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Comment les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif sont-elles organisées dans un régime présidentiel?

Par   •  29 Novembre 2017  •  1 602 Mots (7 Pages)  •  795 Vues

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Cet équilibre et cette interdépendance entre le législatif et l’exécutif est qualifiée en anglais par l’expression « checks and balances », poids et contrepoids en français, qui désigne parfaitement le contrôle que peuvent exercer sur l’autre ces deux pouvoirs. L’exécutif a la capacité de droit de véto sur les décisions du Congrès. Le droit de véto est la capacité de blocage législatif que possède le président ou le chef du gouvernement, et qui lui permet de s’opposer, du latin « veto » qui signifie je m’oppose, aux décisions du Congrès (si on reste dans l’exemple des Etats – Unis). Ce droit de véto impose donc une certaine délicatesse à avoir de la part du Congrès vis-à-vis du président, et on peut même dire que les deux pouvoirs doivent travailler « main dans la main » et établir une relation de confiance entre eux, afin de ne pas revenir sans cesse sur des décisions du Congrès lors de la signature présidentielle.

Cependant, le Congrès possède lui aussi le pouvoir de court – circuiter le président, et de lui mettre des bâtons dans les roues, en ne votant pas les lois ratifiant les décisions présidentielles. En 2014, le Congrès n’avait pas voté le budget décidé par le président pour le financement des institutions publiques, ce qui a eu pour conséquence un « Shut Down » de l’activité des services publics qui, n’étant pas payés, ont refusés de travailler, paralysant toute la vie américaine. Cela a eu des répercussions politiques, sociales mais également économiques car des touristes venus visiter New York n’ont pas pu aller visiter la statue de la Liberté, car elle n’était pas ouverte, étant la possession de l’Etat. De plus, le Congrès peut s’opposer à la nomination des ministres que choisit le président après son élection lors de la formation de son gouvernement. Il peut également destituer le président en cas de fautes graves (trahison, détournement de fonds, etc.).

Dans la séparation des pouvoirs, se dessine un autre pouvoir qui a la capacité de ruiner la vie politique d’un président ou d’un membre du Congrès. C’est le pouvoir de la Presse. L’exemple le plus fameux du pouvoir d’influence que possèdent les médias est l’affaire « Watergate ». Le président Nixon souhaitant être réélu pour un deuxième mandat, a fait poser des micros dans les canalisations des locaux du parti démocrate à Washington, afin d’espionner leurs conversations. Des journalistes se sont emparés de l’affaire quand le FBI les a découverts et ont dévoilés l’affaire au grand jour, et en particulier l’implication du président Nixon, grâce à une source anonyme. A cause de ce tollé médiatique, le président Nixon a du démissionné en 1974 et mettre fin à sa carrière politique.

Cet exemple du pouvoir de la presse ajoute aux différents moyens de pression que disposent les pouvoirs dans le régime politique. La séparation des pouvoirs de Montesquieu est une bonne chose mais comme toute chose elle a ses limites, car comment peut- on affirmer que les pouvoirs sont bien séparés, quand par différentes manières, on peut influencer les décisions et les actes politiques d’un autre pouvoir ? N’existe – t –il donc pas une autre façon d’organiser les pouvoirs dans la démocratie ? Sans doute faut – il remettre en question non pas la qualité et les personnes qui dirigent et non pas leur capacités à influencer les décisions des autres mais comme le disait Montesquieu : « Dans toute magistrature il faut compenser la grandeur de la puissance, par la brièveté de sa durée ».

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