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Histoire des faits économique

Par   •  8 Décembre 2017  •  8 630 Mots (35 Pages)  •  564 Vues

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Mini Conclusion : En longue durée, une discontinuité majeure apparaît au cours du XVIIIe siècle, avec l’augmentation de la richesse constatée entre les pays de l’Europe du Nord-Ouest (et les colonies nord-américaines) et le reste du monde : la « grande divergence ». Les contemporains observent ce changement et, au début du XIXe siècle, lui donnent un nom : celui de « révolution industrielle ». Toutefois, les données disponibles ne permettent pas de dater un moment de basculement : ni take-off, ni big spurt. Enfin, le lien positif entre croissance de la population, taille des marchés, richesse et progrès, qui sera remis en cause par Malthus, semble établi pour les économistes du XVIIIe siècle, même s’ils développent un point de vue négatif, fondé sur une diminution de la population (Price).

- Le « putting-out system » ou le « Verlagsystem » : méthodes de production décentralisées

Les « sweating shops » : Pareil, sauf que ce sont des artisans qui travaille à la pièce pour les entreprise (ils touchent en particulier les travailleurs migrants, prisonniers de leur ignorance du pays et de réseaux plus ou moins mafieux. )

Proto-industrialisation (avant les machines)

- Le produit fabriqué est vendu en dehors de la région de fabrication et souvent sur des marchés lointains, coloniaux ; il est souvent désigné par un nom général identifiant sa provenance (« toiles de Bretagne », « coutellerie de Sheffield », « draps de Flandres »).

- L’approvisionnement, la production et de la vente sont organisées par des « marchands-fabricants » qui contrôlent des réseaux complexes

- Ce développement « industriel » s’effectue dans des campagnes qui se modernisent qui se « commercialisent ». Les calendriers agricole et industriel sont alors coordonnés, avec une saison agricole « haute » faible en production industrielle et une saison agricole « basse » intense en production industrielle.

- Un quatrième facteur, plus disputé, porte sur le régime démographique de ce système : pression démographique excessive sur les terres, transition des modèles de fécondité, etc.

La proto-industrialisation est le résultat de : Le remplacement de la pomme de terre par les céréales (gain de temps), la réduction du temps de loisir, amélioration sur l’aspect organisationnel (gestion du temps, négoce…)

- Permet de nouvelle innovation et compétence : horloge, livre de compte, alphabétisation…

- Permet de motiver les travailleurs

- Permet de mieux comprendre les évolutions démographiques en fonction du type d’incitation

Conclusion : L’importance des bouleversements économiques et sociaux en Europe occidentale dès la fin du XVIIIe siècle a fait adopter pour les décrire l’expression de « révolution industrielle ». Par analogie avec les révolutions politiques, on a donc cherché à identifier un point de basculement, soit quelques décennies marquées par une rupture macroéconomique. Mais l’effort d’identification d’une rupture a échoué. Tout indique, comme le pensaient déjà Adam Smith, que la transformation a été graduelle, opposant des « sociétés de progrès » à des sociétés moins mobiles. Mais cela incite aussi à tenir compte des facteurs autres que techniques, et en particulier l’évolution de l’organisation des marchés, des transports et de la demande, laquelle a alimenté la croissance du XVIIIe siècle à travers une « révolution industrieuse ».

- La révolution industrielle britannique

Pourquoi l’Angleterre a-t-elle connu la révolution industrielle avant les autres pays d’Europe de l’Ouest ?

- Réponse « smithienne » : la division du travail était limitée par la taille des marchés intérieurs dans un « petit pays » comme les Provinces-Unies, de plus la population en Angleterre a augmenter au cours du XVIIIe siècle, à laquelle vient s’ajouter la population Irlandaise

- Réponse « néo-institutionnaliste »: En gros, les Provinces-Unies étaient certes urbanisées et riches, mais très fédéralisées et fonctionnaient au profit d’une oligarchie fermée, selon un principe « d’extraction » de la richesse par le grand commerce. L’Angleterre présente la particularité d’un Etat très centralisé, mais avec une limitation des prérogatives royales, une forte protection des droits de propriété et une tolérance croissante au cours du siècle (religion, politique, innovation)

- Réponse « macro-économique », fondée sur le parallèle avec le « Dutch disease » établi dans les années 1970 et qui caractérise l’Espagne et le Portugal comme des économies de la rente : Les immenses richesses d’Amérique ne viennent pas alimenter la production de richesses ou la formation de capital humain en Espagne, mais servent à financer les dépenses somptuaires des élites et les guerres de l’Etat : la richesse « brûle » les doigts espagnols et renforce la dissociation entre des élites guerrières, religieuses et aristocratiques et l’idée même de production de richesses. Résultat : les prix intérieurs augmentent, le déficit commercial se creuse et dans de nombreuses provinces ibériques, il y a régression économique.

Qu’entendre par « révolution industrielle ?

- Le terme ne désigne plus une rupture brutale, mais l’entrée dans un processus économique différent de celui existant auparavant et qui continue d’être partagé par la très grande majorité des pays avant 1950. ce régime, c’est celui d’une « croissance économique auto-entretenue cumulative ».

On a donc proposé de le remplacer par celui, plus général « d’industrialisation ».

Bref, il paraît intéressant de garder l’expression de « révolution industrielle », ne serait-ce que parce qu’elle a une riche histoire, notamment pour symboliser le passage d’une ère dominée par les productions rurales (agriculture vivrière, ravitaillement urbain, matières premières industrielles, industrie rurale) à une ère dominée par les productions urbaines.

Or, à tous points de vue, c’est l’Angleterre qui « ouvre » la voie…

De la révolution industrieuse à la révolution industrielle (toujours en Angleterre) :

- Etat riche (PIB par habitant élevé, agriculture

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