Faits versus jugements

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Ex.: un témoin avec une dent manquante observe un suspect avec ce même signe distinctif. Il va le retenir en premier.

Les associations d’idées : C’est le fait d’associer entre elles des idées qui peuvent être sans rapport et par le fait même mener à une conclusion erronée. Donc on étiquette la personne. Mon vécu, mes connaissances, mes expériences conditionnent la lecture de la situation et l’idée que je m’en fais.

Exemples :

- un homme et une femme « ensemble » et les prendre pour un couple

- un homme âgé et un jeune « ensemble » et les prendre pour père et fils

- une fille devant le collège (une étudiante)

- une femme « sexée » sur St-Catherine (prostituée)

Les projections : Le fait d’attribuer à d’autres personnes nos propres sentiments, motivations, opinions. On interprète les propos des autres selon notre vision personnelle, nos expériences.

Exemples :

- Je connais cela moi… ce genre de gars là (ce genre de fille là), c’est des profiteurs (des profiteuses).

- Tu ne serais pas fatigué par hasard… alors que c’est toi qui l’est.

L’effet de primauté : L’information reçue en premier détermine davantage l’impression que l’information reçue par la suite. Cela peut être déterminant parce que la personne s’attachera généralement à cette information et se fermera à toute nouvelle information. On retient davantage la première information reçue.

Ex.:Vous désirez acheter une voiture. Vous allez à un party où un ami vous dit que la Honda c’est un citron. Vous lisez par la suite des études scientifiques sur les marques de voitures qui concluent que la Honda est la voiture de l’année. Vous n’achèterez pas une Honda.

L’effet de récence : On a plus de facilité à retenir la dernière information reçue. Lorsque le temps nous permet d’accumuler plus d’information sur un événement ou les personnes, il arrive que l’effet de primauté soit détruit alors peut survenir le danger de l’effet de récence. Les informations antérieures peuvent donc être oubliées ou modifiées pour s’ajuster à l’impression du moment.

Ex.: Bon gars pris en flagrant délit et on oublie qu’il était un bon gars, on le voit comme un criminel.

Mon rôle : Le poste que j’occupe et ses responsabilités inhérentes, mes obligations face à mon employeur et/ou collègues, le rôle que je joue à un moment précis, teintent la perception de ce moment.

Ex.: Un employé, versus un gestionnaire lors d’un accident, risque de percevoir la situation autrement (comme dans le film « Perception »).

La connaissance/Mes expériences passées : Ce que je connais d’autrui, de la situation, teint également mes interprétations. Je suis plus attentif aux aspects que j’anticipe. Par le fait même, j’anticipe plus ce qui m’est familier. Je vois ce que je suis entraîné à voir.

Ex.: Un policier qui sait qu’à une intersection, les automobilistes ou les piétons ne respectent pas la signalisation, va s’attendre à y voir ce type d’infraction.

Les préjugés : prédisposition à réagir de façon favorable ou défavorable envers une personne ou un groupe de personne sur la base de leur appartenance à une classe sociale, à un groupe ethnique, etc.