'ouvrier produit plus de valeur de travail qu'il n'en coûte au capitaliste. Ce surplus de travail fournit par l'ouvrier est appelé "plus-value". Pour accroitre la plus-value, le capitaliste dispose de 2 moyens : allonger la durée du travail, baisser les salaires/réduire les coûts salariales.

2) Théorie du capital

Il distingue 2 composants du capital : capital constant (achat moyen de production et matière première) et capital variable (achat de la force de travail). Le profit est la différence entre le prix de vente d'une marchandise et son prix de revient (coût total). Le taux de profit est donc le rapport entre la plus-value et le capital engagé.

Si on fait l'hypothèse suivante, le taux de plus-value est constant. La concurrence qui se manifeste entre les capitalistes les oblige à investir. Donc de ce fait, il y a une augmentation des dépenses consacrées au capital constant et donc le rapport entre le capital constant et le capital variable augmente, ce qui entraine une baisse des taux de profit. C'est ce mécanisme qui est connu sous le nom de loi : loi de baisse traditionnelle du taux de profit.

3) L'autodestruction du capital

La baisse du taux de profit augmente la concurrence entre les capitalistes pour préserver leurs profits intacts. Chaque capitaliste investit au capital constant. La population s'accroît et finit par ne plus trouver de débouchés ce qui nous ramène à une crise de surproduction.

Le système capitaliste contient en lui-même ces propres germes de destruction. La classe ouvrière doit prendre conscience des contradictions internes au capitaliste pour renverser la classe des capitalistes et aboutir au communisme, la phase ultime. Cette doctrine marxiste s'oppose à la fin du 19ème siècle dans les discours des partis ouvriers et des leaders syndicaux. Cette doctrine devient doctrine d'Etat en Russie après la révolution en octobre 1917.

En Europe, après une forte poussée consécutive après la première guerre mondiale en Allemagne, le marxiste est combattu par les régimes fascistes.

En France, une consécration partielle avec l'évènement du front populaire en 1936.

IV) J.M KEYNES

Le krach boursier de 1929 remet en cause l'Etat libéral, cantonné au rôle de gendarme du système. L'ouvrage majeur de KEYNES : "théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" publié en 1936. Cet ouvrage constitue une révolution de la pensée économique en légitimant l'intervention de l'Etat. De l'Etat gendarme on passe à l'Etat providence. Il rejette la loi de J.B SAY et introduit le concept de demande effective. Il propose une nouvelle théorie de l'emploi. Il donne une place centrale à l'économie monétaire.

1) Principe de la demande effective

La loi des débouchés nit toutes éventualités d'une crise de surproduction. La demande globale est simplement limitée par le niveau de production.

KEYNES montre qu'il existe des fuites dans le système de production :

- l'entrepreneur ne réinvestie pas automatiquement les bénéfices qu'il dégage de son action.

- le salarié ne consomme pas la totalité des revenus dont il dispose.

Pour KEYNES, il ne faut plus raisonner à partir de la demande globale mais de la demande effective (demande anticipée par les entrepreneurs, elle est égale à la consommation des ménages et de la demande des entreprises). Le niveau de consommation des ménages dépend du revenu et de la production à consommer. Le niveau de l'investissement dépend de la décision des entrepreneurs. Ceux-ci mettent en œuvre un calcul, comme pour comparer le rendement escompté de leur investissement (efficacité marginale du capital) au taux d'intérêt courant.

2) Théorie de l'emploi

Pour les classiques et les néo-classiques, le niveau de l'emploi part de l'offre et de la demande de travail. L'offre du travail est une fonction croissante par rapport au salaire. Et inversement pour la demande de travail.

[pic 1]

Le chômage est dû à un excès de l'offre du travail par rapport à la demande de travail. Pour les classiques, il suffit de baisser les salaires pour avoir un équilibre et donc de réduire le chômage.

KEYNES conteste cette vision. Pour lui, le niveau de l'emploi est déterminé par la demande effective et de façon unilatérale par les entrepreneurs. En effet, après avoir évalué le niveau de la demande effective, les entrepreneurs déterminent le nombre de salarié nécessaire pour la production correspondant à cette demande. Il n'existe donc aucune raison a priori pour que le niveau de la demande effective soit égale au niveau assurant le plein emploi des ressources. La notion d'équilibre de sous-emploi traduit cette réalité : l'offre de produit est égale à la demande effective de produit sans pour autant assurer le plein emploi.

L'investissement apparaît comme central dans le retour du plein emploi. En effet, si l'investissement augmente, le revenu augmente, la consommation augmente, la demande effective augmente, la production augmente et donc le chômage diminue. L'investissement est le moteur de la croissance économique.

V) Les néo-classiques

1) Les fondateurs

Le courant libéral connaît un profond renouvèlement à la fin du 19ème siècle. Dans la lignée des auteurs classiques, les néo-classiques cherchent à montrer la supériorité du marché. Les fondateurs analysent les mécanismes du marché et démontrent l'efficience et l'efficacité du marché. La base du raisonnement c'est l'analyse marginaliste. Pour eux, la valeur d'un bien ne dépend pas de son coût mais de son utilité c'est-à-dire la satisfaction qu'il procure à son consommateur.

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