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Caractéristique marché du cacao

Par   •  27 Novembre 2017  •  5 201 Mots (21 Pages)  •  600 Vues

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Donc, changements climatiques, producteurs en difficultés, voilà deux éléments qui pourraient entraîner un ralentissement ou une réduction de la production de cacao dans les années à venir, alors qu'en face la consommation mondiale ne cesse de croître.

- 3)La notion d'élasticité, le jeu de l'offre et de la demande

En effet ces facteurs ont un impact sur l'évolution du prix du cacao : la demande de cacao étant supérieur à l'offre, il pourrait y avoir une pénurie de chocolat, qui pourrait redevenir un met de luxe.

Les producteurs sont donc obligés d'augmenter les prix car le prix à la tonne augmente. Il y a également une volonté de faire réagir sur les comportements d'achat. Effectivement, le cacao a de nos jours une élasticité plutôt faible si l'on se réfère à la situation actuelle. Cependant, si le prix du cacao augmente très fortement, le cacao finira par obtenir une élasticité forte ( car coefficient supérieur à 1) et le prix modifiera de beaucoup les comportements. Le cacao redeviendrait un met de luxe, un produit où l'élasticité-prix est très forte, et donc, plus le prix sera fort, moins les consommateurs dépenseront. Une simple diminution du prix pourrait faire augmenter la demande, et une augmentation pourrait la faire diminuer.

A terme, si ces prix continuent de fortement augmenter et que le prix de la tonne de cacao aussi, les producteurs seront incités à continuer de produire, en augmentant la qualité de leur moyens de cultures et de leur production en utilisant des fertilisants, ils investiront dans des moyens de production plus efficaces, qui les conduiront aux économies d'échelles, afin d'obtenir plus de rendements.

La hausse des prix entraîne donc une hausse de l'offre, car il est de plus en plus rentable de produire pour les producteurs.

II – Les problèmes et les solutions du fonctionnement du marché du cacao au Cameroun.

Stratégique pour l'économie du Cameroun, l'activité cacaoyère représente 30% des exportations non pétrolières et fait vivre plus de 2 millions de cultivateurs.

- Le retrait de l'Etat dans le domaine de la cacaoculture

Entre le milieu des années 1990 et le début des années 2000, la filière a subi les effets du retrait de l’Etat dans la gestion du marché: fin des quotas, fin du prix minimum garanti et fin des intrants fournis aux producteurs.

Alors que l’Etat s’est désengagé de la production, le vieillissement des vergers pose la question des moyens des cultivateurs de cacao pour entretenir et renouveler les plantations de cacaoyers dont on sait que le rendement décroît avec l’âge et la longévité et dépend de l’entretien qui leur est fourni.

Au demeurant, le Cameroun accuse une mauvaise réputation sur le marché mondial du point de vue de la qualité et voit sa production souvent menacée de rejet sur les marchés d’exportation. Le cacao camerounais souffrant principalement d'un manque d'attention, de l’insuffisance en traitements phytosanitaires et de conditions de séchage et de stockage souvent déficientes susceptibles de nuire fortement à la qualité (humidité et maladies).

- Des conditions de culture déplorables.

En effet, Au départ de la culture, le paysan sème un très grand nombre de fèves en comptant sur la chance pour que quelques unes croissent. Le jeune cacaoyer est donc au départ dans des conditions très mauvaises ; il n’est pas étonnant que beaucoup de pieds ne résistent pas si bien que le planteur abandonne purement et simplement sa culture, et le champ redevient brousse. Si un assez grand nombre de fèves germent, il remplace alors les manquants, dégage un peu les abords et le champ vivrier devient plantation.

Des variétés de cacao améliorées par la recherche sont en cours de vulgarisation au Cameroun. Testées par l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), elles permettront d’accroître le rendement des cacaoyères. Les producteurs pourront obtenir jusqu’à 2000 kg de cacao à partir de la cinquième année après les semis, contre un rendement moyen de 500 kg à l’hectare pour les variétés de cacao ordinaires. Les chercheurs espèrent que ces innovations permettront de régénérer les plantations camerounaises de cacao. Les cacaoyères locales sont constituées à 80% d’arbres qui sont peu productifs, à cause d’une moyenne d’âge très élevée (50 ans).

Mal planté, le cacaoyer est aussi généralement mal soigné. On se contente de nettoyer la plantation, c’est-à-dire de couper l’herbe qui pousse dans la cacaoyère, mais dès que les plants sont grands, il ne pousse plus grand chose au pied des arbres. Les premières actions de vulgarisation ont laissé le planteur passif devant les démonstrations d’épandage d’insecticides. Le système d’encadrement renforcé du Semcentre, par contre, ont poussé un bon nombre de planteurs à acheter des pulvérisateurs : environ un planteur sur cinq est équipé de l’outillage indispensable pour traiter correctement ses plantations. Malheureusement ce matériel est souvent sous employé : il est plus facile d’acheter un pulvérisateur que de s’en servir correctement ; il faut dire qu’une protection correcte contre la pourriture brune nécessite plusieurs traitements par an, et une visite quotidienne de la plantation pour éliminer les cabosses dès qu’elles présentent les premières taches.

Le planteur est donc tenté de diminuer le nombre de traitements, comme il lui arrive aussi de ne pas respecter les doses prescrites et de trop diluer, afin qu’ils durent plus longtemps, les produits recommandés.

A l’heure où les considérations liées à la sécurité sanitaire des aliments pour la santé du consommateur s’imposent comme un sujet majeur, le maintien de la qualité de base du cacao se présente à la fois comme une aspiration pour intégrer le marché mondial et comme un défi pour s’y maintenir.

De même, la suppression de toute intervention publique au niveau de la commercialisation du produit et notamment de la fixation du prix d’achat aux producteurs s’est traduite par le risque de ne pas vendre ou de ne vendre qu’en fonction du cours sur le marché mondial, qui, lors de dépréciation, a une forte incidence sur les revenus des producteurs. C’est ainsi que les cultures de cacao se voient abandonner pour des cultures avoisinantes plus stables. ( Hévéa, huile de palme..)

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