Etude du vin en Chine

...

Chaque année la consommation de vin Chine augmente de 25%. Les chinois apprécient les habitudes de consommations occidentales et demandes ainsi des conseils de spécialistes en ce qui concerne la dégustation, la conservation ou la différenciation des vins. Porteur de sens, il a une image très positive dans la haute société avec notamment des bienfaits reconnus pour la santé.

D’après un sondage établit en 2013, 99,5 % des vins consommés en Chine sont sans bulles dont 91 % de vins rouges. Malgré une consommation en constante augmentation, les chinois ne diversifient pas leur consommation et restent axés sur le rouge. Avec plus de 155 millions de caisses de neuf litres de vin rouge (soit 1,865 milliard de bouteilles) consommées en 2013, une croissance de 136% par rapport à 2008, la Chine, en incluant Hongkong, se situe désormais devant la France (150 millions de caisses), l'Italie (141), les États-Unis (134) et l'Allemagne (112). La Chine est cependant le cinquième pays consommateur de vin en général, comprenant les vins dits tranquilles et les vins effervescents, loin derrière les États-Unis, la France et l'Italie.

La majorité des chinois considère le marché du vin comme un marché complexe, ils se renseignent au préalable sur internet ou encore au travers de revues, des informations sur les châteaux, les millésimes, les critiques avant d’en faire l’acquisition. Pour les satisfaire, les sites de ventes en lignes n’hésitent pas à détailler aux maximum leurs produits. Les chinois ont toutefois besoins d’être rassuré, c’est dans ce cas qu’intervient l’expert qui fera usage de sa connaissance, son expérience et sa réputation pour conseiller et vendre les vins au consommateur chinois. En effet, un vin connu avec une bonne image sera plus facile à vendre qu’un vin peu connu.

Le pouvoir d’achats des chinois augmente ce qui traduit une évolution des vins consommés par ces derniers. Ils accordent une plus grande importance à la qualité et prêtent moins attention au prix.

Le vin est un produit représentatif d’une démarcation, c’est à dire que lors d’un banquet, repas d’affaires, mariage ou encore d’autres évènements qu’ils soient professionnels ou privés il permet de montrer que l’on appartient à une certaine classe sociale. Déguster un vin devient un hobby de plus en plus populaire, les amateurs de vins chinois ne cessent d’augmenter, ils cherchent à acquérir le « meilleur des vins ». Ces consommateurs asiatiques sont de plus en plus sensibles aux tendances occidentales, par ailleurs leur goût pour les produits de luxe s’accentue. La demande de vin est généralement plus élevée dans les zones de hauts revenus telles que les grandes villes et les provinces orientales.

En somme, le marché du vin en Chine offre de nombreuses perspectives et d’opportunités à saisir et exploiter.

La règlementation

Les organismes tels que le bureau de l’Alcool ou encore la Taxe (aussi connu sous le nom de Taxe Premix) exigent que les importateurs obtiennent au préalable obtenir une licence pour la vente de gros d’alcool. Il faudra obligatoirement avoir la licence « Food and Hygiene for Trading » et la licence pour la vente d’alcool.

Un certificat d’importation est obligatoire et est délivré en moyenne 3 mois après le dépôt du dossier. Cette procédure est coûteuse et doit être effectuée par l’importateur/distributeur chinois.

Enfin pour les consignations en bois, les exportateurs de l’Union Européenne doivent présenter un certificat sanitaire.

Les droits d’entrée pour la Chine sont de 14% de CIF (droits de douanes) pour les vins embouteillés et 20% pour les vins en vrac avec 17% de TVA et de 10% de droits d’accises

Quelques documents doivent être présenté pour le dédouanement des marchandises :

• La facture commerciale (en 3 exemplaires) : elle doit au minimum mentionner le numéro, la date d’émission, les noms et adresses de l’importateur et du vendeur, le type de marchandise (quantité, prix unitaire…) et le prix total ;

• Le document de transport : connaissement maritime, lettre de voiture ou lettre de transport aérien (LTA) ;

• La déclaration sur facture : elle est établie par l'exportateur sur une facture, un bon de livraison ou tout autre document commercial décrivant les produits concernés d'une manière suffisamment détaillée pour pouvoir les identifier ;

• Le mandat signé par l’importateur qui autorise l’agence des douanes à réaliser le dédouanement ;

• Le certificat d’importation ;

• La liste d’emballage ;

• Le certificat d’origine si la marchandise provient d’un pays ayant signé un traité d’échange avec la Chine ;

• Le certificat d’assurance indiquant le montant de la prime si elle n’est pas mentionnée sur la facture commerciale.

Préconisations

Le château de l’Aujardière présente des faiblesses dans la structure de l’export, principalement dû aux moyens financiers, de plus il ne dispose pas d’une très grande notoriété sur le marché international. Ces facteurs ralentissent leur développement sur le marché chinois qui est déjà prisé par de nombreuses entreprises.

Il serait également essentiel pour le château de l’Aujardière d’avoir une bonne connaissance des réseaux de distribution (locaux), des installations et équipements adaptés et un support financier solvable.

Le château de l’Aujardière dispose d’atouts, notamment avec son vin de qualité et sa spécialisation dans le vin rouge, il a donc la capacité de répondre à la demande de vins rouges des consommateurs chinois, de plus son appellation « château » lui donne un réel plus au niveau de la reconnaissance de la qualité de ses vins.

Pour conclure, le château de l’Aujardière possède de nombreux atouts essentiels au développement à l’international mais présente plusieurs faiblesses qu’il faudrait renforcer avant de s’engager davantage dans le commerce du vin en Chine. Soit principalement un renforcement de la structure export, un bon support financier et approfondir l’expérience sur le marché asiatique pour pouvoir intégrer pleinement le marché chinois.