Denis Diderot, Le neveu de Rameau
Par Raze • 12 Novembre 2018 • 994 Mots (4 Pages) • 665 Vues
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La conception du bonheur du philosophe est plus nuancée, il sait différencier le bonheur des plaisirs éphémères. Pour lui le bonheur est dû aux valeurs traditionnelles, au goût de la vie naturelle et à la vertu mais il sait aussi apprécier plaisir : « Je ne méprise pas les plaisirs des sens ; j'ai un palais aussi ». Il a une argumentation lors de sa longue tirade L55 à L77 très scolaire dans sa construction argumentative, avec thèse, arguments, exemples et tous cela dans l’ordre. Tout nous pousse à adhérer au point de vue respectable du philosophe faisant surement parti d’une classe sociale moyenne, des « honnêtes gens ». Nous avons L58 une longue énumération avec un mélange d’actions morales et de plaisirs « d’un mets délicat, ou d’un vin délicieux ; j’ai un cœur et des yeux ; et j’aime à voir une jolie femme […] qui nous prouve que la générosité, l’altruisme, le sens des responsabilités, la morale… sont compatibles avec le bonheur, le plaisir. Il cite Mahomet « C’est un sublime ouvrage de Mahomet […] », ouvrage de Voltaire, en faisant cela il nous montre son admiration pour Voltaire, écrivain du siècle des lumières qui prône la tolérance et la liberté de penser.
Dans cet extrait, la question de savoir si les deux conceptions sont si opposées qu’il n’y parait pose problème, car on en arrive à se demander si les deux personnages LUI et MOI ne sont pas finalement un seul et même personnage : Denis Diderot lui-même perdu sur la question du bonheur. Il y a constamment un avis partagé, il est donc difficile de conclure sur qui est qui, la question reste ouverte quant à savoir si Diderot est incarné en LUI ou en MOI ou en les deux…
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