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Coût du travail, unique facteur de la délocalisation?

Par   •  1 Février 2018  •  1 125 Mots (5 Pages)  •  628 Vues

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le coût total horaire de la main d’œuvre est de 34 euros environ pour la France et de 21 euros environ pour le Royaume-Uni. Hors net d’impôts, l’employé recevra respectivement 13 euros environ pour la France et presque 17 euros pour le Royaume-Uni ! Mais si des raisons du coût du travail guident les entreprises vers une délocalisation bien précise, celles-ci ont des limites et d’autres facteurs peuvent être tout aussi importants.

La baisse du coût du travail a des limites : s’il y a une augmentation du profit, cet avantage est contrebalancé par de multiples inconvénients. Selon le document 1 (un article publié par l’INSEE en 2012), il y a une possibilité de surveillance plus difficile dans des pays éloignés, comme ceux d’Asie ou d’Afrique : les différents responsables ont une moins bonne vision du bon déroulement de la production que si celle-ci avait été plus à proximité du siège de l’entreprise ; cela implique donc que la qualité des biens produits et plus incertaine et cela peut nuire à l’image de la marque. De plus, des barrières juridiques et administratives : les différents droits sociaux des ouvriers ou l’influence des syndicats peuvent influencer la productivité de l’entreprise. En Chine, actuelle « manufacture du monde », de nombreuses revendications ont été faites quant aux droits quasi inexistants des employés et des ouvriers. Certaines entreprises, comme le géant suédois H&M, qui y avaient installé une grande partie de leur production ont décidé d’une autre délocalisation vers l’Éthiopie où les droits des ouvriers restent encore flous. Cependant, d’autres facteurs importants interviennent dans le choix géographique des entreprises : une entreprise ayant une activité intense du capital, et par conséquent peu de personnel, se souciera moins des coûts du travail ; c’est le cas notamment des entreprises du secteur industrielle qui remplacent leur personnel par des machines, qui, à plus ou moins long terme, leur coûtera moins d’argent. Les entreprises recherchant, quant à elles, un capital humain plus qualifié, ne se soucieront pas ou moins du coût du travail de leurs employés mais plus de leur productivité et de leur capacité à répondre à leurs attentes : pour preuve, l’entreprise française Michelin serait prête à se délocaliser aux États-Unis, tant leur productivité compense le coût plus élevé des employés. Un environnement économique favorable à une forte productivité peut aussi être un critère fort d’une entreprise : les bas impôts, les possibilités de licenciements plus faciles sont un avantage économique non négligeable. Pour finir, les marchés prometteurs, marchés réservant un potentiel de consommation très élevé, comme la Chine ou l’Inde, intéresse de plus en plus les entreprises leur permettant alors entre autres de contourner les barrières protectionnistes de ces pays.

Nous pouvons conclure en affirmant que l’une des motivations de beaucoup d’entreprises est de maximiser son profit et réduisant au maximum son coût du travail mais que ce phénomène a des limites et qu’il existe d’autres facteurs décisifs dans le choix géographique des entreprises. Malheureusement, cette recherche d’un coût du travail plus bas amène à une division internationale du travail et à la création de pays concepteurs, étant les pays les plus développés et les plus riches, et de pays producteurs, plus pauvres et non-développés ou en voie de développement. Mais peut-on affirmer que la délocalisation, permise par la globalisation, consiste-t-elle uniquement à un libéralisation les échanges et à une recherche de domination du

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